CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  366  

 

 

n°366
 
" Ne vous retournez pas "

 

 

(1974)-(It,An)-(1h52)  -     Thriller, Epouvante, Drame  

 

Réal. :     Nicolas Roeg   

 

 

Acteurs:  D.Sutherland, J.Christie, H.Mason  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Ce thriller horrifique et fantastique étrangement méconnu vaut en effet que chaque spectateur lui accorde cent cinq minutes pour apprécier ce long-métrage envoûtant, troublant et psychologiquement effrayant. Contrairement à d'autres productions de ce genre, le film ne délivre que très peu d'hémoglobine et pourtant grâce à des images aux effets spéciaux formidablement bien élaborés, la tension au sein du spectateur monte crescendo. Le scénario est riche, dense, bien ficelé, les acteurs excellents chacun dans le rôle qui leur est assigné. Nicolas Roeg signe un film tendu, proposant une intrigue fantastique terrifiante qui cloue le spectateur à son siège jusqu'à la scène finale qui le fera frissonner.

Nicolas Roeg adapte la nouvelle « Pas après minuit » de Daphné du Maurier, nous faisant suivre un couple récemment perturbé par la mort de leur  fille qui se rend à Venise. ils y rencontreront une médium aveugle qui se dit porteuse d’un message d’avertissement de la part de leur fille… Nicolas Roeg instaure un climat mystérieux de plus en plus envoûtant tout le long du film.Un film tour à tour mystérieux, angoissant ou encore glaçant, bien réalisé et très bien interprété par le couple Julie Christie/Donald Sutherland.

Un film à l'ambiance particulière, rondement mené et angoissant à souhait. Tout commence comme un mélodrame classique, mais peu à peu, le réalisateur s'amuse à brouiller les pistes et fait de son film une expérience glaçante et plutôt incompréhensible. Tout est fait ici pour rendre le spectateur mal à l'aise. Les acteurs sont excellents, Donald Sutherland en tête, les personnages  sont tous ultra flippants grâce à un casting hors du commun tant il est fait de tronches de cake et autres physiques pas très avenants.

40 ans après sa sortie, ce chef d'oeuvre a gardé toute sa force intacte. Les scènes d'épouvante restent prodigieusement inégalées, dans l'élégance et dans la retenue. Nicolas Roeg, l'un des cinéastes anglais les plus sous-estimés, signe ici son meilleur film, alliance de giallo et de mystère so british. Julie Christie et Donald Sutherland sont magnifiques, tout comme les seconds rôles qui ont tous le temps de briller lors de courtes mais intenses scènes. La photographie, les décors, l'ambiance, tout est réussi.

Le film éthéré de Nicolas Roeg est devenu culte auprès des cinéphiles avertis et nostalgiques des années 70. De Palma à la même époque suivra la même voie avec « Obsession ».La cité lacustre de Venise occupe une place essentielle dans l'ambiance voulue par Roeg. Mais adroitement celui-ci ne nous livre jamais une piste afin de nous placer progressivement dans l'état de malaise des deux parents. Ceci jusqu'au dénouement final inattendu et renversant. Un film subtil qui démontre que l'on peut distiller un suspense sans jamais tirer un coup de feu . Un exemple que certains réalisateurs actuels nourris aux effets spéciaux devraient suivre. 

Le scénario est complexe, la mise en scène virtuose et assez avant-gardiste (pour un film de genre), la musique et le montage sont déroutants d'invention et les acteurs sont excellents - Donald Sutherland et Julie Christie sont au top de leur art. Venise en hiver est magnifiquement filmée et certaines scènes sont vraiment marquantes. Tranquillement, Don't Look Now s'impose comme un classique du film d'épouvante British. Injustement méconnu, il est à découvrir d'urgence.

Voici un film pour le moins troublant. Il s'inscrit davantage dans le registre "auteur" car le réalisateur s'ingénie à éviter les codes traditionnels du thriller ou du film d'horreur. J'oserai davantage le comparer à du David Lynch pour sa narration très quasi onirique, et surtout au fait qu'aucune explication n'est donnée aux évènements (et surtout à cette fin si spéciale)... A voir absolument si vous êtes amateur de film bizarre, dont la première vision vous laisse sur votre fin, mais dont vous ne pouvez parvenir à effacer le souvenir.

 

Bizarre, bizarre... Considéré comme un chef d'oeuvre chez nos amis anglais, cet espèce de giallo sauce british restera une énigme cinématographique. Avec « Don't look now », le réalisateur Nicolas Roeg nous fait part d'une bien étrange façon de mettre en place la tension. Narration subjective, superposition d'images étranges, de visions glauques, extrême ambiguïté de la quasi totalité des personnages.. Toutefois la fin  particulièrement tendue et tordue, rattrape bien un film où l'on s'ennuie parfois un peu malgré une très bonne réalisation.

 

Dans un scénario poussif, le réalisateur nous propose une mise en scène assez lourde (histoire de montrer qu'il sait utiliser sa caméra, mais ça sert à rien de vouloir faire des zooms ou autres si sur le moment ça ne sert à rien à part alourdir le tout !). Vers la fin, le tout semble enfin prendre un peu plus d'ampleur, lorsque le réal. arrive à instaurer une atmosphère paranoïaque très réussie (je le reconnais), mais le tout retombe comme un soufflet, pour s'apercevoir que le tout était (malheureusement) bien vide. Au final le tout ressemble aux mauvais films de Brian de Palma.

 

 

 

 

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