CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  455  

 

 

n°455
 
" Dans la chaleur de la nuit "

 

 

(1967)-(Am)-(1h49)  -     Policier, Drame  

 

Réal. :     Norman Jewison   

 

Acteurs:  S.Poitier, R.Steiger, W.Oates ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama       Cahiers du Cinéma       Positif     

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

J'ai entendu et lu pas mal d'âneries de la part de certains critiques et même certains très prestigieux en avouant que ce long-métrage est une accumulation de clichés mais il n'en reste pas moins vrai que beaucoup de ses séquences transpirent le vécu et le racisme ordinaire : je pense notamment à la scène au début où Virgil Tibbs (Sidney Poitier) est arrêté pour délit de faciès et qu'il a sur lui de l'argent. Aujourd'hui cette scène paraîtrait banale et pourtant cela arrive encore. Qu'on aime ou pas, "Dans la chaleur de la nuit" reste un excellent thriller (Il a d'ailleurs été nominé à l'époque pour le Edgar Allan Poe Award !

Le film reste un témoignage d'une époque trouble. De plus je trouve très intéressant l'opposition entre la différence de conception du travail de la police rurale et celle des villes. Plusieurs niveaux de lecture et une mise en scène tendue. C'est bien filmé et très bien joué. Je n'ai pas besoin d'en dire plus concernant la musique aux accents du sud signée Quincy Jones et la chanson de Ray Charles. Un film qui a fait date et qui reste un chef d'oeuvre ....

Très, très bon film. Je dois l'avouer je ne connaissais pas en encore le jeu d'acteur de de Sidney Poitier et je ne suis pas deçu. Ce film est fort tant pas la relation qui s'installe entre les deux flics, que par la relation qu'entretient la population avec ce héros noir. La scène de la claque mais aussi celle de la gare où le shérif vient chercher Poitier (j'adore la syncronisation de la musique sur les pas du shériff), sont des scènes très fortes qui résume très bien le film. Bon en clair j'ai adoré "Mister Tibbs".

Vu ce week-end lors d'une projection de plein-air à la cinémathèque de Toulouse, ce film de 1967 est, je crois, le chef d'œuvre de Norman Jewison, réalisateur de l'affaire Thomas Crown l'année suivante. Ce qui frappe est non seulement sa capacité à décrire cette ambiance des 60's, cette sociologie propre à un état du sud qui vit encore selon les standards racistes du XIXe mais aussi à mettre en scène une histoire policière complexe. Le film est porté par Sydney Poitier bien sûr mais c'est Rod Steiger qui est là tout simplement génial, dans son rôle de Shérif solitaire, moins beauf et suprématiste qu'il n'y paraît. Oscar 1968 du meilleur acteur pour lui et du meilleur film. Anecdotique aujourd'hui mais mérité.

Film impensable avant l'American Civil Rights Movement des 60's , In the heat of the night est un excellent polar où un policier noir enquête sur un meurtre dans une ville bien raciste du Mississippi , forcément ça fait des dégâts . Je n'ai trouvé aucun défaut particulier à ce film , Sidney Poitier a une classe incroyable accompagné par un Rod Steiger démontrant tout l'étendu de son talent , les musiques jazz/country collent à merveille à l'ambiance et même si le rythme est parfois lent , l'intensité qui se dégage nous permet juste d'apprécier encore plus ce chef d'oeuvre . A mon avis ce film est plutôt supérieur à , dans un même registre , Mississippi Burning .

 

Le premier policier noir du cinéma est le lieutenant Virgil Tibbs campé par le remarquable Sidney Poitier, héros de ce grand succès de Norman Jewison qui n'est pas sans lourdeur à cause du cabotinage de Rod Steiger qui, malgré une sobriété qu'on ne lui connaissait pas - reçut un Oscar pour le rôle du shérif raciste! Chargè d'éclaircir une affaire de meurtre dans le Mississipi, Tibbs se heurte à l'hostilité de ses collègues qui n'admettent pas qu'un Noir puisse les commander,bien qu'il soit leur supérieur hiérarchique! "In the Heat of the Night" possède une atmosphère, qu'exprime bien le titre! 

Avec ce film, Sidney Poitier ouvrait la voie à toute une série de personnages de flics afro américains, bien avant la vague de blaxploitation des 70’s. Norman Jewison fait le portrait d’une petite ville typique du sud des états unis : ses préjugés, son racisme latent… Au côté de Poitier on retrouve Rod Steiger dans un personnage de flic solitaire touchant, et Warren Oates dans un de ses premiers rôles importants. Le montage est signé Hal Ashby, la musique Quincy Jones.

Bon film. Bonne petite enquête policière où un inspecteur noir va devoir résoudre le meurtre dans cette ville du Mississippi et géré le racisme ambiant. Je ne sais pas pourquoi je m'attendais à un "classique" plus poignant...en tout cas, bonne réalisation et très bons acteurs.

C'est un film honnête, plutôt bien interprété, plutôt bien réalisé. Le tout vaut surtout à mon avis pour la critique faîte contre une Amérique raciste, intolérante. C'est plutôt dans ce registre là que le film est vraiment le plus intéressant à mon avis, avec une vraie critique, des scènes vraiment réussies. L'intrigue policière à côté semble presque faire figure de prétexte pour dresser ce portrait de cette Amérique des années 1960. On regrette un peu du coup que l'intrigue policière ne soit pas mieux traitée.

 

Un film dont la cote n'a cessé de dégringoler avec les années pour atteindre aujourd'hui une juste évaluation : celle d'un film qui n'a pas les moyens de ses ambitions. Non pas que Norman Jewison ait mal fait son travail, le film est très bien réalisé, bien photographié par Haskell Wexler un des meilleurs chefs opérateurs de l'époque, mais parce que le scénario présente trop de situations forcées auxquelles on ne croit pas. On se demande d'abord pourquoi Sidney Poitier n'annonce pas sa qualité d'officier de police au moment où on l'arrête. Il se laisse amener, insulter et presque molester avant que les flics se rendent compte de leur bévue.

Couronné par 5 Oscars en 1968, il ne reste plus grand chose de "Dans la chaleur de la nuit". Un vague polar peut être (cela dit l'intrigue policière reste très secondaire) mais surtout un réquisitoire contre le racisme qui manque de finesse.

 

 

 

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