CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  477  

 

 

n°477
 
" L'Apollonide "

-Souvenirs de la maison close-

 

(2011)-(Fr)-(2h02)  -     Drame  

 

Réal. :     Bertrand Bonello   

 

Acteurs:  H.Herzi, C.Salette, J.Trinca ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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La poésie, son intemporelle fulgurance, est bel et bien le maître mot de cette oeuvre. Cette hétérogénéité, qui tient du manifeste artistique et politique, produit une dissonance qui confine au sublime.

Actrices à tomber de son fauteuil, il conviendrait de les citer toutes. Les souvenirs d'une autre époque n'en finissent pas de dessiner un tableau du monde d'aujourd'hui, femmes entre elles et hommes qui les regardent.

Passionnant, "l'Apollonide" dérangera certains — une pute défigurée y pleure des larmes de sperme — mais laissera les cinéphiles bouleversés.

Réflexif et sensuel, suave et toxique : immense.

Bonello perd de vue ses personnages et laisse ainsi évaporer l'émotion dans un film où l'ambiance remplace toute narration. On aurait pourtant tort de ne pas reconnaître les qualités manifestes de 'L'Apollonide".

La sensualité est cruellement absente d'une oeuvre mortifère qu'un épilogue lourdaud sur la prostitution actuelle achève de plomber.

En compétition au Festival de Cannes, ce film procure un ennui immense mais aussi quelques fous rires, tant certaines scènes de sexe et de violence sont affligeantes. Les pauvres Hafsia Herzi, Céline Sallette et Noémie Lvovsky n'ont plus qu'à aller se rhabiller.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

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Gilles Grangier a réuni un plateau de choix pour cette petite comédie agréable à voir. Sur les dialogues de Gilles Grangier et Henri Jeanson, FERNANDEL s'en donne à cœur joie dans cette petite farce croquignolesque. Ce dernier sauve le film à lui tout seul car pour le reste des acteurs, nous avons vu mieux, notamment la grande Danielle DARRIEUX qui y tient un rôle fantaisiste mais non dénué d'humour. D'ailleurs, ce sont les rares acteurs qui sous-tendent cette comédie, ajoutons-y Georges Descrières qui se distingue par une certaine classe et Michael Lonsdale qui interprète un inspecteur sobre mais sûr de lui. Les autres seconds rôles sont franchement pitoyables : Christian Barbier et Mario DAVID sont plutôt mauvais dans la peau de petits malfrats de seconde zone. Quant à Jean-Pierre Marielle, il est totalement ridicule mais tout à fait à l'aise dans son genre de personnage cool attiré par le sexe opposé, comme ce le fut dans la majeure partie de ses rôles. Malgré
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Un drame français raffiné et délicat qui offre une magnifique esthétique. Les décors, costumes et plans sont superbes et parfaitement soignés, tout comme la BO. Une œuvre artistique, d’une rare splendeur, qui joue avec la beauté, la sensualité, et qui propose une poésie inattendue. Une chronique d’une maison close à l’aube du 20e siècle qui présente une très belle peinture de l’époque !

Certainement le film le plus abouti de Bertrand Bonello. Une mise en scène passionnante, un casting sensible, des images massives et gourmandes, un fil conducteur simple mais courageux, une musique harmonieuse et une direction artistique particulièrement élaborée. Noémie Lvovsky est excellente : son interprétation, je l'espère, sera récompensée. L'auteur, habituellement austère et cérébral se lâche cette fois-ci pour mieux arrondir son univers peuplé de pornographes, de transexuels ou encore d'hédonistes. En plus d'être généreux et accessible L'Apollonide est un film redoutablement maîtrisé et homogène, modèle de mise en scène intimiste.

 

Je ne sais pas trop quoi penser de ce film. C'est un bon film, intéressant, avec de bonnes actrices et un sujet trop peu abordé au cinéma. Mais rien qui ne mérite que l'on en écrive des tartines.

Un film ennuyeux, mortifère, oui. Esthétisant, un brin. Mais quelque chose bouge là-dedans, dans ce paysage désolé. Mérite un détour, comme dit le guide Michelin.

Il est regrettable que l'intrigue soit si simple, peu audacieuse même si elle sert de base à dresser de beaux portraits de femmes, loin des clichés liés à ce genre de professions.

Un film de création qui fait de la reconstitution sans le dire, ni l'assumer, et peut laisser interrogatif quand à son éventuel fil conducteur. Bonello aime parler du sujet de la prostitution, le rend intemporel de par sa courte scène finale et l'irruption de quelques morceaux de musique rock inattendus dans cette atmosphère confinée de tissus cossus et d'intérieur raffiné. Un jeu théâtral, plutôt un ballet rose dans un lieu clos, une vie collective et exclusive, à l'avenir incertain, tout cela nous est délivré un peu dans le désordre, joliment interprété certes, mais il manque une sauce pour lier tous ces ingrédients ne manquant pas de saveurs individuelles.

 

Mais qu'est-ce qui peut plaire à un public cinéphile dans ce film ? Le sujet genre porno-soft ? L'atmosphère bourgeois-de-province en mal de sensation nouvelle ? Le son est mauvais voire très mauvais, la musique des années 70 est à contre courant de scènes sensées se passer au début du 20ème siècle, une fausse intrigue, un scénario indigent, un montage approximatif, une réalisation lente, lourde. Passant, passe ton chemin, il n'y a pas grand chose à voir dans cette maison close. Heureusement que je suis un inconditionnel de Céline Sellette : c'est elle qui m'a fait rester jusqu'au bout de la projection...

Un film trés "tendance" sur un sujet à la mode, raffiné, mais sans aucun sens de l'intrigue. Comme dans le marie antoinette de la fille copolla, musique pop "en décalage". Bref, un film calibré plus pour les festivals, les inrockuptibles ou teckniart que pour le spectateur... Qui aura tendance comme moi, à s'ennuyer.

Un film très léché, au rythme trop lent sans véritable histoire. Le manque de direction fait que l'on s'ennuie vite car le coté chronique n'est pas intéressant. Les dialogues sont relativement insignifiants. La musique pop est de trop. Si on comprend bien que le but du réalisateur est de nous montrer la vanité (le temps qui passe, les fleurs qui fanent...), le résultat est fort ennuyeux !

A la fin, Bonello semble déclarer avec ce bond dans le futur que la liberté illusoire des femmes de maisons closes était peut-être un moindre mal, comparé à la prostitution des rues. Je reconnais au film d'indéniables qualités formelles mais je n'ai pas accroché. Ce que certains considèrent comme un rythme "hypnotique", je le ressens plus comme une sensation léthargique imprégnée de tristesse. J'irais presque jusqu'à dire que le film fout le cafard et qu'il donne envie de pratiquer l'abstinence sexuelle.

 

 

 

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