CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  451  

 

 

n°451
 
" Quai des Orfèvres "

 

 

(1947)-(Fr)-(1h45)  -     Drame policier   

 

Réal. :     Henri-Georges Clouzot   

 

Acteurs:  L.Jouvet, S.Delair, B.Blier, ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un règal! C'est de loin le meilleur film d'Henri-Georges Clouzot dont l'argument est tirè d'un roman policier de S. A. Steeman! Un « Quai des Orfèvres » aux petits oignons.Clouzot se désintéresse du côtè policier de son récit pour s'attarder admirablement sur la psychologie de ses personnages ; avec une cruauté implacable, il stigmatise la jalousie, l'arrivisme, la résignation et la honte! L'immense Louis Jouvet donne une humanité bouleversante dans l'évocation de ses rapports avec son gamin! Chef d'oeuvre impérissable du cinéma français, "Quai des Orfèvres", ce sont aussi des répliques inoubliables figées à tout jamais dans nos mémoires comme de la neige éternelle...

Un film rondement mené, léger dans son interprétation et dans son écriture, excellent de bout en bout. Clouzot, le maître du film noir français fait dans l'histoire un peu badine et nous offre un film assez brillant dans sa forme mais aussi dans l'écriture de ses personnages. La mise en scène est dynamique, moderne et magnifiquement rythmée par une bande musicale au diapason. Cette belle réalisation s'accompagne d'une histoire très agréable servie par des personnages complexes,attachants tour à tour vils ou sympathiques. Blier joue un suspect très convaincant et Jouvet s'offre une prestation tout en malice et en légèreté. Suzy Delair est également brillante dans le rôle de la femme follement amoureuse mais pas toute blanche. Bref, une vraie réussite et un très beau moment de cinéma.

Grand classique du cinéma policier français, Quai des orfèvres est aussi et surtout une représentation de la France d’après-guerre. L’enquête que va mener l’inspecteur de police qu’interprète avec brio Louis Jouvet se déroule dans un Paris en proie à la suspicion et à l’individualisme. L’enquête est finement menée, laissant apparaitre l’intelligence de ce détective qui apparait à priori comme étant peu motivé et que sa relation avec son fils rend terriblement attachant, et l’évolution psychologique du personnage incarné par Bernard Blier face aux accusations est une partie passionnante du scénario. 

L’utilisation habile du noir et blanc dans la mise en scène  et la sensualité de Suzy Delair permettent à Quai des orfèvres de réunir tous les codes précurseurs du film noir.

Un film classique, indémodable. Des dialogues qui font mouches, une intrigue délicate et intelligente, mélangeant avec adresse l'enquête polièce, la comédie et une peinture du milieu artistique des années 40. Un film à découvrir et à revoir avec plaisir.

Comme à son habitude, Henri-George Clouzot nous pond une oeuvre fantastique avec une mise en scène d'une grande maîtrise. Ce film policier comprend ce qu'il faut de suspens et de rebondissements et est soutenu par un casting en or. Il n'y a rien à redire sur ce classique du cinéma français qui mérite amplement sa réputation.

 

Est-ce en raison du nom de son réalisateur que ce film bénéficie de tant d'éloges? Car honnêtement, le grand Clouzot nous a habitués à beaucoup mieux. Ce "thriller" d'époque est certes passablement bien mené. Mais la fin aurait pu être ô combien plus recherchée et retorse. Surtout de la part d'un génie comme Clouzot. De la loin pas le meilleur film de ce dernier en tout cas.

Au début du film j'ai eu très peur, j'avais peur de voir un film vieillot à souhait, les scènes de chants m'ont un peu ennuyé. Heureusement après un début laborieux (à mon sens bien sûr), le film décolle et devient intéressant. Dès l'apparition de Louis Jouvet en fait, à partir de là j'ai bien aimé, notamment grâce à l'interprétation de Jouvet et certains dialogues assez marrants. Au final je suis un peu déçu, Quai des Orfèvres est un bon film, mais n'est pas à la hauteur des plus grands d'Henri-Georges Clouzot comme Les diaboliques.

Si le titre laisse croire à un film axé sur le célèbre service judiciaire parisien, dès les premières minutes on comprend que le cœur de l'intrigue est tout autre à savoir les relations ambivalentes du couple Blier-Delair. Les affaires sérieuses ne démarrent évidemment qu'avec l'arrivée en scène de Louis Jouvet, véritable appât de la production comme le révèle d'ailleurs l'affiche. Handicapé par un scénario quelque peu pantouflard, "Quai des orfèvres" s'avère largement inférieur à des films comme "Casque d'or" pour appréhender le milieu des apaches, ou comme "L'aveu" pour comprendre le fonctionnement de la machine judiciaire. L'ambiance très 30's permettra toutefois de passer un agréable moment.

 

Quai des orfèvres n'est pas un film policier mémorable. Pas un film lent, au contraire tout s'enchaîne à une bonne cadence ; mais malgré tout, il en arrive à être d'une lourdeur rasoir à cause de personnages peu marquants et d'une enquête policière d'une banalité exaspérante qui ne passionne pas du tout selon moi : c'est ''juste'' un homme victime d'une erreur judiciaire. Bon, ce n'est pas seul film traitant de ce sujet on est d'accord, pour autant la mise en scène aurait pu me faire changer d'avis... Et non. Elle est ordinaire et a tout simplement mal vieilli.

 

 

 

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