CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  552 

 

 

n°552
 
" L'étrangleur de Boston "

 

 

(1968)-(Am)(1h56)  -      Policier    

 

Réal. :     Richard Fleischer     

 

 

Acteurs:  T..Curtis, H.Fonda, G.Kennedy ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

J'aime beaucoup ce film de Richard Fleischer, ainsi que d'autres, les Vikings ou Soleil vert. Le film est remarquablement construit dans ses deux parties, notamment le procédé novateur à l'époque du split-screen dans la première, procédé qui n'est pas mon préféré d'un point de vue visuel, mais sert bien le propos du film, et la remarquable composition de Tony Curtis, de plus rendu méconnaissable par l'ajout d'une bosse sur le nez et de lentilles marron, qui déstabilisent pour qui est habitué à son regard bleu.

Henry Fonda, responsable de l'enquête, et Tony Curtis, le tueur en série présumé, interprètent leur personnage respectif avec conviction et réalisme. Fleischer a évité de sombrer dans la violence gratuite en ne filmant pratiquement jamais les scènes de meurtres ou de viol. La technique d'incrustation d'images simultanées captive davantage l'attention du spectateur et facilite la compréhension de l'enquête. Richard Fleischer est un grand réalisateur qui nous a laissé quelques merveilles comme "20 000 lieues sous le mers", "Les Vikings", "Le voyage fantastique" ou "Tora, Tora, Tora". Il a exploré plusieurs genres, nous offrant à chaque fois un spectacle de qualité. Il le prouve une fois de plus, avec ce magistral "Étrangleur de Boston".

Tony Curtis glaçant est crédible dans ce rôle à contre-emploi pour lui de tueur schizophrène dans ce thriller bien ficelé et avant-gardiste dans sa réalisation.

Les reconstitutions visualisées par l’étrangleur de ses expériences passées, ponctuées par l’intrusion virtuelle de l’enquêteur, sont des trouvailles inégalées jusqu’à ce jour. Fleischer s’adonne aussi à un mélange des genres succulent. Il met en scènes un jeu de fausses pistes donnant lieu à à des moments tragiques, des bons mots et des situations loufoques aussi désopilants et fins que savait le faire Ernst Lubitsch. La prestation de Curtis, pour couronner le tout, place ce film de manière indiscutable dans les dix meilleurs films de serial killeurs de tous les temps.

 

Le film est ambitieux, la première partie très nerveuse nous montre l'affaire du point de vue de la police en plein désarroi. La seconde partie s'intéresse au tueur et à sa psychologie. Si Tony Curtis fournit une interprétation extraordinaire, on s'ennuie quand même pas mal. Quant à Henry Fonda il est aussi crédible qu'une bouteille de Badoit dans un pub irlandais. Des bonnes choses mais un film en-deçà de ses ambitions.

 Pas le meilleur Fleischer, mais un bon film tout de même. Je dois avouer que l'ensemble m'a un peu décu, mais ca reste tout de même habile, avec un bon scénario et de bons acteurs. Pas mal.

Un film clairement divisé en deux parties. La première m'ennuie copieusement. Dans une seconde partie réellement intéressante. Le jeu de Tony Curtis est très certainement le point fort du film. Si son personnage souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'acteur ne l’interprète pas de façon binaire, mais crée des différences d'une grande subtilité et le plus souvent infimes. Ses scènes d'interrogatoire avec l'immense Henry Fonda sont les meilleures. Dans ces moments, Fleischer capte le trouble mental du tueur, génialement mis en scène par des flashs-back qui mélangent réel et imagination. Le film ronronne donc pendant une heure, avant de devenir plus psychologique et plus intense par la suite.

Intéressant dans sa première partie, liée aux meurtres et à l'enquête pour retrouver l'assassin en série, "L'étrangleur de Boston" retombe un peu quand il s'introduit dans la psychologie du tueur. La deuxième partie du film traîne ainsi un peu en longueur. Mais j'ai bien aimé l'atmosphère générale du film, tout à fait appréciable.

Une excellente et surprenante prestation de Tony Curtis qui fait tout le film sur le final. Le reste est moyennement passionnant. Encore que le film fait remarquer à quel point il est facile pour un inconnu d'entrer chez les gens en suscitant un minimum de méfiance de leur part. Portrait réalisme d'un étrangleur.

 

D'excellentes interprétations, mais ce film nage entre la biographie et le thriller . Je m'étais ennuyé et même avec le recul, je n'ai ressenti aucun plaisir a le revoir . Trés loin de la saga des films sur les sérial killers.

La mise en scène est extrêmement inventive et originale grâce à une utilisation inédite du split-screen franchement emballante. Et puis ça part un peu en sucette : cet aspect visuel devient synonyme d'alarme pour le spectateur, comme un signal avant un événement important ce qui ternit considérablement la tension. Fleisher y trouve le remède sur une ou deux séquences mais se voit très vite limité. De plus, son intrigue n'est guère passionnante : enquête à la Sherlock Holmes une heure durant, pseudo-tentative de l'univers d'un schizophrène dans la seconde : ça traîne en longueur, c'est bourré de clichés et absolument rien ne parvient à l'en sortir. Tony Curtis, aussi bon qu'il soit captive lors de ses premières apparitions puis se met ensuite à jouer dans le vide, la faute à un personnage dont nous cernons trop vite les apparences.

 

 

 

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