CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  330 

 

 

 

n°330
 
" Her "

 

 

(2014)-(Am)-(2h06)  -     Drame, Romance, Science-fiction  

 

Réal. :     Spike Jonze 

 

 

Acteurs:  J.Phoenix, A.Adams, R.Mara ....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Les Echos     Télérama      Cahiers du Cinéma     Positif       

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'humanité     Première     Le Point     Elle     L'Express    Le Nouvel Obs    La Croix   

 

Spike Jonze fait montre d’une tonalité indépendante et originale dans le paysage formaté du cinéma américain. Une très grande réussite, hors des sentiers battus.

Un chef-d'oeuvre d'intelligence, de sensibilité, de grâce, d'humour et de poésie.

Spike Jonze a inventé un monde dont il est impossible de dire s'il est une utopie ou une dystopie. Les souffrances du (plus si) jeune Theodore font la vraie substance de "Her".

Une histoire d'amour jusqu'alors impossible mais probable, après tout, dans un avenir proche, passionnante de bout en bout grâce à la réalisation au plus près de Spike Jonze.

Après le surcoté Dans la peau de John Malkovich ou le décevant Adaptation, Spike Jonze signe là un fulgurant retour.

Un film intrigant et troublant en diable.

Spike Jonze construit son amour impossible par la grâce d’une écriture dense et sophistiquée.

Un film mélancolique et touchant, qui parvient à donner corps à une relation inconcevable.

Peu de cinéastes parviennent comme lui à nous faire croire l’impossible en quelques scènes, à nous plonger dans un univers à la fois insolite et si prégnant. Sa  comédie romantique 2.0 est à la fois euphorisante et déprimante, tendre et désespérée.

Un vrai défi de cinéma, que Spike Jonze relève avec un certain brio. Dommage que l'histoire d'amour, puisque c'en est une, soit assez conventionnelle. 

Hélas, comme souvent chez Spike Jonze, le pitch est roi, et le récit finit par ne devenir que l’extension d’un concept choc et clinquant : "Boy meets Computer".

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 

 

Joli croche-pied futuriste administré au monde des télécommunications et des nouvelles technologies. "Her" est habile, drôle et très prenant. La trame prend forme dans un univers coloré, autour d’un attachant Joaquin Phoenix moustachu et de l'agréable voix de Scarlett Johansson. Le réalisateur explore les limites des relations virtuelles où les gens sortent et font l'amour avec des softwares élaborés. On s'attend à un rebondissement, du genre one-shot, mais on nous emmène bel et bien vers la morale du "rien ne remplace l'humain". Petite déception quant à l’absence de B.O. et quelques désagréables sensations dans certaines scènes où l'on croit voir la pub du dernier portable à la mode. En dehors de ces bémols, cette comédie fait bonne figure grâce notamment à son scénario.

La joie d'une rencontre. Le bonheur d'un sourire. La beauté d'un regard. L'excitation d'une caresse. Mais qu'est ce qu'aimer ? Qu'est ce que l'amour ? Quelles en sont les frontières ? Comment les dépasser ? Peut on les dépasser ? Her pose toutes ces questions. Her touche cette part de vous qui croit en l'universalité du plus beau sentiment qui soit, et l'emmène avec lui dans ce lyrisme de chaque secondes proposé par Spike Joze. C'est un film imparfait, mais qui est parvenu à m'atteindre là où mes émotions sont les plus vives, et à m’amener à une réflexion philosophique sur l'amour, qui continue de me ronger, à l'heure où j'écris ses lignes. Tant de beauté. Tant de justesse. Tant d'intelligence. Her est un film qui se ressent plus qu'il ne se comprend, tel les paroles des grands poètes de jadis.

Spike Jonze est un créateur imprévisible qui trouve le filon, dans ce qui s'avérera peut-être dans quelques années son film le plus pertinent. Radiographie d'un phénomène social et film d'une humanité bouleversante, Her est certainement le premier grand film de l'année, son intelligence et la finesse de son observation menant au récit tragique d'un homme seul. La solitude est l'avenir des grandes villes, et le drame d'anticipation que propose Jonze se sert de ce brillant ressort dramatique pour proposer un film émouvant, drôle et surtout intelligent. Interprété magnifiquement par Joaquin Phoenix, le personnage de Theodore Twombly est un héros auquel il est facile de s'identifier.

Un film absolument GÉNIAL! C'est bouleversant, sublime, touchant, très bien écrit et réalisé et merveilleusement bien interprété. Le concept est fou, ça part dans des délires monstrueux mais toujours cohérents et assumés. Et c'est très drôle, parfois très léger. Regardez ce film! Il faut voir Her, même moi qui n'aime pas les comédies romantiques je reste en admiration devant cette pépite!

Parfait, juste absolument parfait ! ça fait un moment que je n'avais pas vu de films marquants et là j'ai été comblé. Tout, tant l'histoire, que l'interprétation magistrale de Phoenix, que la voix de Johansson, que l'écriture magnifique de tous les secondes rôles, en passant par la photographie, tout transpire le respect, la recherche, la fibre artistique. Et le mieux c'est la portée du film, car s'il 'est de haute volée sur la forme, le fond est juste incroyable, avec une critique acerbe de notre mode de vie connectée mais néanmoins très fine. Vraiment, après la séance je n'ai pas arrêté de repenser à ce film, à ce qu'il implique. Car le réalisateur aborde un thème mais ne s'arrête pas là, il le développe, répond aux problèmes posés tout en laissant une part d'interprétation au spectateur, bref du grand art. Le film de l'année pour l'instant, et celui qui, pour moi, aurait mérité de tout rafler aux oscars.

 

Her baigne non seulement dans le questionnement de la société face aux technologies qui évoluent sans cesse au point d’être de nouveaux humains artificiels, au point de combler la solitude et le manque d'amour mais c'est aussi un film qui baigne dans une belle photographie lumineuse et très agréable . Her baigne aussi dans une belle et douce bande son mélancolique, mais le tout est rythmé dans un trop plein de lenteur pouvant rapidement ennuyer sur la fin, fin tout de même très touchante . Her est donc un beau film original et intelligent qui sort de la masse du banal divertissement sans émotion, un film avec un fond intéressant .

Faut-il être vu pour exister ? La technologie est-elle dangereuse ? Est-ce qu'elle isole les gens ? A quoi ressemble l'amour dans le monde moderne d'aujourd'hui où le smartphone occupe malheureusement une place bien plus importante que les petits plaisirs simples de la vie ? Disons que ça relève de l'individu, de ce que sont les besoins de chacun, que l'amour connecte les gens et les fait exister! A quoi ressemble l'amour n'importe où, n'importe quand ? Tant que la vie continue, c'est probablement de manière active, l'antithèse de la peur! Une bouffée d'air pur en somme qui pose plusieurs questions essentielles et finalement très vastes...

Un drame futuriste au concept novateur et à la photographie très soignée, qui soulève de nombreuses et profondes réflexions. Joaquin Phoenix, en personnage complexe, à la psychologie fragilisée, est très bon. Cependant, il s'agit d'une réalisation qui reste froide et expérimentale, ne dégageant pas d'émotion du fait de son histoire stéréotypée et improbable. De plus, le film présente de nombreuses longueurs et l'on tourne rapidement en rond. Une petite déception !

 

Quel film passablement énervant. J'ai eu envie de partir avant la fin, j'ai souvent fermé les yeux pour échapper quelques instants à ces images obsédantes : indigestion du visage de Joachin Phoenix qui est cadré en gros plan pendant l'essentiel du film, essayer d'écouter la voix off de Scarlett Johansson pour oublier que c'est une voix off, obsédante et pénible dans ce jeu d'amoureuse complice....On peut y aller par curiosité et pour se confronter à cette étrange sensation d'être pris au piège du rythme, des images, de ce huis clos psychologique, contraint à un certain voyeurisme. Un vrai bonheur quand la fin arrive ...enfin !!!

Joaquin Phoenix tombe amoureux de son ordinateur, ou est-ce d'une voix, d'une idée, d'un concept, d'un rêve, d'un avenir meilleur, de ce qui n'est plus et aurait pu être.......Qu'importe ! L'image est figée, le film d'une lenteur confondante, le monde virtuel omniprésent. Le tout, malgré les efforts louables de Phoenix, est d'un ennui mortel.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA