CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  402  

 

 

n°402
 
" La tête en friche  "

 

 

(2010)-(Fr)-(1h22)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Jean Becker    

 

 

Acteurs:  G.Depardieu, G.Casadesus, Maurane ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Il faut tout le talent d'un grand scénariste comme Jean-Loup Dabadie pour écrire des dialogues qui soient tendres et drôles sans être mièvres, et celui d'un Jean Becker pour donner une lumière à chaque scène. La Tête en friche sent bon la campagne l'été et la chaleur des sentiments. Un joli film qui fait du bien.

Cette histoire d'amitié inspirée d'un roman de Marie-Sabine Roger bénéficie de dialogues signés Jean-Loup Dabadie et d'une mise en scène solidement charpentée. Les mouchoirs ne sont pas superflus pour ce festival d'émotions porté par un couple d'acteurs épatants.

Cinéaste à l'ancienne, Jean Becker observe ces deux personnages, sans interférer dans cette alchimie qui les unit. Depardieu l'autodidacte fait passer toutes les émotions. Ce rôle est taillé pour sa carcasse usée et il n'a jamais été aussi juste, aussi sincère, face à sa frêle partenaire, tout en élégance.

Jean Becker demeure le peintre des amitiés solidaires et des sentiments désuets (...). Mais ici, quelle fraîcheur dans les scènes où Depardieu croise le verbe avec Gisèle Casadesus.

Une fiction inégale, hantée par la nostalgie d'un cinéma de dialoguiste, où la naïveté se confond parfois avec la miévrerie. Les tête-à-tête pleins de charme et de douceur du couple Depardieu-Casadesus, actrice au charme décidément intemporel, sauvent l'ensemble.

Naïf comme un nouveau-né découvrant le monde, le scénario empile les dialogues doucereux, les flash-back maladroits et les séquences répétitives. Un chapelet de lieux communs sur les conséquences pathologiques des non-dits et de l'importance de la transmission.

On obtient le même résultat en regardant des vidéos de chatons qui courent sur un clavier de piano.

Tous les événements et nouveautés qui ont bouleversé le monde (et le cinéma) depuis les années 1950 ne semblent avoir aucune prise sur un univers qui s'auto-alimente par la seule reconduction du fantasme collectif d'une France qui n'a jamais existé.

Mièvre, idiot, d'une criminelle facilité dans son racisme tranquille, La Tête en friche est plus que le camouflet à l'élite qu'il prétend être, c'est une insulte perpétuelle à la sensibilité artistique, intellectuelle et morale de son auditoire.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La tête en friche est un film terriblement humain porté par deux acteurs au jeu on ne peut plus juste ! A travers cette histoire bouleversante et toute simple à la fois, Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus nous emmènent par la main dans une rencontre étonnante ! Une rencontre lumineuse riche d'enseignement où les regards, les non dits ont toute leur importance. Les rapports qui vont doucement se tisser entre ces deux personnages sont beaux, simples et d'une grande émotion, le tout sans mièvrerie, sans afféterie ! Tout est dit entre ces deux êtres si différents et si semblables... Et ainsi très discrètement, plusieurs thèmes sont abordés de manière délicate, sobre et pudique. Un film fort et sensible, un film qui nous touche au plus profond... Bravo !

Un film touchant et émouvant Du grand Depardieu ! une jolie histoire d'amitié entre une nonagénaire et un homme la vielle dame va faire découvrir et ouvrir l'horizon à Depardieu, qui est un homme un peu simple sans instruction, à travers la lecture.

Que ce film est beau !!! j'y suis allé en pensant voir un film sympathique, sans plus...mais je suis tombé sur un magnifique film, une ode à l'amitié... même si le scénario est prévisible , les 2 personnages principaux sont émouvants et les dialogues sont d'une rare intensité, me faisant passer par des moments de rires, de "larmes"et de tendresse.

Sans être adepte de ce genre de film et en détestant Depardieu, j'ai pas pu m'empêcher de m'attacher à cette histoire vraiment bien écrite et à l'interprétation impeccable (même Gérard); ça doit être ça la direction d'acteur...

 

"La tête en friche" est un film plein de bons sentiments, souvent un peu mièvre et simpliste, mais qui se regarde cependant avec plaisir. Le duo d'acteurs Gérard Depardieu-Gisèle Casadesus n'est pas pour rien dans l'intérêt que l'on porte à ce film, apportant une touche d'émotion à cette histoire un peu désuète. Certes ce n'est pas le film du siècle, simplement un film rempli de mélancolie et joué par deux formidables comédiens.

On pourra toujours dire que Jean Becker ne se réinvente pas, qu'il fabrique des bonbons à la guimauve et qu'il n'en démord pas mais on ne pourra lui reprocher son aptitude à nous émouvoir. La Tête en Friche est donc une légère bulle de savon, pas vraiment pétillante mais assez reposante. Allez, on ravale ses larmes, on s'essuie les mirettes et on attend le prochain...

 

Les dialogues sont souvent lourds, il faut supporter régulièrement des poncifs affligeants. N'importe quel téléfilm est mieux travaillé. Un passage m'a vraiment interpellé : pourquoi nous avoir imposé ce mec qui pisse ? Cet épisode n'apporte rien, absolument rien au film... J'ai eu l'impression de ... me faire éclabousser... beurk.... Ce passage trahit un vrai mépris pour le spectateur.

Pas très exaltant. D'autant que les dialogues ne sont pas de haut vol, tantôt gras quand il s'agit de montrer la vie de bistrot, tantôt mièvres quand mamie lâche ses bouleversantes révélations sur la vie. Les moult flash-backs, censés nous faire monter la larme à l’œil, sont autant de moments niais que l'on aurait aimé zapper. Ennui, truismes et bons sentiments, tel est le menu pas très alléchant propose dans "La tête en friche".

Jean Becker, le Papy Mougeot du cinéma français, est de retour pour nous offrir « La Tête en friche » avec sa tambouille habituelle : bons sentiments à la pelle, optimisme béat et générosité en veux-tu en voilà. Le truc, c'est qu'il n'est pas Frank Capra et que la bêtise de l'entreprise est encore plus évidente que dans ses précédents films.

 

 

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