CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  388   

 

 

n°388
 
" Casa Grande "

 

 

(2015)-(Brés.)-(1h54)  -     Drame   

 

Réal. :     Felipe Barbosa   

 

 

Acteurs:  T.Cavalcanti, M.Novaes, S.Pires ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Les Echos    Télérama       Cahiers du Cinéma       Positif    

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L'habileté et la délicatesse avec lesquelles le film conte le cheminement du personnage principal passe par la projection en lui d'un sincère rejet de l'étiquetage social.

Une chronique à la fois intimiste et sociale, d’une grande sensibilité.

Felipe Barbosa laisse flotter sa narration au gré des incertitudes de chacun, et surtout de l'indétermination replète du héros.

Pas de démonstration tapageuse, pas de jugement tranché. Le film donne des pistes, pose les jalons d'une réflexion à plusieurs temps. Il avance, sinueux, vers une fin inattendue. C'est un remarquable parcours initiatique.

Si le film séduit, c’est avant tout par une écriture qui, laissant la narration déborder, se laisse aussi porter au-delà d’un scénario fermé, vers une histoire en ligne de fuite.

Le scénario, évitant les clichés, est filmé avec soin et même un peu de froideur pour souligner une réalité loin du misérabilisme. Intéressant et intelligent.

La critique sociale touche juste quand le réalisateur dépeint la complexité des relations entre maîtres et domestiques. Elle se révèle, hélas, lourdement démonstrative quand les dialogues deviennent un tract politique.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Fellipe Barbosa, sous couvert d'un film initiatique - les premiers émois amoureux d'un jeune bourgeois de Rio - nous raconte les contradictions et le malaise social du Brésil d'aujourd'hui. Par petites touches, le vernis confortable d'une riche famille se craquelle et découvre les secrets honteux, les vices cachés, l'égoïsme d'une classe sociale que ses œillères empêchent de voir les malheurs d'un prolétariat mal considéré hormis par le biais d'un paternalisme éculé. Le choix pertinent des acteurs - mention spéciale pour la belle Luisa - , le rythme sans emphase, les images sensibles, les dialogues ciselés font de ce film une grande réussite.

Pour son premier long-métrage de fiction, Casa grande, le jeune réalisateur brésilien Felippe Barbosa fait preuve d'une grande maturité stylistique au service d'un scénario subtil qui, sans insister, entremêle plusieurs thématiques avec un égal bonheur. Sous couvert d'apprentissage amoureux d'un adolescent, Casa grande explore des sujets aigus comme celui des quotas dans les universités brésiliennes et plus largement de la lutte des classes sociales, sous-tendue par un racisme sournois, aggravée par la crise économique. Cette chronique prend la forme d'une satire doucereuse et intelligente où la violence physique est hors champ mais pas du point de vue moral où elle se révèle permanente. Si le ton du film est apparemment léger, son acuité et son regard lucide sont absolument remarquables.

Un premier plan séquence sur la "Casa Grande", une sublime musique et l'on sait qu'on va aimer. Les personnages sont frais, vrais, drôles et avec leurs faiblesses, leurs forces. En fait, j'aime beaucoup aimé. C'est très divertissant, mais également profond et intelligent. A découvrir absolument!

Le Brésil fait fort en ce moment dans le registre "cinéma social": "Une seconde mère", "case grande". Chacun à leur manière ces films nous parlent subtilement des rapports de classe dans la société. Ici, c'est le mode intimiste qui est privilégié et c'est fort réussi.

 

Grande…elle l’est …1400 m2 bâtis…piscine, jacuzzi, immense garage aux quatre voitures…nous sommes loin des favelas…dans ce riche quartier de Rio, où les habitants se protègent…dommage que le propriétaire des lieux ait fait de mauvaises affaires dans la gestion de fonds spéculatifs et se retrouve ruiné tout en voulant donner le change…l’histoire est vue au travers du fils Jean , lycéen un peu poupin, élève d’un lycée religieux élitiste, préparant son entrée à l’université, appréhendant les fameux quotas, mesures de discrimination positive qui risque de lui fermer des portes…en même temps il est travaillé par ses hormones…avec la bonne qu’il rejoint certains soirs sans obtenir ce qu’il recherche…

 

Une chronique sociale ...juste ébauchée, trop de thèmes a peine effleures et un manque rythme certain font de ce film un film raté 1/2 heure de moins, des personnages un peu plus campés et les thèmes principaux : opposition riches-pauvres, maîtres-serviteurs, parents-enfants, un peu plus fouillés et ce film aurait été une vraie réussite..

 

 

 

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