CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  509  

 

 

n°509
 
" Au coeur du mensonge "

 

 

(1999)-(Fr)(1h53)  -     Policier,  Drame  

 

Réal. :      Claude Chabrol  

 

 

Acteurs:  S.Bonnaire, J.Gamblin, V.Bruni-Tedeschi, ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles      L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Le cinéaste français agence brillamment les pistes pour signer l'un de ses meilleurs films, servi par une interprétation exceptionnelle

Jacques Gamblin, époustouflant de fragilité et d'obstination mêlées, porte tous les doutes du film et du monde.

Une fois de plus, le moraliste sardonique qu'a toujours été Chabrol s'en donne à coeur joie pour lever ses jupes à l'hypocrisie et découvrir des dessous bien sales.

Maître Chabrol n'a pas perdu la main et nous mène par le bout du nez jusqu'à la fin.

Par un dosage subtil de ses ingrédients favoris, Claude Chabrol plonge un couple en enfer.

Anodin à bien des égards, piquant de temps en temps, Au cour du mensonge se feuillette sans conséquence et sans doute un peu trop facilement, mais le film laisse au final un sentiment de bon petit travail bien fait.

Les dialogues sont mal écrits (surtout dans la première partie) ; la photo, malgré une recherche sur le bleu et les teintes hivernales, est aussi fade que dans un téléfilm; et l'intrigue n'est pas des plus passionnantes.

Chabrol a exécuté son film avec une grande désinvolture, ratant la plupart de ses personnages.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film furieusement prenant, à l'atmosphère étrange. Chabrol est un maître absolu pour distiller une ambiance, pour faire flotter dans l'air comme un goût malsain à la fois fascinant et éprouvant. Il y parvient encore une fois ici et nous plonge dans une histoire touchante. La mise en scène est fine, toujours bien vue, les plans sont choisis avec beaucoup d'intelligence. Tout est bien ciselé dans ce film, tout est délicatement suggéré et parfaitement amené. Si De Caunes n'est pas super crédible, Bonnaire est excellente et Gamblin reste pour moi une référence dans le paysage des acteurs français. Ce mec est immense, tellement mystérieux et habité, mais en même temps simple et touchant dans son jeu.

Encore un excellent chabrol,ou les situations sont poussées a l'extrême sans jamais sortir du contexte les acteurs sont tous très bons, et le suspense reste entier,jusqu'au bout, un régal.

 

L’ombre Hitchcock plane sur cet énième polar provincial aux thèmes maintes fois abordés: mensonge, suspicion, faux coupable… Et la comparaison entre les deux réalisateurs ne joue pas forcément en faveur de notre Chabrol national. Reste l’atmosphère mystérieuse de la côte bretonne et la prestation convaincante des comédiens.

Ce film au rythme déjà lent au départ est un film ennuyeux, sans réelle étincelle : c'est tout juste si les meurtres et les enquêtes qui les concernent nous tiennent en éveil tant l'enchaînement des actions est poussif... Après tout n'est pas à jeter : les deux acteurs principaux - que j'apprécie à titre personnel - s'en sortent très bien et font vivre d'une manière quasi parfaite la fragilité ainsi que l'affection qui lient leurs personnages.

On reconnaît bien là le cinéma de Claude Chabrol : un meurtre odieux prétexte à une étude de mœurs et de caractères, ici dans un port de Bretagne. Alors comme c'est du Chabrol, c'est plutôt bien filmé, avec quand même quelques aspects intéressants et une ambiguïté bien rendue chez la plupart des personnages, nous laissant souvent en proie au doute quant à l'identité du coupable, tandis que le couple Jacques Gamblin - Sandrine Bonnaire s'en tire correctement, mais sans étincelles non plus. En revanche, le film est plombé par le jeu absolument nul de Valeria Bruno-Tedeschi au parler bredouillé incompréhensible.

 

"Au coeur du mensonge"(1998)est l'un des films de Claude Chabrol les moins inspirés et l'un des plus négligés.Un couple vivant près de St Malo. Le mari,peintre tourmenté accusé d'avoir violé et tué une petite fllle. Sa femme,infirmière,qui le protège un peu aveuglément.Et puis des tas de villageois,qui passent leur temps à cancaner au bar du coin,sans être forcément blanc comme neige.On l'aura compris,Chabrol fait encore son miel des moeurs provinciales,et de cette tendance à cacher tous un tas de misérables secrets derrière une façade proprette et hypocrite. Si Jacques Gamblin fait de son personnage un type pathétique,que les mensonges ont rongés jusqu'à l'inexpressité du regard,Sandrine Bonnaire n'est pas à son aise,son interprétation manquant de relief et sombrant dans la théâtralité.Chabrol se plante d'ailleurs sur le plan des dialogues,qui ne font pas réels et sa mise en scène fait très téléfilm régional,en dépit de quelques plans sympathiques sur la mer et la brûme.Quant au rythme,il est inconsistant. Sur la durée,ce cru chabrolien fait donc un flop, par manque de rigueur à tous les niveaux.

Mon dieu qu’il est mauvais le cochon !! Pauvre De Caunes il a eu du mal à comprendre qu’il devait tout faire sauf du cinéma. Chabrol a du se le voir imposer à l’époque ce n’est pas possible autrement. Heureusement que Bonnaire et Gamblin sont à la hauteur pour ce thriller un peu mou et bien sûr un peu plombé par notre De Caunes national . Chabrol semble avoir perdu la main depuis quelque temps même si son film se laisse voir et qu’il fera bien pire après.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA