CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  519 

 

 

n°519
 
" 36 quai des Orfèvres "

 

 

(2005)-(Fr)(1h50)  -      Policier  

 

Réal. :     Olivier Marchal  

 

 

Acteurs:  D.Auteuil, G.Depardieu, A.Dussolier ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Poignant de bout en bout, le film étonne par sa justesse et la crédibilité immédiate de l'univers qu'il dépeint, tout en n'oubliant jamais d'être jubilatoire.

Lumière crépusculaire, avec des brillances sur les sols pour mieux réfléchir la noirceur des visages, seconds rôles habités et Depardieu et Auteuil comme on ne les avait plus vus depuis des lustres: littéralement carbonisés. Il y a du Melville dans le deuxième film de Marchal.

Porté par un classicisme d'une rare élégance, une sobriété exemplaire, un jeu d'acteurs remarquable de justesse, ce film tendu, aux rebondissements inattendus, dessine de formidables portraits de flic emmurés dans la solitude d'une vie à côté de laquelle ils sont passés.

Polar hyperréaliste, flic story noire et désabusée qui brandit sans complexes son estampille "cinéma populaire de qualité". 36 quai des Orfèvres ne fait peut-être pas toujours dans la dentelle mais touche sa cible en plein coeur.

36 souffre de ce surf entre volonté d'authenticité et obligation de résultats, et aligne autant de moments de bravoure que de séquences ridicules.

Depardieu et Auteuil campent avec une égale puissance deux durs antagonistes. Mais on aurait aimé plus de sobriété dans la mise en scène, aux effets souvent exagérés, et une bande-son moins pénible.

Reste le pathos qui plombe souvent le film, la désespérance complaisante. La sincérité du justicier Marchal frise parfois le chantage pataud à l'émotion.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La référence du polar parisien glauque et pessimiste. Marchal associe empirisme (il a bossé à la brigade criminelle) et encre noire (sa touche perso), et se donne les moyens de proposer un blockbuster à la française : un gros budget et un casting qui réunit la crème de la crème autour d'Auteuil et Gégé. La mise en scène est habile et laisse penser que ce réalisateur a de quoi devenir une vraie pointure du genre.

Enfin un polar français qui tient la dragée haute aux plus belles réussites américaines du genre. Que ce soit au niveau du scénario, de l'image, de la musique, de l'ambiance, il n'y aucune fausse note. Mention spéciale à l'interprétation de Daniel Auteuil. Dommage cependant que le film manque un peu d'originalité.

Inspiré d'une histoire vraie, ce polar signé Olivier Marchal dispose d'un scénario solide, remarquablement bien écrit, réaliste, une mise en scène efficace et sans aucun temps mort, interprété par un éblouissant duel Daniel Auteuil/Gérard Depardieu. À voir absolument !

Ancien flic du 36, Olivier Marshall met a nu l’une des plus grosse magouilles de tous les temps, celle de la quête du pourvoir, de la place de directeur. Depardieu, Auteuil, incarne les deux futurs présidents. Tous le moyens sont bon pour y parvenir : corruption, chantage, falsifications de preuves, éliminations de témoins gênants… Olivier Marshall réalise le plus grand polar de ses dernières années. On peut ajouter qu’un remake américain est en cour de préparation avec en tête George Clooney.

 

Film décevant d'autant que l'on en a beaucoup parlé. Le scénario est cohérent malgré que son manque d'articulation au début, peut en perdre certains en cours de route. Le gros point négatif est la BO. Elle accompagne chaque scène d'une ambiance monotone et dépourvue d'émotions. Les seules scènes qui appellent à s'émouvoir sont celles qui n'ont pas de BO. Au final, c'est un film sombre avec un bon jeu d'acteurs mais qui a du mal a susciter l'attachement et la curiosité du spectateur.

Décidément, les films français resteront toujours en-dessous du cinéma américain. Bien que ce film essaie d'avoir un aspect noir, Depardieu n'entre pas du tout dans la peau de son personnage, manque totalement de crédibilité. C'est ce qui m'a le plus dérangé d'ailleurs, car le scénario n'est pas trop ennuyeux. Auteuil est un peu plus à la hauteur.

 

Décevant, le film devient rapidement peu crédible alors qu'il se base sur certains faits réels. La réalisation n'est pas mauvaise mais les enchainements se font mals. Le réalisme froid lui, gèle l'effet Depardieu, Auteuil qui en font pourtant des tonnes. Au final certains 2° roles s'en sortent plutôt mieux en jouant plus naturellement.

Le film souffre de plusieurs défauts, le principal étant sa confusion, on a du mal à comprendre les événements du début. Ensuite ça va mieux jusqu'à la conclusion ou les incohérences reprennent et où on nous adjoint du pathos. Si on y ajoute les dialogues couverts par la musique, les invraisemblances Spoiler: (Auteuil qui s'échappe du bureau du juge d'instruction juste pour faire un bisou à sa femme) et un Depardieu peu motivé, difficile de comprendre ceux qui hurlent au chef d'œuvre. Au titre des bonnes choses :  Spoiler: la scène du tout début où l'on pique la plaque de rue du quai des orfèvres et la présence de Mylène Demongeot en pute retraitée (69 ans au moment du tournage). Pas de quoi s'affoler, vraiment pas !

Un scénario à l'emporte-pièces, des scènes qui s'enchaînent de manière inconsistante, je ne vois pas où sont les ressorts du soi-disant chef-d'œuvre policier français. Olivier Marchal est peut-être un bon scénariste mais certainement pas un bon réalisateur. Parlez-moi de Jean-Pierre Melville, Jacques Deray ou Henri Verneuil ou alors de réalisateurs américains qui savent donner du rythme à un film policier et effectuer un montage basé sur un solide scénario. Mais là rien de tout cela, le montage est mal fait, la musique est assourdissante, le son est mauvais, les paroles sont constamment couvertes par une musique inopportune, des dialogues incongrus. Il faut attendre 45 mn pour avoir le première bonne action, encore celle-ci est elle confuse. Le film en reste au stade d'un réalisateur novice. Difficile d'accrocher à cette histoire.

 

 

 

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