CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  471 

 

 

n°471
 
" Un moment d'égarement "

 

 

(1977)-(Fr)-(1h25)  -     Comédie  dramatique  

 

Réal. :     Claude Berri   

 

Acteurs:  J-P.Marielle, V.Lanoux, C.Dejoux ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un régal! C'est l'une des comédies de moeurs les plus attachantes des seventies! Claude Berri signe une oeuvre tendre et intimiste sur un quadragénaire, merveilleusement joué par Jean-Pierre Marielle, qui a un sérieux problème, car la fille de son meilleur ami, campè par l'excellent Victor Lanoux, se jette dans ses bras et se donne finalement à lui! Particulièrement attachant, le film monte crescendo, devient palpitant et rapidement un grand moment de cinéma notamment dans les savoureuses sèquences d'affrontements entre Marielle et Lanoux! Film superbe et une jolie révélation de dix-sept ans: Agnès Soral, d'un naturel déconcertant, en particulier la scène des aveux envers Lanoux!

"Un moment d'égarement" résume très bien ce qu'est le cinéma de Claude Berri. Le réalisateur prend son temps pour mettre en place l'histoire qui ne débutera vraiment qu'après le "moment d'égarement" pour bien prendre le temps d'approfondir les deux personnages principaux, superbement interprétés par Jean-Pierre Marielle et Victor Lanoux. Choix pertinent qui fera pour la suite que malgré leurs faiblesses on s'attachera à eux car au fond on comprend que ce sont juste des hommes dépassés par les événements et qu'ils en ont conscience. Ce qui fait que bien qu'ayant l'apparence d'une simple comédie estivale sans prise de tête du genre "L'Hôtel de la plage", le film dégage une belle profondeur et s'élève bien au-dessus de la moyenne de ce sous-genre.

Un sujet traité avec beaucoup de simplicité, de pudeur et de sensibilité, comme toujours, d'ailleurs, dans les films de Claude Berri. Les acteurs y sont impeccables, mention spéciale à Agnès Soral.

 

Le film s'attarde au début à bien mettre en place les personnages, a montré leur vie quotidienne (problème conjugal, sorties des filles...) avant l'égarement en question. Outre la forte différence d'âge évidemment problématique le film se focalise en fin de compte plus sur la crise de la quarantaine et sur l'amitié. Les vacances sont particulièrement "ouverte", Agnès Soral, alors très jeune passe quasi tout le film nue (ce qui n'est pas pour déplaire) dans la grande tradition des comédies estivales des seventies. Superbe duo Lanoux-Marielle en prime. Une comédie dramatique sobre et bien écrite à défaut d'être particulièrement inoubliable.

Si Claude Berri n'a jamais été un technicien hors-pair, il a en revanche toujours été un raconteur d'histoires talentueux : « Un moment d'égarement » n'échappe pas à la règle. Sans voyeurisme ni leçons de morale à deux balles, le réalisateur nous parle d'un amour différent, avec toutes les conséquences que celui-ci peut avoir au quotidien et la difficulté à le gérer pour les deux protagonistes. Jean-Pierre Marielle, l'un des rares acteurs capables de rendre un personnage de beauf aussi sensible, touchant et attachant. Dommage donc que la mise en scène ne suive pas vraiment toutes ces belles réussites, mais moi, quand on me raconte une histoire de qualité comme celle-ci, avec du fond, des personnages et une certaine complexité, je m'en contente sans mal et ne boude pas mon plaisir. 

Film poignant pendant une grosse partie. On se sent mal avec les acteurs. Personnellement ça ne m'a pas fait rire, mais c'est tout de même un bon petit drame; dommage que la fin ait été en dessous de mes espérances.

Une comédie sociétal amusante de Claude Berri qui tient en grande partie sur son duo d'acteur Victor Lanoux et Jean Pierre Marielle tous les deux en grande forme et d'Agnes Soral à ses débuts d actrice. Avec le remake récent on est forcement tenté de comparer les deux films. Et force est de constater que la version moderne est finalement plus sage et plus "morale" que celle de Berri. Dans la version de Richet Vincent Cassel passe son temps à ses défendre et à se débattre de la fille de son ami qui est très fleur bleue et romantique. Ici Jean Pierre Marielle et Agnès Soral sont bien plus ambigus, pour preuve la scène de conversation dans le lit. Cette version originale est peut être moins soignée, moins glamour et tendance et que son remake mais elle est tout de même plus réussie.

 

Pas grand chose à sauver de ce film qui est vraiment chiant. C'est le premier film réalisé par Claude Berri que je vois... et franchement... ça ne me donne pas envie d'en voir d'autres, c'est extrêmement mal rythmé et s'il n'y avait pas Marielle pour sauver un peu tout ça de par sa classe atemporelle... ben franchement il y aurait de quoi sauter d'un pont. Berri filme toute ça on ne peut plus platement, on voit des nichons mais ça ne fait rien, c'est même pas érotique, c'est rien du tout... on ne sent rien, aucun désir, aucune ambiguïté, rien, le néant. Bon faut dire qu'Agnès Soral n'est pas non plus magnifique, mais quand même, on a des films qui font naître une tension sexuelle folle avec une actrice bien moins jolie... Rohmer arrive à le faire sur un genou... Berri n'arrive pas sur des seins... c'est quand même compliqué.

 

 

 

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