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7 Jours
Quelle audace dans les scènes de genre !
Une mise en scène qui se sait avoir assimilé tous les principes
hitchcockien du suspense... Il y a là beaucoup, beaucoup de cinéma.
Jérôme Salle, dont c'est le premier
long, a longtemps été scénariste. Son histoire bien ficelée en
témoigne. L'image est élégante, le rythme soutenu.
La simple dynamique du chassé-croisé suffit à préserver la
tension. Là encore, c'est ce mélange de naïveté et de modestie qui
prévaut. Bref, plaisir immodéré de faire à la manière de,
simplement de s'y inscrire. On le tient peut-être notre bon artisan
français...
Anthony Zimmer distille un vrai bon suspense à trois
personnages, qui aurait mérité une fin plus courte, moins
brouillonne et plus ouverte. Le reste se laisse découvrir.
D'un côté, le récit est assez consciencieusement conçu pour
maintenir un peu de curiosité jusqu'au bout. De l'autre, on manque
d'air sur cette Côte d'Azur de pacotille où chacun paraît engoncé
dans une posture et des atours d'une autre époque.
Tiraillée entre souci de cohérence et
ressorts romanesques conditionnés par un casting glamour, le climat
parano du début s'étiole pour révéler les grosses ficelles d'un
thriller cachectique englouti par un épilogue ridicule.
Un film d'espionnage aux thèmes et à la
facture réchauffés, qui ne convainc ni dans l'action ni dans le
suspense. L'histoire tient en une ligne, avec un début original et
une fin plus que prévisible, et entre les deux du vent, des
poursuites redondantes et éculées.
On aurait tellement aimé que ça marche,
cette petite machine astucieuse, version hexagonale des polars à
interprétation multiple. A chaque fois que le film semble retrouver
un semblant d'équilibre, il trébuche aussitôt, que ce soit sur
l'envahissant personnage de Chiara ou sur une mise en scène
ultraconformiste.
Salle a beau copier cadrages,
personnages et situations, son thriller supposé ressemble plus, au
final, à une longue publicité SNCF qu'à une oeuvre de sir Alfred !
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