CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  54  

 

 

n°54
 
 " Melancholia "

 

 

(2011)(Fr,Da,Su,Al)-(2h10)  -   Fantastique, Drame

 

Réal. :    Lars von Trier 

 

Acteurs  :  K.Dunst., C.Gainsbourg  ...  

 

 
  Critiques Presse

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Comme Apollinaire trouvant jolie la guerre de 14, on peut écrire : Qu'elle est est belle la fin du monde !

"Melancholia" est une oeuvre crépusculaire et onirique sur la fin du monde. L'Apocalypse selon Lars von Trier ressemble à un drame intime qui se joue en famille.

Oscillant entre un récit très concret, un onirisme à la fois sublime et cauchemardesque et une dimension métaphysique, "Melancholia" peut être vu, a minima, comme une oeuvre donnant puissamment à ressentir l'état de dépression.

Lars Von Trier continue de transformer sa dépression en véritable oeuvre d'art et signe - non pas dans la fureur mais cette fois dans la sérénité - l'un de ses plus beaux cauchemars.

Le prologue est tellement fort qu'il avive une émotion et une puissance d'envoûtement sidérales. La suite n'en reste pas moins éblouissante avec une profusion d'idées de cinéma. Lars Von Trier ne pouvait pas trouver meilleure incarnation pour cette fin du monde à la fois suave et désespérée dont le plan final déchirant promet de marquer votre parcours de cinéphile.

Ce film appartient à la catégorie (rare) des classiques instantanés.

 

Une légère déception qui mérite tout de même le coup d'oeil pour la performance de Kirsten Dunst.

 

Malgré l'extraordinaire beauté formelle des premiers plans, "Melancholia" est un film qui se cherche et qui a du mal à se trouver. Un film qui montre du bout des doigts pour ne pas évoquer grand-chose, assénant un cafard poisseux qu'il ne faut pas confondre avec une émotion artistique.

Esthétiquement, "Melancholia" est, comme bien des films de l'auteur, apprêté et snob, encombré de ralentis exaspérants, de plans kitchissimes et marque un retour à un dandysme pompier, factice et vain.

"Melancholia" se révèle, pour notre plus grand malheur, comme le stade terminal de l'art Von Trier.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Melancholia. Qu’en reste t-il après ? Des images. Sublimes. D'un chaos et d'un K.O. De la fin d'un monde, et de la fin du monde.Trois segments dissemblables qui forment un ensemble bizarre. Mais beau. Le beau est bizarre. Cette ouverture est fabuleuse. Muette. C'est un épilogue placé au début. Une idée géniale.

Heureusement qu'il existe des oeuvres inclassables, qui échappent à l'essentiel de nos préconçus. Avec Melancholia j'ai vécu la fin du monde, j'ai renoncé à mon entendement, j'ai rejoins le néant, depuis le mariage jusqu'au choc ultime. Faut-il des mots pour cette expérience? Merci Lars von Trier, infiniment!

Finalement, « Melancholia » me laisse un ressentiment positif, malgré ses longueurs. Les caractères dépeints sont fascinants de par leur froideur, mais il n’y a pas que cela. J’aime particulièrement lorsque le septième art brouille subtilement les codes des genres. Une science-fiction différente et osée, je dis oui!

 

Même si le film sait parfaitement dépeindre l'angoisse, la peur, la dépression, la tristesse, il échoue souvent à trouver un fil global qui pourrait relier ce torrent d'émotions et en faire plus qu'une simple gravure. Et pourtant, le danois est un maître, le doute n’est pas permis. Des éclairs jaillissent souvent de rien, des petites merveilles au cœur de cet un peu trop long périple.

Visuellement c'est réussi et la musique est excellente. Au final c'est une œuvre qui ne laisse pas indifférent et la beauté visuelle est remarquable mais malgré tout je ne l'ai pas trouvé à la hauteur de sa réputation ou des autres films que j'ai vus de ce réalisateur. Une relative déception.

Ce film n'est pas mauvais, il est même regardable. Mais je crois que j'ai rarement vu un long-métrage avec un rythme aussi lent !L'histoire est divisée en deux chapitres qui présentent malheureusement les même défauts. La BO est ennuyeuse, elle est trop répétitive. Décevant car c'est trop lent mais ce film a quand même quelque chose de fascinant.

C'est très bien réalisé, c'est très joli, l'interprétation est juste, mais au bout d'un moment, on finit par se demander où l'on va et sans véritable surprise, l'aspect mélodramatique de ce film m'a exaspéré. Le début avec les images en mouvement sont magnifiques.

La fin du monde vue par L. v. Triers est à la fois magnifique, envoûtante et déconcertante. Comme chacun de ses films, Melancholia est inclassable, il fascine presque autant qu'il énerve. Choisir de filmer la fin du monde d'une manière aussi intimiste et donc anti-hollywoodienne est une idée géniale et la première partie du film est à mes yeux la plus réussie. La seconde partie permet à Charlotte Gainsbourg de prouver qu'elle méritait tout autant le prix d'interprétation féminine que Kirsten Dunst.

 

"Melancholia" est surprenant, non pas parce que le film est horrible à regarder, mais parce que ca semble être tout à fait assumé ! Passé la surprise, on tire de cette purge, prétentieuse qui plus est, une introduction, symbole de cette prétention, pseudo poétique. C'est surtout un grigri pour cinéma faussement intellectuel !

On retiendra de cette abomination qu'il s'agit ni plus ni moins d'une usine à récompenses et qu'à ce titre elle ne vaut pas mieux que tout ces blockbusters absolument vides et sans intérêt. Dans les deux cas, c'est une insulte au spectateur.

 

 

 

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