CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  377  

 

 

n°377
 
" If... "

 

 

(1969)-(An)-(1h51)  -     Drame  

 

Réal. :     Lindsay Anderson    

 

 

Acteurs:  M.McDowell, D.Wood, R.Warwick ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Les Echos     Télérama     Cahiers du Cinéma       Positif      

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première     Ouest France     Elle     L'Express    Le Nouvel Obs    La Croix   

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"If..." est le film qu'on peut appeler le long-métrage symbolique de Mai 68 ce qui explique certainement pourquoi il a réussi à obtenir la palme d'or à Cannes en 1969 cependant devons-nous préciser bien méritée. Le réalisateur Lindsay Anderson décide de s'attaquer aux moeurs et aux institutions anglaises rigides, hypocrites et perverses qui assaillent l'organisation des collèges. Le réalisateur dirige pour la toute première fois un acteur alors inconnu et qui sera repéré par Kubrick pour l'interprétation magistrale qu'il effectue dans cette dénonciation du régime britannique Malcolm McDowell. L'acteur est tout simplement exceptionnel, possédant déjà un regard cynique et provocateur ("Orange mécanique").

Malcolm McDowell accapare tout l'écran, il est vraiment fantastique cet acteur. Ensuite le film se construit autour de cette figure de révolutionnaire dans cette école aux règles très strictes. Vraiment excellent ce film sur le coup de gueule de la jeunesse de l'époque. Belle palme.

"Un collège anglais dans la plus pure tradition britanique. Une rentrée scolaire qui ressemble à toutes les autres, une vie quotidienne qui se partage entre les études, la chapelle, les sports... Mais peu à peu le mécontentement monte, les traditions se perdent et la faiblesse chronique du directeur ne peut empêcher une véritable rébéllion qui, d'une farce comique, se transforme rapidement en une révolte d'une violence extrème." "If" est sans nul doute un chef d'oeuvre de Lindsay Anderson. Même si à la fin, peut laisser perplexe, avec le recul vous verez que le film vaut sa palme d'or. La prestation des acteurs, les fringues, les coiffures, la cantine, les chambres, les douches, la psychologie des personnages, toutes ces choses ont contribué, à faire de ce film une référence du cinéma des années 60.

Plus un système est répressif, plus la révolte qu il engendrera sera violente. Voilà en résumé ce que l on peut retenir de If, un film coup de poing qui annonce les évènements de 68. Un film qui dénonce le danger d une jeunesse qu on ne laisse pas s exprimer alors que c est elle qui souhaite le plus faire valoir ses idées neuves face aux générations précédentes trop conservatrice et austère. C est puissant, sans concession et un brin désespéré, c'est à voir absolument.

 

Film contestataire en phase avec son époque qui reste toujours d'actualité aujourd'hui. Le propos est asséné avec lourdeur certes mais la démonstration est efficace même si la fin est un peu longue à venir et expédiée avec fort peu d'images marquantes. Ça manque de finesse mais c'est surprenant, bien filmé et les acteurs sont tous excellents.

N'est pas Tony Richardson qui veut ! Lindsay Anderson en réalisant six ans après "la Solitude du coureur de fond" un nouvel opus sur la jeunesse britannique des collèges anglais n'arrive pas à se hisser au niveau de son aîné. Certes le film est plutôt bien ficelé (sauf cette fin aussi pénible que mal tournée !), mais le scénario recentré sur la condition des étudiants de l'époque, ne parvient pas à faire de cette réalisation autre chose qu'un simple film sur la révolte juvénile. Dommage, car les acteurs sont tous formidables.

Film sorti en 1968 (La Palme l'année suivante à Cannes) et montrant la vie de l'époque dans une "public school" britannique .Le règlement strict marqué par l'influence religieuse vs les mœurs des ados dans une époque agitée. Lindsay Anderson énumére différents phénomènes (l'ado souffre douleur, le flirt entre deux garcons, la virée en bécanes pour draguer des filles en ville...) mais s'attarde surtout sur le fil rouge :un trio emmené par le tout jeune Malcom McDowell, qui frappe les esprits dans son rôle de jeune homme ambigu.. Mais c'est moins "coup de poing" que je ne l'aurais imaginé.

 

J'ai décidément du mal à apprécier, à accrocher aux films ayant remporté une Palme d'or. Je pensais que ce serait différent avec celui-ci mais non. Un film qui tarde à démarrer, qui ne démarre véritablement jamais d'ailleurs. On se demande bien quel est le message de ce drame, de cette histoire, le film étant confus et loin des attentes sur le sujet. Et à chaque fois que ça semble devenir intéressant, ça retombe aussitôt, c'est même parfois ridicule à en faire rire!!

Quarante ans plus tard, le film de Lindsay Anderson semble terriblement hors propos, terriblement ringard et terriblement raté. Projet à sens unique, d'une puérilité plus qu'affolante, la Palme 68 n'en finit pas de flatter l'égo de son spectateur, spectateur hypocritement ébahi face à ce tract à la mode provoc'. Après on pourra toujours dire qu'un tel film est à resituer dans son contexte historique pour en considérer l'impact... c'est bien le seul et unique argument capable d'étayer cette branlette estudiantine, vulgaire pancarte dépourvue d'une quelconque forme de construction idéologique. If... est à mourir d'ennui, prisonnier de sa grossièreté, de son absence d'équilibre et de sa succession de poncifs tous plus ridicules les uns que les autres.

 

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA