CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  320 

 

 

 

n°320
 
" The ghost writer "

 

 

(2010)-(Fr,An,All)-(2h08)  -     Thriller  

 

Réal. :     Roman Polanski  

 

 

Acteurs:  E.McGregor, P.Brosnan, K.Cattral ....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Les Echos     Télérama     Cahiers du Cinéma     Positif       

 Paris Match     Le Figaro   Libération      L'humanité     Première    Le Nouvel Obs    Elle     L'Express    L'Écran fantastique   La Croix  

 

Un film de genre idéal, qui redonne ses lettres de noblesse au thriller politique, et qui bénéficie d'une conjonction de talents remarquable.

Un sublime thriller politique en forme de puzzle paranoïaque.

Au moment où on l'attend le moins, Polanski signe rien de moins que l'un des meilleurs films de sa carrière, un thriller parfait qui se double d'une fantastique leçon de cinéma.

Des tours épouvantables que lui a joués la vie, le cinéaste a tiré un sens de l'absurde hors du commun, propre à lui permettre d'apprécier l'ironie douloureuse de certains effets de miroir.

Une partie de poker psychologique orchestrée avec brio par un Polanski aussi attentif à la mécanique du suspense qu'au jeu subtil des acteurs. Les faux-semblants ont rarement été aussi savoureux.

Invitation à interpréter quantité de signes et d'indices, The Ghost Writer est donc un film de pure mise en scène. Un régal d'ambiguïté, d'ironie trouble, d'angoisse diffuse.

Mécanique diabolique traitée avec une élégance de style et une efficacité narrative qui attestent que Roman Polanski n'a pas perdu la main.

Ce qui pourrait faire de The Ghost writer un beau thriller maritime de sous-main hitchcockienne (une sorte de Rebecca inversé) s'effondre un peu dans le dernier tiers, visiblement exécuté avec une arrogance aux limites du bâclage.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 

Alors qu'un nègre littéraire est engagé pour écrire ses mémoires après la mort par noyade de son ancien nègre, un ancien premier ministre Anglais se voit accuser de crimes de guerre et son passé mêlant industrie, politique, militaire ou encore CIA refera peu à peu surface. A partir de cette histoire, Polanski construira un excellent scénario, complexe et casse-tête mais qui ne se (et nous) perd jamais. On a aussi pas énormément de mal à faire certains lien avec Tony Blair. Le rythme est lent mais ce n'est jamais ennuyant, bien au contraire c'est captivant et tendu. Polanski maitrise tous ses éléments, que ce soit son excellente direction d'acteurs et ces derniers lui rendent bien, que ce soit Ewan McGregor ou Kim Cattrall, l'amosphère qui est envoutante et inquiétante ou encore la belle mise en scène. Décidément, l'âge ne semble pas avoir beaucoup d'effets sur Polanski, c'est un très bon thriller qu'il nous livre avec "The Ghost Writer", captivant, intelligent et élégant.

L’histoire est totalement prenante, le suspense est à son comble et explose dans un final impressionnant, le film évolue sur un ton très singulier, entre un thriller à la Pakula et un épisode de Barnaby (si si !) et le résultat qui aurait pu être assez bancal et absolument génial. On est du niveau de Shutter Island dans le registre suspens, et tout converge pour faire de The Ghost Writer un film mémorable, car doté de surcroit de personnages consistants et de dialogues ciselés de mains de maitre. La réalisation reste toutefois le morceau le plus stupéfiant. Polanski livre surement un de ses meilleurs métrages, avec une mise en scène qui est un ravissement constant. Intelligent, audacieux, voir « chef-d’oeuvresque » par moment si l’on retient notamment le final, The Ghost Writer est l’œuvre d’un réalisateur en pleine possession de son art.

 

Un thriller politique dans lequel on se trouve tout de suite embarqué. En effet, l'intrigue s'avère vite prenante et une tension est palpable dès le début. De plus, il y a la mise en place d'une atmosphère intéressante, avec ce ciel sans cesse menaçant ou pluvieux, que ce soit à Londres ou sur les îles perdues américaines. Malgré tout, certaines scènes paraissent longues ou monotones, et, en fin de compte, le scénario parait assez fade. "The Ghost Writer" se révèle alors être avant tout un film d'ambiance et de mystère !

Un thriller habile, qui avance sur une corde raide entre vérité et délire parano. Son originalité réside dans sa dimension de politique-fiction, aux résonances contemporaines. La figure du politicien fait inévitablement penser à Tony Blair, qui fut très critiqué pour avoir impliqué la Grande-Bretagne, aux côtés des États-Unis, dans la guerre en Irak. Tout le fond du film repose sur ce lien sous-jacent entre les deux pays, rapport de domination qui transparaît même dans les relations entre les éditeurs présentés au début. Roman Polanski s'est emparé de ce sujet avec une grande maîtrise : mise en scène précise, suspense savamment dosé, ironie savoureuse et petite touche absurde (le travail sans fin du balayeur de feuilles...). Sans atteindre des sommets dramatiques, The Ghost Writer séduit et captive jusqu'à la scène finale, malheureusement un peu décevante, tant le geste du personnage principal apparaît stupide

Malgré quelques moments de suspense intense dignes du maître, Sir Alfred Hitchcock, et deux plans séquence absolument fabuleux (la poursuite sur le ferry et la scène finale du message passé de main en main), Roman Polanski réalise un thriller politique trop mollasson pour captiver de bout en bout. Côté interprétation, seul Pierce Brosnan est très crédible en ancien Premier Ministre au bord du gouffre. A noter une apparition amicale d’Eli Wallach, acteur mythique de 95 ans tout de même. Enfin, la magnifique sobriété des décors modernes et extérieurs grisâtres met malheureusement en relief de manière inopinée et excessive les trop nombreuses marques publicitaires qui polluent le 7ème art désormais.

 

Au vue des critiques presse, je m'attendais à un chef d'œuvre mais force est d'avouer que j'ai vite déchanté, surtout lors de la dernière partie. Pourtant j'accrochais bien, tout était réuni pour me plaire : bons acteurs, belle photo, bonne musique, suspens captivant, et puis "paf le chien", on se retrouve à la finale dans un polar des plus classiques, avec les mêmes petites incohérences scénaristiques que dans d'autres films du genre, et avec cette désagréable impression de déjà-vu, et un final renversant qui n'arrive jamais...

Polanski a réalisé un film pas désagréable à regarder mais bancal. Film auquel il manque quelque chose d'assez indéfinissable... En cherchant bien, on pense au rythme assez mou, à la linéarité du scénario et surtout à Ewan McGregor qui ne joue pas trop mal mais qui semble surtout un peu perdu et hébété dans cette histoire. C'est certainement volontaire mais le trait est un peu trop forcé pour y croire ! De plus les autres acteurs tirent plutôt vers la caricature en surjouant le plus souvent... On aurait aimé un peu plus de tension, de suspens, d'autant plus que le lieu (l'île et surtout cette maison contemporaine au décor minimaliste) était idéal et bien choisi pour y contribuer ! Dommage d'être passé à côté !

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA