CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche   362  

 

 

 

n°362
 
" Week-end à Zuydcoote "

 

 

(1964)-(Fr,It)-(1h59)  -    Guerre, Drame  

 

Réal. :     Henri Verneuil   

 

 

Acteurs:  J-P.Belmondo, C.Spaak, G.Géret.  ....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Les Echos     Télérama      Cahiers du Cinéma     Positif      

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première     France Soir     Elle     L'Express    Le Nouvel Obs    La Croix   

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

D'après le très beau roman de Robert Merle, le "Week-end à Zuydcoote" d'Henri Verneuil est plus subtil que ces précédentes réalisations! Ici, les hommes vivent une aventure qu'ils n'ont pas voulue, au coeur de la débâcle de 1940, sur une plage de la mer du Nord! Ce sont des soldats qui ne comprennent plus rien à cette guerre démente pour eux! Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Pierre Mondy, François Périer forment une équipe d'acteurs remarquables! Tourné avec des moyens importants, le film est souvent spectaculaire et fort bien réalisé!

L'un des meilleurs films d'Henri Verneuil qui ne s'en laisse pas compter par les grosses productions américaines de son époque, loin s'en faut. La mise en scène est rigoureuse bien qu'un peu trop classique, rétrospectivement parlant. On ferait de nos jours quelque chose de bien plus spectaculaire mais de certainement pas aussi poignant. Un film assurément triste parce qu'on s'attache aux personnages et qu'on s'émeut de ce qu'il leur arrive et en même temps, on est comme Henri Verneuil, comme ce sentiment qu'il a réussi à faire passer : on est en colère, révolté par tant de malheur et d'absurdité. Un beau et grand film.

La réalisation est soignée et fidèle au livre. Ce qui est superbement rendu c'est la création d'un monde en soi sur ce bout de plage et son poignant effacement, une métaphore de la vie.

Henry Verneuil signe ici un des plus grands films de guerre. Casting impeccable, le courage de Bebel s'accorde avec le ton majestueux de Jp Marielle et de la gouaille imparable de Pierre Mondy ! Chaque réplique rappelle l'atrocité de la guerre, le sang et la souffrance qui en découle. Le film perturbe, interloque le spectateur puis l'enveloppe de son animalité. NB : Cocorico oblige, Dunkirk sorti il y'a peu, reste une pâle copie hollywoodienne de Week-end à Zuydcoote. 

 

Week-end à Zuydcoote est un film à gros budget et le résultat est tout à fait satisfaisant, le seul problème réside dans les dialogues: il y a certaines répliques bien savoureuses mais qui ne ressemblent pas à celle qu'un soldat pourrait rétorquer. Un film de guerre quand même bien réussi.

Entre film de guerre et comédie dramatique, il y a "Week-end à Zuydcoote", un film âpre qui dénonce certains actes commis en temps de guerre (tueries, lâcheté, viols, collaboration,...).

Si Week-end à Zuydcoote a un aspect dramatique que je ne lui soupçonnais pas, par contre je suis surpris par le manque de dynamisme de la mise en scène d'Henri Verneuil. L'histoire est certes intéressante mais je trouve tout de même le scénario mal écrit (les situations s'enchaînent de manière maladroite), c'est pour cette raison entre autres que Week-end à Zuydcoote ne m'a guère passionné bien que Belmondo fasse partie du casting. Pas mauvais en soi mais rien d'extra non plus.

Ce mélange entre film de guerre et romance pâtit d'un manque de rythme assez flagrant, malgré l'abattage de Belmondo. Finalement il ne se passe pas grand chose, et la légèreté de l'ensemble n'aide pas, bien qu'une certaine forme de poésie mélancolique émane par moments. Le film a même tendance à s'étirer sur la fin. Mais il s'agit quand même là d'un classique du genre, à voir une fois.

Se déroulant dans un espace limité,principalement une plage,ce film de guerre sorti en 1964,est un peu surréaliste voire singulier par bien des côtés,de par son atmosphère débonnaire et la nonchalance guidant ses soldats français semblant étrangers et peu concernés par le chaos qui les entoure. De plus,la fin tombe comme un cheveu sur la soupe,mais l'interprétation des comédiens est convaincante,et il évite la sensiblerie et le misérabilisme.

 

Ce film aurait pu être un chef-d'oeuvre... Musique exceptionnelle, très bonne mise en scène, superbes scènes de guerre, super thème: en l'occurence, la plage de Zuydcoote. Mais, malgré cela, le film patauge dans l'ennui, à cause du fait que les personnages ne sont pas assez travaillés, à cause du fait que l'actrice Catherine Spaak a dû apprendre à jouer dans une poubelle, mais surtout à cause du fait que les dialogues, trop beaux, sont des dialogues de roman et pas de film. Il semble en effet que Robert Merle, écrivain habitué de la guerre ("La mort est mon métier", "Week-end à Zuydcoote"), qui s'occupait des dialogues, n'ait pas réussi à se mettre dans la peau du cinéaste, mais ait gardé son profil d'homme de lettres.

Sur la plage abandonnée, non il y à bien du monde et pour cause, c'est la guerre de '40. Henri Verneuil, réalisateur du merveilleux Un singe en hiver ne m'emballe pas énormément pour ce long-métrage qui ne manque pas certes de dialogues légèrement savoureux à la surface du sable de Dunkerque, je continue ma balade et petit à petit je n'y trouve pas plus de grains brillants. Reconstitution soignées, bombardements, mais pour y voir tout le long des troupes de soldats en ligne ou éparpillés avec une histoire d'amourette entre une jeune femme et Belmondo dont j'en ai strictement rien à grenader. Week-end à tourner en rond pour ma part.

 

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA