CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  561 

 

 

n°561
 
" Mirage de la vie "

 

 

(1959)-(Am)(2h05)  -      Drame, Romance  

 

Réal. :     Douglas Sirk   

 

 

Acteurs:  L.Turner, J.Moore, S.Dee ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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"Imitation of Life", qui en français se dit "Mirage de la vie", n'est pas seulement le plus beau titre de l'histoire du cinéma, il est aussi un chef-d'oeuvre absolu. Il y a là plusieurs scènes qui à chaque vision vous mouillent les yeux. Douglas Sirk était un génie.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Pour l'époque de sa sortie (1959), "Mirage de la vie" apparaît comme un film aux idées visionnaires. Certains pourront reprocher un trop plein de mélodrame, pourtant, la force du film réside en ce message que le réalisateur véhicule. "Mirage de la vie" est un hymne à la paix, fort bien mis en scène et interprété (Turner et Moore en tête. Gavin est un peu effacé dans cette histoire.), à l'image de la dernière séquence, forte en émotion. Pour ainsi dire, jamais je n'ai trouvé le temps long, ni quelque défaut à ce long tant le scénario est excellent. Pour mon premier Douglas Sirk, le réalisateur ne me déçoit aucunement, ce qui me donne envie de regarder ses autres longs (et courts!). "Mirage de la vie" est une expérience cinématographique fantastique dont on ne sort pas indemne.

A côté de ce manichéisme énervant, c'est quand même une belle façon de nous donner envie d'ouvrir les yeux. Sarah Anne, Lora, toutes les deux sont aveuglées par leur ambition et passent à côté de ceux qui seront toujours là pour elles, et qui ont besoin d'elles. C'est assez basique comme message, mais l'émotion passe extrêmement bien. Le jeu des actrices, qui bien sûr est très expansif, est néanmoins prenant. De nombreux passages nous prennent la gorge et nous donnent envie de lâcher nos sels oculaires, même si l'on sait que c'est de l'émotion facile. De l'émotion facile, mais de l'émotion vraie : pourquoi passer notre vie à chercher ce qui est sous notre nez.

Dernier film hollywoodien pour Douglas Sirk, « Le mirage de la vie » est un mélo original puisque son sujet principal tourne autour de la ségrégation et des rapports de classe. Cette thématique est mise en évidence par le personnage poignant de Sara Jane, jeune métisse qui renie ses origines noires, et sa mère par la même occasion. C’est à elle que l’on doit les plus belles scènes. Le final, tourné dans un style proche de l’opéra, reste un grand moment d’émotion. A noter que c’est la seconde adaptation du roman de Fannie Hurst, après celle de John Stahl, autre roi du mélo, dans les années 30.

Ce film est un chef d’œuvre qui peut être considéré comme un mélodrame bouleversant ( avec la scène finale de l'enterrement ) ou un film interrogatif hurlant contre les injustices faites aux noirs, aux femmes et aux artistes, Mirage de la vie joue sur ces deux tableaux.

 

Sirk, n'explose jamais vraiment dans le drame ou la passion. On piétine dans le simplisme "oui je t'aime mais non, mais oui". La mise en scène désespérément courtoise n'apporte aucun plaisir visuel accrocheur qui viendrait renforcer les propos (racisme, ambition, envie). Une trame forte traitée de façon convenue, résignée et superficielle, excepté, et le film existe tout entier par elle seule, dans le personnage brûlant de Sarah Jane (la métisse) qui nous offre, par son ambigüité et son déchirement une tragédie viscérale (la reconnaissance du corps à n'importe quel prix). Susan Kohner est époustouflante.

Déçu, le début est sympa, le milieu est largement regardable, mais la fin commence à être vraiment pathos et ennuyeuse avec ces histoires de noir et blanc, de filles de noir blanche… mouais franchement pas convaincant…

Une déception au vue de ce qu'en disait la presse. Absolument pas fan du genre "mélo", le film ne m'a pas franchement bouleversé ni intéressé, ou alors temporairement par bribes de scènes, malgré l'indéniable savoir faire de Douglas Sirk. L'histoire n'intéresse que rarement, par contre les personnages, tous bien écrits et très complexes, ne peuvent pas laisser indifférents. Vers la fin, le film prend un peu d'ampleur dramatique et la fin est très belle. Malgré cela, le film m'a , honnêtement, ennuyé.

L'éparpillement du script comme la longueur de l'ensemble ne sauraient faire oublier l'ensemble du casting, d'une justesse et d'un talent remarquables. Mais le tout manque d'équilibre émotionnel.

 

Pas le meilleur Sirk que j'ai vu loin de là. Traîne en longueur, des acteurs très inégaux, un sujet, certes d'actualité à l'époque, mais finalement mal mis en valeur et assez grossièrement présenté ici. Bref, on ne se passionne pas dans cette histoire surdramatisée et surjouée.

 

 

 

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