CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  415  

 

 

n°415
 
" Fenêtre sur cour "

 

 

 

(1955)-(Am)-(1h50)  -     Policier, Thriller   

 

Réal. :     Alfred Hitchcock   

 

 

Acteurs:  J.Stewart, G.Kelly, W.Corey, R.Burr .....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Filmsactu      Télérama       Cahiers du Cinéma       Positif     

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      L'Express       Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix   

(1955,1984)

Huis clos et "concentration théâtrale" : un chef-d'oeuvre abouti sur le voyeurisme ontologique du spectacle cinématographique.

Fenêtre sur cour est un film admirable et passionnant car il se déguste avec délices au premier degré comme un vrai grand polar et se prête à des commentaires et interprétations inépuisables.

Fenêtre sur cour n'est pas un "excellent Hitchcock". Mais c'est un film qu'on ne regrette pas d'avoir vu.

Fenêtre sur cour n’est certes pas le meilleur film qu’ait signé ce fameux conteur d’histoires terrifiantes.

Rien de nouveau. Les héros, toujours semblables, sont également répugnants, et leurs situations, toujours pareilles, perpétuellement douteuses.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Aujourd'hui encore, Rear Window reste l'une des oeuvres les plus célèbres d'Alfred Hitchcock, voire même de l'histoire du cinéma et ce n'est pas pour rien. Le maître du suspense réalise un véritable tour de force et nous enferme dans un appartement donnant sur une cour ouverte, au côté de James Stewart pour d'abord passer le temps puis observer les activités plus ou moins douteuses de certains voisins. La construction du récit est en tout point remarquable. Hitchcock nous plonge dans l'obsession et le voyeurisme et signe une oeuvre inoubliable, tendue, au suspense de plus en plus insoutenable et dont la puissance ne fait que monter au fur et à mesure que le récit avance, où chaque détail compte et il bénéficie d'excellents interprètes et d'une solide reconstitution. Un bijou.

A mes yeux, Hitchcock est peut-être le premier cinéaste moderne, notamment pour ce « Fenêtre sur cour ». Pour ceux qui ne comprennent pas comment la construction de l’image peut enrichir le déroulement d’une intrigue, ce film est juste un cas d’école. Même vieux de plus d’un demi-siècle, le suspense de ce film fonctionne toujours sur moi à 100%. Les mécaniques du thriller sont certes ici un peu plus mollassonnes que ce dont on à l’habitude aujourd’hui, mais c’est finalement au service de l’ambiance générale. Surtout que le tout est compensé par une mécanique narrative sans faille et incroyablement huilée. Ce film ne connaît pas les rides me concernant, c’est juste impressionnant.

Une jambe brisée, un photographe est cloué dans son appartement new-yorkais. A force d’observer la cour de son immeuble, il finit par se persuader que son voisin d’en face a tué sa femme et demande à sa petite amie de l’aider. Hallucination ou vérité ? Ode au voyeurisme, allégorie sur les apparences, éloge du couple comme duo de complices. Hitchcock filme ce huis clos captivant avec brio.

Hitchcock joue ici sur la gourmandise du voyeurisme, avec un héros forcé à l'immobilité et cherchant un moyen d'action, dans un huis clos à front renversé (le héros enfermé, l'assassin dehors). Comme toujours, James Stewart est impeccable et bien secondé par Grace Kelly en blonde hitchcokienne iconique. Le film oscille entre amusement et malaise avec un brio évident, et la mise en scène s'avère diablement efficace.

Fenêtre sur cour est l'un des films les plus célèbres et les plus acclamés d'Alfred Hitchcock, et c'est justifié. Ce film sait vraiment être captivant (jamais on ne pourra reprocher à Hitchcock de ne pas savoir rythmer ses films), et vivant, ayant l'ingéniosité de ne jamais sortir de l'appartement de James Stewart, et de tout nous faire vivre par son point de vue, à travers sa fenêtre. La réalisation dynamise avec réussite le récit, les acteurs sont vraiment très bons, et surtout, la gestion de la tension est excellente (ah cette fin !). Donc un excellent film, je n'ai pas grand chose à redire dessus.

 

Un huis clos à l'intrigue incontestablement originale et intéressante. Cependant, l'enquête policière manque d'énergie et, suspense et tension ne sont, dans l'ensemble, pas suffisamment présents. Quelques petites faiblesses qui font de ce film une réalisation moins prenante que les chefs d'oeuvre de l'angoisse : "Psychose" et "Les Oiseaux". Il s'agit, malgré tout, d'un film policier à voir absolument pour sa mise en scène singulière et novatrice !

Rear Window vaut surtout pour deux choses. La première, c'est la maîtrise indéniable de la réalisation et de la mise-en-scène, toutes deux excellentes, Hitchcock oblige. La deuxième, c'est le concept novateur sur lequel s'appuie l'histoire, à savoir le huis-clos voyeuriste. Mais qu'on se le dise, le scénario n'est pas à la hauteur. L'intrigue est vraiment beaucoup trop téléphonée du début à la fin: on tente d'échafauder des théories plus ou moins farfelues, on cherche d'hypothétiques indices, alors que finalement il n'y a aucune surprise puisque tout ce que le personnage de Jefferies s'imagine s'avère être la réalité. Le dénouement apparaît donc comme une réelle déception tant l'ensemble était cousu de fil blanc. Ajouter à cela de nombreuses longueurs avec certaines scènes de voyeurisme inutiles ou des discussions certes bien écrites et plutôt drôles mais qui n'apportent rien au récit, et vous obtenez un pseudo thriller peu rythmé, sans suspense ni tension, qui se démarque plus par sa forme que par son fond.

Sûrement pas le meilleur de ce chère Alfred. Le huit clos en lui même est bon, mais le suspens laisse à désiré et on à du mal à s'éprendre du héro. Le film reste quand même appréciable mais à beaucoup trop vieillis selon moi.

 

Truffaut et bien d'autres considèrent ce film comme un chef d'oeuvre, pour des raisons principalement formelles. Etude sur le voyeurisme, sur le spectacle de cinéma, maîtrise de la mise en scène etc... Mais le film échoue à véritablement passioner. L'histoire entre James Stewart et Grace Kelly est bien ennuyeuse, et lassantes finisssent par devenir les scènètes dans les appartements "visités" par le journaliste voyeur. A ne vouloir à aucun prix aérer son histoire, en restant confiné dans l'appartement et la cour, Hitchcok tombe dans le même travers que pour La Corde. Quant à l'histoire criminelle, elle cloche par son caractère trop évident et cinématographique (Stewart voit à chaque fois des choses troublantes...), encore heureux que Raymond Burr réussisse un "méchant" convainquant.

Un film qui aurait pu être réussi. L'enquête avance très lentement, pour ennuyer le spectateur au bout de 20 vingt minutes. Quel dommage ! L'histoire, le scénario valent le coup de voir le film, et c'est d'ailleurs son seul mérite. Le sujet, plutôt original, aurait pu être bien mieux traité. Ça se regarde, mais on a pas forcément envie de le revoir. Comme quoi, Hitchcock n'a pas fait que des chef d'œuvres.

C'est d'une longueur! L'idée était bonne c'est vrai mais a été mal exploitée. Je me suis ennuyé pendant presque tout le film sauf durant les 10 dernières minutes et encore. Hitchcock a fait beaucoup mieux...

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA