CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  463  

 

 

n°463
 
" La leçon de piano "

 

 

(1993)-(Nz,Aus.,Fr)-(2h01)  -      Drame romantique  

 

Réal. :     Jane Campion   

 

Acteurs:  H.Hunter, H.Keitel, S.Neill ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Grand film romantique mais avec une charge explosive de sensualité, "La leçon de piano" révèle toute la richesse et la sensibilité de Jane Campion désormais incontournable! La cinéaste néo-zélandaise accède à une reconnaissance internationale avec ce conte magnifique rècompensè dans le monde entier! Elle met six ans à peaufiner ce scénario très personnel pour lequel elle puise son inspiration dans la littérature britannique du XIXe siècle! Nimbée par la lumière bleutée du bush de la Nouvelle Zélande, Holly Hunter, héroïne romantique, apprend le plaisir physique grâce à Harvey Keitel, métisse au visage tatouè! Jane Campion filme leurs corps enlaces avec une tendresse passionnée, se démarquant résolument de l'érotisme clinquant en vogue à Hollywood.

La réalisatrice livre un superbe message d'espoir, véritable hymne à la vie rythmé par la musique envoûtante de Michael Nyman! Pour sa performance extraordinaire de cette mélomane solitaire et muette, Holly Hunter recevra le prix d'interprétation à Cannes ainsi qu'un Oscar de la meilleure actrice à Hollywood! D'un romanesque étrange et tumultueux, "La leçon de piano" nous emporte dès les premières images...

Ça pour être un sujet original, c'est un sujet original. Déjà c'est esthétiquement superbe et le visage de l'actrice principale Holly Hunter est magnifiquement mis en valeur, la direction d'acteurs est remarquable (y compris la petite fille énervante à souhait, mais c'est volontaire) La musique de Michael Nyman est superbe. Quand à l'érotisme discret il est bougrement efficace. On ne nous casse pas les pieds avec le mythe du bon sauvage et le film ne fait aucune concession au politiquement correct, pire qu'immoral il est jubilatoirement sulfureux. L'auteur est très lucide sur son œuvre, elle sait qu'elle fait du cinéma et nous montre qu'elle sait en faire en ajoutant quelques scènes chocs et en nous bluffant avec quelques fausses fins. Chef d'œuvre.

Je viens de redécouvrir ce film en DVD et j'avoue que j'avais presque oublié à quel point il est beau et bouleversant : la musique, bien sûr, la formidable interprétation, évidemment, mais surtout le talent de la réalisatrice qui éclate dans des scènes d'une rare intensité. En outre, peu de films ont à ce point su marrier la beauté brute de la nature avec la force de la passion.

Un film qui frôle de peut le Chef-d’œuvre , la mise en scène de Jane Campion est maniée de main de maitre , une belle photographie et une réalisation poétique viennent ce rajouter au jeu sensuel et mystérieux de Holly Hunter (envoutante) . Un film qui ne laisse pas indifférent , dut notamment aux acteurs principaux excellents dans leurs rôles ( ainsi que la précoce Anna Paquin !) . Le scénario écrit par la réalisatrice elle même , inspirée par les romans britanniques d'antan , récolte les plus beaux lauriers du cinéma . L'Oscar , le César.... Une des plus belle histoires romanesque et sensuelle du cinéma . Avec une fin de toute beauté , transfiguré d'une âme poétique unique... Un quasi Chef-d’œuvre !

 

C'est indéniable, avec La Leçon de Piano on a affaire à quelqu'un qui sait faire du cinéma : les acteurs sont excellents - bien dirigés, la photographie est léchée à l'instar de l'image, l'art de la suggestion est parfaitement maîtrisé etc. Il y a du niveau. Mais un je-ne-sais-quoi dans ce film me chiffonne sans que je parvienne pourtant à énoncer clairement ce que c'est. Une sorte de psychologisme mou qui m'empêche d'aimer pleinement ce film, une féminisation tacite de toute émotion, tension et violence que ma sensibilité masculine semble incapable d'admettre et d'apprécier.

Ce n'est pas le genre de film que je regarderais 10 fois dans ma vie, je pense peut-être le revoir mais c'est tout... Bref, 'La Leçon de piano' est un très bon long-métrage, poétique, étrange, et philosophique à la fois ! A découvrir !

Ce film, bien que longuet par moment, offre une très belle mise en scène. J'ai trouvé la performance de Holly Hunter particulièrement réussie. La musique est bien sûr très importante et le résultat est tout à fait à mon goût. Cependant j'aurais aimé parfois que plus de chose soient exprimées ailleurs que par la musique ou les regards de manière à ce qu'on puisse gagner en profondeur. 

 

Le scénario est correct mais se démarque trop peu du schéma du drame romantique classique. L'élément le plus énervant est la mise en scène elle-même qui n'accorde pas toute la saveur que l'on est en droit d'attendre pour une telle histoire. Le travail de Jane Campion rend son oeuvre froide, imperméable à l'émotion sauf en très rares occasions. Du coup, faute de mordant et d'être touché par cette romance, on finit par s'en désintéresser. Rien de transcendant donc...

Ce film est anti-féministe au possible! Et c'est vraiment curieux que beaucoup y voit un film sur la libération sexuelle des femmes ! L’héroïne tombe amoureuse de son harceleur quand même ! Meme au XIX ieme siecle, je ne pense pas que des hommes agresseurs auraient pu paraître séduisants aux yeux des femmes. Ce film véhicule l'idée que finalement les femmes aiment bien le côté parfois pressant des hommes, leur violence, leur virilité... Ce qui est tout sauf féministe. Et du coup la relation entre la muette et l'amant dégueulasse n'est ni crédible, ni palpitante, et encore moins sensuelle.

Et la manière dont sont dépeints les Maoris ! Je pensais au départ qu'il s'agissait d'une poignée d'attardés mentaux tout droit sortis d'un asile mais en fait pas du tout, c'est comme ça que Jane Campion les voit! C'est assez pathétique, il s'agit d'une civilisation domestique, pas d' êtres diminués!

 

 

 

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