CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  513 

 

 

n°513
 
" Taras Bulba "

 

 

(1962)-(Am,You)(2h02)  -      Romance, Action, Drame  

 

Réal. :     Jack Lee Thompson   

 

 

Acteurs:  T.Curtis, Y.Brynner, S.Wanamaker ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un très très très bon film avec une musique et des acteurs magnifiques. Ce qui est intéressant c'est sa fin qui est très dure mais tout à fait réelle et certaines répliques cultes "ceci est une terre cosaque", "amo, amas, amat, etc." Pour une fois que ce n'est pas un happy end. Un film sur l'amour, la famille et la paternité car tout père de famille peut se retrouver devant ce choix terrible : ses idées ou son fils favori. A faire voir aux enfants pour se construire comme lorsque j'avais 13 ans (j'en ai 31 maintenant).

Voici une adaptation magistrale de l'oeuvre de Nicolas Gogol, certes le film n'est pas totalement fidèle au roman mais on pardonne car le film est magnifique. Des scènes de combats spectaculaires, une belle romance ; c'est un drame car le fils (Tony Curtis) de Taras Bulba (Yul Brynner) tombe amoureux de la fille des ennemis des fiers cosaques. Lors du combat final il sera tiraillé entre son amour et ses racines familiales. Un très beau film.

Sans doute le plus beau film de Lee Thompson et sans quelques petits défauts il se situerait au niveau des grandes épopées comme Ben Hur, Spartacus, et une vingtaine d’autres. Le nombre de figurants et de chevaux, les grands espaces d’Argentine, les courses dans les plaines, les séquences dans la ville polonaise, les scènes réalistes sur la peste et la famine, le combat prés de la faille, et l’affrontement final y sont pour beaucoup. L’histoire d’amour entre Tony Curtis (37 ans) et Christine Kaufman (17 ans) qui s’est prolongée dans la vraie vie est d’une grande pureté. Évidemment, il faut retrouver son âme d’enfant pour sublimer les diverses péripéties, ce qui n’est pas difficile.

 

Un beau film d'aventure historique réalisé par le solide artisan Jack Lee Thompson qui sait appliquer son goût du grand spectacle. Yul Brynner endosse encore un rôle ethnique comme il en composait beaucoup à cette époque, avec toujours la même aisance, tandis que le couple formé par Christine Kaufman et Tony Curtis semble un peu mièvre, ce dernier n'étant guère à l'aise dans son rôle ; pourtant, il avait déjà joué des rôles de bravaches dans Le Voleur de Tanger, ou le Chevalier du roi, mais le seul avantage qu'il retirera de ce tournage, c'est qu'il épousera Christine Kaufman. Cette adaptation très romancée de Gogol, tournée en Argentine (les gauchos personnifiant les Cosaques), retranscrit d'honnête façon la vie rude de ces peuples farouches, et les scènes de batailles superbement dirigées par une seconde équipe de talent, possèdent une véritable dimension épique. A noter que la musique est l'une des dernières partitions du légendaire Franz Waxman, où il réussit à capter une mélopée russe très marquante, jouée en leitmotiv.

Jack Lee Thompson réalise en 1962 ce film d'aventure bien agréable à suivre. La mise en scène est bien inspirée en règle générale et comporte des séquences de batailles vraiment très réussi. Au niveau du casting, Yul Brynner est totalement en phase envers son personnage de Taras Bulba, le chef des cosaques et nous délivre une performance de grande classe. A ses côtés, nous retrouvons notamment un Tony Curtis qui ne semble pas très à l'aise dans son rôle ( et qui ne possède donc pas ici sa prestation la plus inoubliable ) et aussi la très belle Christine Kaufmann qui apporte beaucoup de charme et de légèreté à l'ensemble. " Taras Bulba " est donc un film à grand spectacle qui se regarde sans ennui et qui possède en plus une partition musicale de Franz Waxman vraiment très mélodieuse et qui procure son lot d'émotions. A découvrir.

 

S'inscrit dans la lignée de petits navetons gentillet pseudo-historique, tels que les peplums italiens ou les productions d'André de Toth...Même à l'époque c'était du kitch revendiqué - costumes achetés à Disneyland, tournage en Argentine qui ressemble vachement à l'Ukraine comme chacun sait, acteurs qui n'ont pas la tête de l'emploi ; Tony Curtis ne change jamais de coiffure d'un film à l'autre ? Quant au régional de l'étape, Yul Brynner, il a un physique adéquat mais son jeu d'acteur est ridicule. Certaines scènes sont grotesques, on ressent presqu'à l'écran la gêne des acteurs qui devaient avoir conscience de pas tourner dans le chef-d'oeuvre du siècle. Un beau gâchis, un David Lean, ou dans un autre registre un Richard Thorpe auraient sans nul doute exploité ce scénario en or légué par N.Gogol, qui offre une synthèse prophétique de l'histoire ukrainienne assez saisissante (la collaboration, la famine, le rôle tragique des ravins, les paysans chassés de leurs terres...). Au fait, on cultivait déjà le maïs dans la région au XVIIe siècle ?

 Très drôle. Les costumes ne sont pas plus crédibles que sœur Emmanuelle avec une kalachnikov entre les mains. On dirait plus des déguisements qu'autre chose. Quand vous mettez en plus dan ces costumes un Tony Curtis, avec sa bonne tête de Ricain, cela en devient presque comique. Oui, je sais, c'est un fils d'immigrés hongrois. Seulement, les Hongrois ne sont pas slaves, et surtout le brushing chez un paysan ukrainien, c'est louche. Et la liste de ce qui n'est pas crédible est longue. Exemple. Notre Tony Curtis et son beau brushing, qui travaille dur à la ferme avec son père, se fait mettre une branlée par ce dernier en duel. Il part étudier les lettres chez les Polonais. Quand il revient, c'est lui qui met son père à l'amende. Moralité : lire des bouquins, cela développe votre musculature. 

Pour amateur de kitsch. Yul brynner est proche du ridicule, et Tony Curtis l'est vraiment.

 

 

 

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