CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  367   

 

 

n°367
 
" Eastern Boys "

 

 

(2014)-(Fr)-(2h08)  -     Drame  

 

Réal. :     Robin Campillo   

 

 

Acteurs:  O.Rabourdin, K.Emelianov, D.Vorobiev ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Les Echos     Télérama      Cahiers du Cinéma     Positif      

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première     Ouest France     Elle     L'Express    Le Nouvel Obs    La Croix   

 

Apre histoire d’amour entre un quadragénaire bourgeois et un jeune sans-papiers d’Europe de l’Est, doublée d’une étude fascinante des rapports de domination entre les hommes.

Robin Campillo a trouvé la fameuse "bonne distance" qui n’est pas un négoce entre l’éloignement ethnologique et la proximité hystérique - au profit du pire, le juste milieu -, mais une diagonale dansante et colérique où chaque point de vue dispute l’autre, le contrarie, le déteste autant qu’il l’aime.

Sur cette France des miséreux qui errent sans but dans les gares, sur l'homosexualité, la paternité, sur la solitude, aussi, et les liens qui se tissent, néanmoins, entre les êtres, Robin Campillo pose un regard aiguisé. Lyrique.

Le réalisateur du film "Les Revenants" revient dix ans après son premier effort à la réalisation avec une oeuvre troublante et dérangeante, d’une belle acuité psychologique et esthétiquement probante. Une réussite.

L’ambiance est ultra-tendue, le mal est là, la menace du groupe contre l’individu terrifiante. Robin Campillo réussit à installer son long métrage dans un climat incorrect. Enfin un film déstabilisant !

Une fable étrange et stylisée qu’on aurait aimé aimer. Mais si certains de ces garçons ont une authenticité brute et si la mise en scène présente d’indéniables qualités plastiques, le film reste théorique.

L'appel à l’imaginaire de la mise en scène en reste à un stade purement allusif et littéraire, comme la mauvaise conscience camouflée d’un morne réalisme qui n’ose plus dire son nom.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La longue scène d'ouverture sans paroles est fantastique. La fluidité de la caméra exceptionnelle. La barre est mise très haut dès le début et force est de constater qu'elle ne descend pas souvent. Super scenario, musique au poil. Casting parfait. C'est donc un thriller (au meilleur sens du terme), avec quelques scènes érotiques, qui ne surprennent personne, vu l'affiche. Je me suis demandé sans cesse où le film aller m'amener. Le tournant du film est très émouvant et fait basculer progressivement le film en mode thriller. La dramaturgie est excellente et la tension monte.

Vu ce film en avant première à Paris. Bluffant. J'avais déjà aimé Les revenants, le précédent film de Robin Campillo, (adapté en série pour Canal+). Son deuxième essai en tant que réalisateur est un coup de maitre. Le scénario est d'une grande intelligence, à la fois surprenant et inventif. On est sans cesse surpris par la tournure que prend l'histoire. Les acteurs sont tous formidables, (mention spéciale à Olivier Rabourdin et à l'incroyable acteur qui interprète Boss, le chef de bande). La séquence d'ouverture dans la gare du Nord à Paris est d'anthologie. A voir absolument.

Il est dense, il est complexe, sujet à des variations de rythme, c'est le nouveau film de Robin Campillo, dix ans après Les revenants. Et il est difficile à classer : de documentaire social à thriller en passant par histoire d'amour physique entre hommes. Eastern Boys se décline en plusieurs temps et en plusieurs modes : récit de domination, de différence, de marginalité, de haine, de violence, de tendresse. Il est dérangeant et trouble avec des phases très réalistes et des moments comme suspendus, superbes d'ailleurs (l'irruption des garçons de l'est dans un appartement bobo), avant un suspense qui n'est peut-être pas sa tonalité la plus convaincante. Le climat est lourd, les silences sont pesants. La toile de fond, soit l'immigration des pays de l'ex-URSS, donne lieu à des scènes impressionnantes avec le charisme de ces jeunes acteurs. C'est un film qui a quelques tunnels dans sa narration mais dont la maîtrise n'est absolument pas contestable.

Un film très impressionnant dans sa montée en puissance, au suspens qui va crescendo, malgré son côté assez minimaliste dans sa forme et en rapport à certaines longueurs, surtout le début, ce film est d'une profondeur incroyable et d'une magnifique beauté humaine. Du grand cinéma, à ne pas rater!

 

Mouais, mouais... Ça commence (et finit) comme un enième reportage de W9 sur la délinquance. C'est peut-être ce qu'il y avait de plus intéressant. Le reste du film ressemble plutôt à un téléfilm assez commun. C'est long et lent. Et le scénario est tout de même capillotracté. Un début pas trop mal et la suite m'a plutôt déçu.

 

Loin d'être mémorable, ce "Eastern Boys" se laisse regarder... doucement, voir très lentement. Le scénario est intéréssant, l'histoire en elle même reste cohérente mais ça me semble un peu light pour un film de 2h10. Niveau acteurs, le constat est un peu le même, il sont sympa, bon pour la plupart mais il me manque ce petit truc, un peu de folie, de poésie, de douceur... Le résultat est assez froid, aucune empathie pour les personnages, je suis passé à coté.

Un très très mauvais SHAME français, lent, long, gris, noyé par un camion citerne de bons sentiments pour les pauvres russes victimes de la guerre en Tchétchénie terminée il y a 10 ans. Egrenant les clichés comme les perles d'un chapelet. Enchaînant les situations invraisemblables plus rapidement qu'une série Z. Parasité par des références aux fantasmes homos mal digérées et non assumées. Le tout recouvert d'un vernis qui rend l'ensemble lisse, neutre, inintéressant au possible. A faire mourir d'ennui un neurasthénique sous morphine.

 

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA