CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  401  

 

 

n°401
 
" Vacances à Venise  "

( Summertime )

 

(1955)-(Am,An)-(1h39)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     David Lean    

 

 

Acteurs:  K.Hepburn, R.Brazzi, J.Rose ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Très attachant, "Summertime" est servi par le couple inoubliable Katharine Hepburn-Rossano Brazzi où Lean fait vivre ses personnages sans céder à la superficialité et aux invraisemblances! Brève histoire d'amour autour de la douleur du temps qui passe et de la différence des cultures entre deux êtres pourtant proches! En vieille fille américaine avec un coeur plein de rêves, Katharine Hepburn trouve d'ailleurs ici l'un de ses plus grands rôles! Pas le plus exaltant des films du cinéaste britannique mais que cette romance est belle et nostalgique avec la troublante et envoûtante Venise, ville idéale pour un Lean romantique! il n'y a pas de honte à verser une larme dans son final...

Il semble qu'une dimension ait souvent échappé : la transformation progressive de Katherine Hepburn, qui, mène un combat contre elle-même, contre ses timidités, ses peurs, et qui finit par le gagner : cette espèce de sourire crispé, un peu nigaud, un peu forcé, disparaît progressivement au bénéfice d'expressions plus authentiques, plus sereines : les dernières images sont significatives : Jane rentre en elle-même....

 

Katherine Hepburn, solaire comme de coutume, illumine cette histoire somme toute un peu ennuyeuse. La réalisation académique très sage ne fait rien pour donner du relief à un scenario qui cherche à décrire la solitude amoureuse chronique. La solitude certes, mais celle d'une bourgeoise, une quadragénaire qui ne semble pas savoir comment nourrir sa vie autrement que de rêves romantiques. Venise en arrière-plan donne un charme supplémentaire à l'histoire, sans toutefois la rehausser suffisamment pour rendre le film plus intéressant que cela.

Sur quelques scènes, Lean parvient à faire surgir un trouble grâce à la finesse de l'écriture, qui dévoile une justesse poignante autour des sentiments des personnages. Le film échoue surtout à dramatiser l'amorce de la rupture, trop délicate et finalement assez convenue, et se perd quelque peu en s'attardant sur des personnages certes charmants (le petit garçon, le couple de vieux) mais qui n'ont rien à dire. "Summertime" n'est pas déplaisant en soi, émeut par ses belles métaphores (la fleur qui reste dans les eaux vénitiennes, symbole d'un amour sans lendemain) mais jamais ne brûle ou ne passionne. Intéressant sans être pleinement convaincant.

Le film vaut surtout pour la visite de Venise. L'histoire a un peu vieilli et cette romance, qui avait sans doute une certaine originalité en 1955, peine aujourd'hui à être attachante.

On ne retrouve pas trop le style de David Lean sur ce film, tourné bien avant ses chefs-d'œuvre que l'on connait. Le réalisateur consacre son film tout entier à la solitude amoureuse, à travers le personnage mélancolique campé par une Katharine Hepburn toujours aussi charmante à 48 ans. Ce film est aussi l'occasion de découvrir plein de choses intéressantes sur la ville de Venise et d'en admirer les édifices, tel un touriste. Concernant le thème musical du film, il est bien trop omniprésent et agace au bout d'un certain temps. Vacances à Venise est un Lean mineur, qui fait passer un bon moment, mais qui n'est pas non plus inoubliable.

 

Une superbe carte postale, mais un film qui parait aujourd'hui daté. Dans la première partie, Lean nous montre que l'existence de son héroïne est vide est qu'elle s'ennuie. Le problème est que le spectateur s'ennuie avec elle.

Avant de se lancer dans des superproductions d’envergure, le cinéaste britannique David Lean s’est octroyé une pause récréative en tournant cette romance bien peu attirante qui ressemble davantage à un roman à l’eau de rose qu’à une œuvre sérieuse. Dépourvu du moindre script, le réalisateur traîne sa caméra indolente dans les rues typiques de Venise et suit les pas de Katharine Hepburn qui n’a rien d’autre à jouer que la lassitude liée à sa solitude. Le couple qu’elle forme avec Rossano Brazzi n’est pas crédible et ne parvient jamais à s’extraire du cliché le plus éculé. Bref, on s’ennuie ferme, bien déçu de ne pas retrouver le charme d’une œuvre comme Vacances romaines auquel le titre français fait inévitablement songer.

Un petit film sympa mais malheuresement il ne se passe pas grand chose et l'histoire d'amour entre Katharine Hepburn et Rossano Brazzi sonne faux.

Sûrement le film le plus faible de David Lean qui se contente paresseusement de filmer Venise, en nous donnant certes des images magnifiques de la cité des Doges mais qui oublie au passage d’en faire un film digne de ce nom. Katharine Hepburn est le plus souvent au bord du ridicule dans un rôle qui semble calqué sur celui qu’elle tenait dans African Queen… sauf que n’est pas Huston qui veut et son partenaire ici ne s’appelle pas Bogart mais Rossano Brazzi, séducteur italien bellâtre, fade et sans saveur. Leur histoire d’amour est invraisemblable du début à la fin et pas une fois on ne palpite pour ce couple si mal assorti et dont on se demande bien ce qui peut les unir. Les ressorts de la faible intrigue sont artificiels, de même que les portraits psychologiques des personnages qui ne tiennent pas la route un seul instant. La fin est carrément grotesque et vient achever un film raté dont on ne retient que les cartes postales vénitiennes… Très insuffisant.

David Lean est un grand cinéaste et il filme admirablement Venise. Mais une belle ville n'a jamais fait un bon film et la beauté des images ne suffit pas à porter une romance invraisemblable qui ne provoque pas la moindre empathie.

 

 

 

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