CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  399  

 

 

n°399
 
" La classe de neige  "

 

 

(1998)-(Fr)-(1h36)  -      Drame   

 

Réal. :     Claude Miller    

 

 

Acteurs:  C.Van Den Berghe, .N.NalcaKan, F.Roy ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Comment dit-on déjà ? Un quasi sans fautes ! On pourra mégoter sur quelques longueurs mais l'essentiel est là pour déranger, faire réfléchir et voyager... Score mémorable d'henri Texier (Indian Nomad's Week de mémoire), adaptation magique par Claude Miller d'Emmanuel Carrère. Un des sommets de sa filmographie avec Garde à vue, le huis-clos lui va décidément comme un gant ! La magie vient de la capacité à se mettre à hauteur de héros pour faire exister ses visions anxiogènes... On est dans un film qui radiographie divinement les peurs de l'enfance tout en inscrivant le récit dans la mythologie d'un film d'horreur (la montagne et la neige comme dans Shining) ou dans celle d'un polar fantastique (Les Disparus de Saint Agil). La chute est terrifiante. La Classe de neige est un film qu'on n'oublie pas !

Très beau film sur la folie et les peurs prégnantes qui nous taraudent depuis l'enfance. Les limites entre fantasmes et réalité vacillent constamment tout au long du film, passant du réalisme social au fantastique voir à l'horreur. On voit ainsi se dessiner par cette mise en scène les angoisses profondes de Nicolas, superbement interprété. Les enfants se révèlent d'ailleurs bien plus étonnants que les adultes, dont le jeu laisse parfois à désirer.

Après les "colos" de la meilleure façon de marcher , voici les classes de neige. Le résultat est à peine moins réussi et particulièrement troublant, et permet à Miller de rebondir après quelques films pouvant apparaître aux yeux de certains bien décevants, ce qui était effectivement le cas.

Comment un enfant se construisant des fantasmes pour combler le vide relationnel vécu en dehors de sa famille sombre t-il peu à peu dans la folie.Voilà l'histoire du film à la fois simple et bouleversante, qui montre avec froideur que la limite entre la raison et la folie peut se franchir sans que personne ne s'en aperçoive vraiment, et surtout que cette folie ne revêt pas forcément une forme grossière et évidente.Edifiant

Très beau film, très belle interprétation des enfants. La Classe de neige est construit un peu comme un thriller ce qui permet au film d'éviter d'être ennuyeux. Certaines séquences donnent une impression de fantastique voire sinistre.

Je trouve que ce film ne trahit pas le livre. L'ambiance, les personnages, le délire du petit garçon, tout est réuni pour que l'on se laisse entraîner dans la spirale de l'horreur. Un bon film, qui ne se construit pas grossièrement mais avec la même finesse que dans le roman. Chaque détail compte, chaque mot compte, chaque sous-entendu compte. La fin du film et le secret horrible qui est découvert ne se regardent pas, ils se comprennent, le puzzle se reconstitue tout au long.

 

Formellement Miller n’est jamais aussi bon que pour les ambiances froides et glacées, son dada, et c’est heureux de le revoir ici se faire plaisir de ce côté-là, et en bien mieux que dans certains de ses films postérieurs. La mise en scène est appliquée, la photographie froide assez appréciable si on aime le style. Déçu cependant par des décors bien faibles alors que La Classe de neige pouvait offrir de belles étendues enneigées. Pareillement, la musique tout en minimalisme, ce n’est pas désagréable, mais bon, de là à dire que ça a un vrai sens. Franchement La Classe de neige c’est un film qui laisse entrevoir le bon Miller, celui qui est capable de distiller de belles images, et une belle ambiance, mais pourquoi offrir un fond aussi inintéressant ?

Miller nous déçoit un peu après "L'effrontée" ou "la petite voleuse". Néanmoins, il réalise un beau film sur les cauchemars et les fantasmes d'un enfant. D'ailleurs, ce sont les enfants, parfaits et convaincants, qui tiennent la vedette dans cette chronique onirique, aux accents cauchemardesques. Le malaise est durable, cependant, il manque le brin de folie...

 

Claude Miller narre le récit de cet enfant perturbé par la gravité tacite qui l’entoure. S’inventant des phantasmes, des allégories malaisées, il sera, au cours d’une classe de neige lancinante, rattraper par une réalité plutôt sordide, dans un film qu’il l’est tout autant, tant dans son traitement que dans son approche de l’enfance. Morbide.

Bon, Miller passe à côté de son film. Un métrage boursouflé, à la narration chaotique pour faire savant, où est donc la qualité du regard de l’auteur, celui qu’il avait mis au service de L’Effrontée ? Ici on a un film sur la jeunesse aussi, mais sur une tonalité plus dramatique, enfin, encore aurait-il fallu que Miller ne rate pas son coup. Car au fond, La Classe de neige ce n’est pas grand-chose. L’histoire avait des idées, mais le résultat est décevant. Comme je l’ai dit, la narration est horrible, le manque de rebondissement frappant, tout étant dans l’implicite, l’ombre, rien n’ait jamais dit, et c’est redoutablement ennuyeux d’être continuellement au bord de la route pendant que tout se passe ! L’histoire finit donc par être bien longue, bien pesante, et le film baigne dans une constante artificialité. Hormis la qualité des acteurs pour sauver la crédibilité de cette histoire, il n’y aurait pas grand-chose.

 

 

 

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