CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  318 

 

 

 

n°318
 
" Room 237 "

 

 

(2012)-(Am)-(1h47)  -     Documentaire, Epouvante  

 

Réal. :     Rodney Ascher  

 

 

Acteurs: J.Weidner, B.Visick, ....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Une oeuvre à part entière, qui pendant une centaine de minutes captive, intrigue, amuse, fascine et par moments, disons-le, flanque un peu la trouille. Un film digne de Kubrick lui-même, en quelque sorte.

Outre certaines réflexions réellement passionnantes (...), "Room 237" est donc un essai non pas critique, mais sur les fondements mêmes du principe de critique. Et quel meilleur sujet, pour ce faire, que cette gigantesque énigme qu'était Stanley Kubrick?

C'est dans ce tournoiement vertigineux, où s'entremêlent le vraisemblable et la rêverie, que réside la beauté de ce documentaire sans équivalent dans l'histoire du cinéma.

L’approche sobre et méticuleuse de Rodney Ascher ne laisse pas de place au ricanement facile. Le propos vise bien davantage à décortiquer ce mécanisme étrange du cinéma qui finit toujours par aller chercher chez chaque spectateur le détonateur de ses passions les plus secrètes.

Psychanalyse sauvage d'un film-cerveau, "Room 237" donne envie de revoir "Shining". A l'infini.

"Room 237" parvient à rendre l'analyse presque plus cinégénique que le film lui-même.

Si l'on adhère à certaines hypothèses intéressantes, d'autres donnent l'impression de se noyer dans les méandres de réflexions spéculatives invraisemblables. C'est dommage car "Room 237" baigne dans une atmosphère anxiogène comparable à l'oeuvre originelle.

Kubrick disait qu’il ne faut pas expliquer ce que l’on ne comprend pas. "Room 237" lui donne raison. Insupportable de bêtise !

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

En 1980, Stanley Kubrick réalisait "Shining", l'un des plus grands films d'horreur de tous les temps, dont les énigmes et messages cachés n'ont pas fini de nous hanter. Avec "Room 237", Rodney Ascher lui rend le plus beau des hommages. Fasciné par le film et son mystère depuis sa sortie, il part ici à la rencontre d'autres cinéphiles ayant fait de l'œuvre l'un des buts spirituels de leur vie. Ce sont en effet cinq personnes d'horizons sociaux divers qui s'avèrent interrogées, livrant chacune leurs théories sur le film. Ces dernières embrassent pour la plupart quelques-unes des obsessions du cinéaste ; on y retrouve pele-mêle les indiens, la Shoah, le sexe ou encore l'alunissage d'Apollo. Cette approche mêlant autant de sujets, déclamés sur des tons plus ou moins convaincants, aurait pu partir dans tous les sens pour finir droit dans le mur. Mais bizarrement le résultat est passionnant, et l'on se délecte à le dévorer.

 

"Shining",le film d'horreur controversé de Stanley Kubrick(renié par son auteur Stephen King)a toujours supporté les spéculations les plus folles quant à sa conception et ses messages cachés. Rien d'étonnant donc à ce que 5 petits malins décident d'en décrypter chaque image,pour y voir un sens ésotérique,parodique ou juste hasardeux. "Room 237" est fascinant en le sens où le pouvoir des images et de leur interprétation n'a pas de limites,que chacun peut y voir sa vision. Affirmer que cela est vrai ou cela est faux n'est qu'une question de vue. Je ne pense pas que Kubrick ait réellement caché tant de messages cryptés,ou alors il l'a fait inconsciemment(ce qui n'est pas impossible vu son statut de génie omnipotent). Quoi qu'il en soit,ce documentaire léger,tout en voix-off badine et en arrêt sur images,ressemble plus à une tromperie opportuniste qu'à une réelle analyse d'une œuvre.

"Variation" cinématographique à 5 voix, amusante, mais totalement fantaisiste, voire carrément vaine. Où l'on apprend que c'est finalement "42" qui est important, plus que "237". On progresse de théorie en théorie, de sous-texte en sous-texte, le tout appuyé et/ou illustré par une sorte de "master class" non autorisée, hommage posthume par fans farfelus et "kubrickolâtres" limite maniaques, décortiquant qui les fondus-enchaînés, qui les décors riches en symbolique, ou mettant en "évidence" des partis pris subliminaux (frisant eux le ridicule). Si on ne veut voir dans ce documentaire atypique qu'un simple exercice de style (brillant à certains moments, séduisant souvent), on l'apprécie je pense à sa juste valeur.

Ce documentaire explose tout un tas de théories de la plus lucide aux plus farfelues. Autant de fans donnant leur propre vision du film et de ses mystères,donne forcément autant de points de vue qu'il y a de personnes à apporter sa vision de Shining. Chacun d'eux est persuadé que Kubrick à voulu placer des éléments à double sens,parfois c'est pertinent,mais pour beaucoup ils y voient ce qu'ils veulent bien voir. Le doc est néanmoins intéressant, il éclaire parfois certains points,comme l'utilisation des lieux de tournages par Kubrick.

 

C’est un film pour paranos, ou alors pour ceux qui coupent les cheveux en 8 dans le sens de la longueur. Si c’est un gag ou une blague, ce n’est pas drôle du tout. Si ce n’est pas le cas c’est grave parce que ça se prend au sérieux, et l’on pourrait recommander ce film à ceux qui croient en la théorie du complot par exemple. C’est long, c’est chiant, les sous-titres sont très mauvais et traduits avec les pieds, ça n’apprend rien, ça fausse des choses, notamment un extrait de Eyes Wide Shut où l’on voit Tom Cruise regarder les photos de Shinning dans un cinéma ( !?), c’est prétentieux, et surtout ça ne sert à rien dans la mesure où l’on pourrait faire la même chose avec n’importe quel film.

 

 

 

 

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