Melancholia. Qu’en reste t-il après ? Des
images. Sublimes. D'un chaos et d'un K.O. De la fin d'un monde, et
de la fin du monde.Trois segments dissemblables qui forment un
ensemble bizarre. Mais beau. Le beau est bizarre. Cette ouverture
est fabuleuse. Muette. C'est un épilogue placé au début. Une idée
géniale.
Heureusement qu'il existe des oeuvres
inclassables, qui échappent à l'essentiel de nos préconçus. Avec
Melancholia j'ai vécu la fin du monde, j'ai renoncé à mon
entendement, j'ai rejoins le néant, depuis le mariage jusqu'au choc
ultime. Faut-il des mots pour cette expérience? Merci Lars von
Trier, infiniment!
Finalement, « Melancholia » me laisse un
ressentiment positif, malgré ses longueurs. Les caractères dépeints
sont fascinants de par leur froideur, mais il n’y a pas que cela.
J’aime particulièrement lorsque le septième art brouille subtilement
les codes des genres. Une science-fiction différente et osée, je dis
oui!
Même si le film sait parfaitement dépeindre l'angoisse, la
peur, la dépression, la tristesse, il échoue souvent à trouver un
fil global qui pourrait relier ce torrent d'émotions et en faire
plus qu'une simple gravure. Et pourtant, le danois est un maître, le
doute n’est pas permis. Des éclairs jaillissent souvent de rien, des
petites merveilles au cœur de cet un peu trop long périple.
Visuellement c'est réussi et la musique est excellente. Au
final c'est une œuvre qui ne laisse pas indifférent et la beauté
visuelle est remarquable mais malgré tout je ne l'ai pas trouvé à la
hauteur de sa réputation ou des autres films que j'ai vus de ce
réalisateur. Une relative déception.
Ce film n'est pas mauvais, il est même regardable. Mais je
crois que j'ai rarement vu un long-métrage avec un rythme aussi lent
!L'histoire est divisée en deux chapitres qui présentent
malheureusement les même défauts. La BO est ennuyeuse, elle est trop
répétitive. Décevant car c'est trop lent mais ce film a quand même
quelque chose de fascinant.
C'est très bien réalisé, c'est très joli, l'interprétation est
juste, mais au bout d'un moment, on finit par se demander où l'on va
et sans véritable surprise, l'aspect mélodramatique de ce film m'a
exaspéré. Le début avec les images en mouvement sont magnifiques.
La fin du monde vue par L. v. Triers est à la fois magnifique,
envoûtante et déconcertante. Comme chacun de ses films, Melancholia
est inclassable, il fascine presque autant qu'il énerve. Choisir de
filmer la fin du monde d'une manière aussi intimiste et donc
anti-hollywoodienne est une idée géniale et la première partie du
film est à mes yeux la plus réussie. La seconde partie permet à
Charlotte Gainsbourg de prouver qu'elle méritait tout autant le prix
d'interprétation féminine que Kirsten Dunst.
"Melancholia" est surprenant, non pas
parce que le film est horrible à regarder, mais parce que ca semble
être tout à fait assumé ! Passé la surprise, on tire de cette purge,
prétentieuse qui plus est, une introduction, symbole de cette
prétention, pseudo poétique. C'est surtout un grigri pour cinéma
faussement intellectuel !
On retiendra de cette abomination qu'il
s'agit ni plus ni moins d'une usine à récompenses et qu'à ce titre
elle ne vaut pas mieux que tout ces blockbusters absolument vides et
sans intérêt. Dans les deux cas, c'est une insulte au spectateur.
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