CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  551 

 

 

n°551
 
" Diplomatie "

 

 

(2014)-(Fr,All)(1h24)  -      Drame historique  

 

Réal. :     Volker Schlöndorff  

 

 

Acteurs:  A.Dussolier, N.Arestrup, B.Klausner ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

  Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Le film a pour lui d'être un véritable suspense psychologique, remarquablement maîtrisé par Volker Schlöndorff. Il oppose avec une rare intensité deux hommes qui se jaugent en permanence dans un langage très diplomatique, certes, mais jamais déroutant ni ennuyeux.

Épatants sur toute la ligne, André Dussollier et Niels Arestrup donnent toute sa force au texte de la pièce de Cyril Gély.  Quant au travail de mise en scène de l’Allemand Volker Schlöndorff, il est tout simplement magnifique.

Duo d’acteurs au sommet et enjeux politiques et humains passionnants. Diplomatie permet au réalisateur du Tambour et du Faussaire de retrouver sa verve passée.

L’adaptation réalisée par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, grand francophile, amoureux de cette ville, fascine par la montée en puissance, avec ses creux et ses pics, de ce suspense au bord de l’abîme. Le film atteint une perfection d’équilibre entre les deux personnages qui se font face, se tiennent tête et passent par toutes les phases d’un affrontement.

L'échange de vues, à fleurets mouchetés, vise à redonner toutes ses lettres de noblesse à la diplomatie. Mais, pour cela, il eût fallu davantage affiner les dialogues, mieux masquer les coups sur l'échiquier. On n'est pas vraiment chez Mankiewicz... Reste le duel au sommet, entre monstres sacrés. 

Le mauvais théâtre filmé se reconnaît par l’absurde, par les moyens grossiers mis en œuvre pour ressembler à du cinéma.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Quand deux tacticiens du pouvoir jouent une partie d'échecs qui déterminera le cours de l'Histoire... Diplomatie c'est l'histoire d'une confrontation de haut-vol, alliant dialogues percutants et intelligents à une interprétation brillante de deux grands hommes ! Dussollier avance ses pions tout en douceur, donnant l'illusion à Arestrup d'avoir le contrôle de sa décision, pour le mettre échec et mat avec une grande élégance. Du grand art !

Le film est assez court (1H24), très bien calibré, afin que le spectateur ne s'ennuie pas une seule seconde, et les acteurs (André Dussolier et Niels Arestup) sont épatants, leur joute verbale est un modèle du genre, tout en finesse et en retenue, sans esclandre. Bien entendu on connait la fin, comme dans Titanic, mais ça n'empêche pas un certain suspense et une certaine tension de s'installer tout au long du film.

Le Louvre, Notre-Dame, La Tour Eiffel, l'Opéra, tout devait disparaître ! Le simple fait d'imaginer Paris réduit en cendre, subissant le même sort que Varsovie ou Berlin semble terrifiant et donne au film un goût de thriller. Dussolier et Arlstrup parviennent, enfermés dans un bureau, à huis clos, à captiver le spectateur du début à la fin grâce à un texte et à un jeu d'acteurs prodigieux. Un film historique rare sur une page de l'histoire méconnue.

Que s’est–il passé la nuit du 24 au 25 août 1944 pour que le général Von Choltitz, Gouverneur de Paris, haut gradé, héritier d’une longue tradition militaire renonce à détruire Paris ? C’est ce que Gely d’abord puis Schlöndorff tentent d’explorer dans ce huis clos à travers un combat entre deux monstres sacrés. Le passage du théâtre au cinéma est très réussi dans cette joute verbale à fleurets mouchetés.

 

Pas fulgurant au premier abord, Diplomatie se révèle à la hauteur des attentes. On a donc en face de nous un bon film qui, à défaut d'être transcendant, fait passer un bon moment de cinéma. Diplomatie tient ses promesses évidemment grâce à son duo d'acteurs, Dussolier est bon comme souvent, en malicieux diplomate, mais celui qui crève l'écran à mes yeux est Arestrup, dans un rôle finalement plus compliqué et offrant plus de nuances. Pour le reste c'est du théâtre légèrement adapté au cinéma, avec quelques efforts de mise en scène pour enrober le tout. Donc évidemment on ne s'éclate pas pendant 1h30, il y a quelques longueurs, mais l'ensemble est très solide.

Un épisode de la fin de la 2nd Guerre mondiale que j'ignorais. A défaut d'avoir pu apprécier ces grands comédiens sur scène, le film nous permet d'explorer tranquillement une adaptation, de la pièce de théâtre, de bonne qualité.

Vous vous attendez à voir un face-à-face Niels Arestrup-André Dussollier, seuls à l'écran pendant 85 minutes ? Eh bien vous ne serez qu'à moitié servis. Le principal problème de "Diplomatie" réside dans le fait que la dramaturgie est parasitée par des scènes annexes sans grand intérêt, à l'image du début peu intéressant. Lorsque la confrontation entre le persuasif Raoul Nordling et le pragmatique général von Choltitz bat son plein, le film devient plus intense et s'avère assez prenant grâce à la solidité des dialogues et au talent des acteurs. Malheureusement, leur joute verbale n'est pas assez étoffée et la chute est trop brutale, nous donnant l'impression d'une histoire au fort potentiel dramatique exploité de manière trop superficielle. Le résultat n'est donc pas désagréable mais gentiment anecdotique. Dommage !

 

Très décevant hélas. Le théâtre filmé n'est pas un problème en soi, mais il faut tout de même maitriser l'intensité dramatique. De progression psychologique ici, point : le général allemand refuse obstinément de désobéir aux ordres pendant tout le film et puis paf, coup de baguette magique, il change d'avis sans que l'on sache trop pourquoi. Quant à l'interprétation des - habituellement - excellentissimes André Dussolier et Niels Arestrup, elle se révèle ici solide mais certainement pas renversante.

Un remake de "Paris brûle-t-il?" intéressant pour le rappel des faits historiques, mais qui n'apporte rien, et peu crédible dans son déroulement qui semble plus taillé sur mesures pour un Dusollier dans son rôle habituel de pleurnichard collant que dans un quelconque souci de vérité du discours.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA