A partir d'une histoire de film policier
d'apparence banal, la mise en scène de Sautet réussit à en faire un
chef d'oeuvre incontestable du cinéma français et mondial. Je suis
carrément tombé amoureux de ce film, de l'ambiance et des acteurs
aussi. Michel Piccoli (assurément l'un des très très grands du
cinéma français) qui incarne une force du jeu aussi belle qu'immense
!
Un polar noir et psychologique très
réussi dans lequel Michel Piccoli excelle et Romy Schneider est
comme d'habitude sublime.
Claude Sautet qui s'attaque au polar me
semblait une chose intrigante. Mais c'est un pari réussi avec ce
film, où chaque personnage est idéalement campé et très bien
développé, dans cette histoire portant sur l'obsession et les
apparences. Chacun veut se donner un genre qu'il n'a pas, grand
truand ou grand flic. Le film est étonnant jusque dans son final. Un
très bon Sautet.
Claude Sautet adapte le roman éponyme de
Claude Néron sorti trois pour en proposer une revisite peu banale.
Il est fasciné par le personnage de Max (Michel Piccoli) qui lui
rappelle ce qu'il nomme "la perversité des théoriciens" à laquelle
il a été confronté dans sa jeunesse quand il naviguait dans la
mouvance du Parti Communiste. Comment une idéologie poussée jusqu'à
l'absurde peut-elle amener à justifier l'injustifiable ?
Formidablement ciselé dans sa narration
s'apperntant presque à l‘horlogerie suisse, « Max et les
ferrailleurs » était celui de ses films que préférait Sautet qui
n’avait rien trouvé à lui enlever ou rajouter à posteriori comme il
le faisait souvent. On ne peut qu’être d’accord avec lui en revoyant
ce joyau d’une noirceur infinie.
Les seconds rôles possèdent également
des atouts, notamment l'excellent Bernard Fresson dont la rencontre
avec Max - dans une rue puis autour d'un verre - est absolument
superbe! Avec "Max et les ferrailleurs", Sautet s'impose comme un
artisan majeur du renouveau du film policier français avec Melville,
mais de façon moins froide et avec une vision plus gènèreuse.
C'est toujours un plaisir de regarder jouer Michel Piccoli. Le
film lui reste distrayant, avec une réalisation plutôt réussie, et
on est bien immergé dans l'histoire. Mais quelle histoire! Un flic
incapable d’arrêter des bandits, qui décide alors d'investir du
temps et de son argent personnel pour pousser des petits voyous à
commettre le crime qu'il souhaite, afin de savoir où et quand les
arrêter. On a vu des histoires moins déroutantes quand même, et je
ne parle même pas de la fin! Bref heureusement que Piccoli et
quelques éléments tirent ce film vers le haut, car hélas le scénario
n'est pas à la hauteur.
Un très bon polar de Claude Sautet, avec un scénario original
et une fin surprenante. Les acteurs sont plus que bons, Romy
Schneider illumine chaque plan de sa beauté, Michel Piccoli est très
froid et manipulateur sans oublier Bernard Fresson ou Georges
Wilson. Sans être excellent, ce film policier est une bonne
surprise, à découvrir.
Un beau film mais Max et les Ferrailleurs fait partie de ces
polars qui privilégient le blabla et les personnages au détriment de
l'intrigue et du suspense. Le geste final de Max peut sembler
absurde. Mon sentiment est donc plutôt mitigé mais en ballottage
favorable quand même.
Après le chef d'œuvre Les Choses de la vie, Claude Sautet
réunit à nouveau le duo Schneider Piccoli, pour un résultat plus
mitigé. En effet, si la qualité de la réalisation et celle des
acteurs est au rendez-vous, c'est du côté de l'histoire que l'on
ressent une petite déception. L'histoire de ce flic prêt à tout puis
qui change d'avis, ça n'est pas très convaincant... dommage.
Une belle brochette d'acteurs, une interprétation impeccable
dominée par Michel Piccoli, et Romy Schneider éblouissante et très
convaincante en pute indépendante. Le scénario est très original et
aussi inquiétant que le personnage joué par Piccoli. En revanche
François Perrier semble sortir d'une série télé et Georges Wilson se
demander ce qu'il fabrique ici. Un bon film mais parfois un peu mou.
Quelques atouts mais trop d'incohérences
à mon goût. Au départ, j'ai cru que Max allait remonter la filière
jusqu'au gros bonnet en s'attaquant à ces amateurs (les
ferrailleurs). Mais finalement, le lien avec le grand banditisme et
l'affaire sur laquelle le policier a buté n'est pas fait. Je préfère
ne pas commenter la scène finale qui n'a aucun sens compte tenu du
sang-froid et de la maîtrise supposée de ce vétéran !
Indéniablement l'un des moins ambitieux
films de Sautet. Alors que César & Rosalie ou encore Les Choses de
la vie se présentent comme des chefs d’œuvres des années 1970, Max &
les ferrailleurs et ce malgré la sensualité et la désinvolture de
Romy, passe sur nous sans jamais nons happer !
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