CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  534 

 

 

n°534
 
" J'aime regarder les filles "

 

 

(2011)-(Fr)(1h32)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Frédéric Louf  

 

 

Acteurs:  P.Niney, A.Bastien, L. de Laage ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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"J'aime regarder les filles" est mis en scène finement, avec une sobriété bienvenue, un sens aigu de la situation et ce goût du détail qui installe une atmosphère. L'humour et l'émotion, équilibre toujours délicat, sont au rendez-vous. Pour ne rien gâcher, les acteurs sont formidables, à commencer par Pierre Niney.

Pour sa première réalisation, Frédéric Louf, qui emprunte le titre de son film à la chanson de Patrick Coutin, réussit une sorte d'"éducation sentimentale" très enlevée, pleine de charme et émouvante.

C'est désenchanté, délicieux et, au bout du compte, drôle.

Frédéric Louf navigue avec aisance entre comédie et lucidité jusqu'à, une certaine cruauté. Mais ici, la réalité des sentiments peine à s'imposer derrière les pesanteurs sociologiques.

Louf filme des élans, des courses et des chutes avec appétit. Pierre Niney, physique à la Louis Garrel en plus lunaire, est l'interprète idéal de ce héros qui n'est pas le dernier des romantiques.

Comme quoi, il faut toujours se méfier des titres égrillards. Ils cachent souvent des films bien peu entreprenants.

Qui souhaite faire du cinéma, signe un contrat d'exigence et de qualité avec le public. Ici, et s'il a jamais existé, le contrat est rompu après seulement 10 minutes tant la proposition faite par le film s'affirme abscons et à aucun moment véritablement digne d'intérêt.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

N'étant née qu'en 86, je n'ai sans doute pas eu l'intimité que d'autres spectateurs (à peine ou beaucoup) plus âgés que moi ont pu avoir avec le film. Toutefois, mes 18 ans n'étant pas si loin, j'ai pu sans problème me glisser dans le cadre de cette histoire socio-historico-romantique avec délectation. Dès la première scène, on éprouve de la sympathie pour le personnage principal, un jeune homme passionné, touchant, parfois à côté de ses pompes (au sens propre et au sens figuré) qui poursuit une belle comme on poursuit un rêve. Là-dessus une dimension "lutte des classes" qui, loin de plomber l'intrigue sentimentale, l'étoffe par des répliques cinglantes et des situations cocasses. En bref, un premier film de (L)ouf, à voir absolument.

Une pure merveille, un film sur la fin de l'adolescence d'une rare poésie, des acteurs jouant des personnages avec une grande justesse. Un de ces films qu'on regrette d'avoir déjà vu tant nous aimerions pouvoir le découvrir.

A la fois autodestructeur et capable de surprendre le public et en même temps de se surprendre lui-même, Pierre Niney est formidable avec un métier, une fantaisie et une singularité qui n'appartiennent qu'à lui! il y a un vrai mal-être et une complexitè dans le personnage qu'il interprète mais aussi des coups de folies, un côté masochiste et profondément romantique auxquels on ne s'attend pas à voir chez un acteur aussi jeune! Face à lui, deux bonnes comédiennes, Lou de Laâge & Audrey Bastien, surtout,

 

C'est drôle : je trouve le film à la fois assez juste et un peu agaçant : l'ensemble a beau rester crédible, j'ai du mal à a adhérer totalement à ce genre d'histoire, allez savoir... La faute peut-être aussi à la famille du héros, pour le coup vraiment caricatural (le père, un festival!) et venant quelque peu alourdir le tableau final. Sinon, Pierre Niney est comme toujours impeccable, bien entouré pour le coup par Audrey Bastien et surtout Lou de Laâge, parfaite en « droitiste » ne sachant (vraiment) pas ce qu'elle veut. Honnête, à défaut d'être vraiment abouti.

On suit avec un certain plaisir les pérégrinations du jeune Primo, personnage à la fois attachant et énervant. Néanmoins, j'ai pas compris comment, certes avec un peu de charme mais sans aucune conviction et sans aucun charisme (au début du film du moins, après ça s'améliore un peu...) il arrivait à chopper les deux bobos parisiennes...

La France bascule à gauche, et Primo tombe amoureux d'une fille issue d'un milieu plus nanti que le sien. La naïveté, l'insouciance, l'avenir à portée de mains de jeunes adultes au début des années 80. Le charme des acteurs, parfaits, n'atténue pas le côté déjà-vu et les clichés du scénario. Les pièges du cinéma d'auteur sont passés par là, dialogues sans erreurs de syntaxe, sentiments "complexes", et plans poseurs. Par moment, la fraîcheur parvient cependant à percer au détour d'un rebondissement sentimental. Mais en l'occurrence, on se croirait un peu trop dans une sorte de soap sous influence cinéma Nouvelle Vague.

 

Ce film est un super mix de clichés et d'incohérences. Et les dialogues sont d'anthologie ! "T'as vu, j'ai des pieds ?" "Ah bon, mais est-ce que t'as des genoux ?" Waouh, vive la France ! Shakespeare peut aller se rhabiller !

J'avais 21 ans à l'époque et je dois dire que nous en province, on était a 1000 lieues de cet état d'esprit de recherche à franchir la frontière entre les classes moyennes et la classe bourgeoise terrorisée par les socialo- communistes qui devaient introduire le rouble en France. Bref très mauvais film relatant des angoisses de petit bourgeois. Chacun a sa place et les moutons que nous sommes seront bien gardés.

Ce film est très décevant... L'époque à laquelle il se déroule (mai 81) n'apporte rien, car elle n'est visible ni dans les décors, ni dans les dialogues, ni dans les idées véhiculées par le film. L'intrigue, ensuite, est assez décousue et le rythme peu soutenu. Les personnages, enfin, sont assez creux : on ne parvient ni à les aimer, ni à ressentir un peu d'empathie pour eux. Preuve qu'il ne suffit pas de rassembler années 80, jeunesse, premières amours et Alfred de Musset (la barbe !) pour faire un bon film...

Bref, un film pour conforter les bobos dans leur convictions petites et aseptisées à grands coups de Truchmuche "de la Comédie Française". Bah elle a bon dos, la Comédie Française ! J'aurais honte à leur place ! La prochaine fois, donnez-moi le budget de ce film et une caméra, vous verrez quel chef-d'oeuvre je ferai à côté de cette merde !

 

 

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