CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche 316  

 

 

 

n°316
 
" Zardoz "

 

 

(1974)-(An)-(1h45)  -     Science-fiction  

 

Réal. :     John Boorman  

 

 

Acteurs: S.Connery, C.Rampling ....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 

Peut-être est-ce parce que j’adore John Boorman et ses atmosphère bien étranges... Peut-être est-ce parce que j’ai découvert ce film il y a bien longtemps à une époque où je commençais mon exploration du cinéma... Mais il y a bien un fait que je ne peux pas renier : j’adore « Zardoz ». Alors oui, c’est un film qui est assez perché, qui peut paraître totalement kitsch sur d’innombrables aspects, mais c’est un film qui invente un univers, qui développe un propos et qui a la prétention d’explorer la nature humaine. C’est aussi bien une expérience sensitive qu’un propos intelligent. Et preuve de l’audace, encore aujourd’hui aucun film ne ressemble à « Zardoz ». Cette œuvre est encore aujourd’hui totalement unique, et c’est d’ailleurs peut-être aussi pour cela qu’elle me tient autant à cœur.

 Zardoz est une fable brillante qui, malgré une esthétique obsolète, possède le charme et l'intérêt des films de science-fiction des années 1970. La Septième Symphonie de Beethoven est un excellent choix, elle exprime d'une part quelque chose d'irrémédiable et d'autre part un sentiment de plénitude ( c'est une musique qui véhicule une ineffable énergie ). Sean Connery est plutôt sobre, il réussit à donner de l'épaisseur à Zed sans pour autant en rajouter. Au niveau du contenu, Zardoz est riche voire complexe : pour ma part, je pense que ce film montre que la paix intérieur se gagne d'une manière dialectique, qu'il faut en quelque sorte préparer la guerre pour l'acquérir. Une citation de Nietzsche me vient alors à l'esprit : " Deviens celui que tu es, c'est à dire celui que tu n'es pas encore ".

Merveilleux film de Boorman (qui n'a pas fait beaucoup de navets), assez compliqué à suivre, mais tellement beau...Sean Connery (presque à poil pendant tout le film) est dans un de ses meilleurs rôles. Petit budget (comme c'est dit dans le commentaire audio du DVD) et ça se sent. Cependant, un monument de la S.F., assez philosophique, et inspiré par un célèbrissime roman pour enfants, qui donna un superbe film avec Judy Garland...

 

Qu'elle était belle Charlotte Rampling en cette année là ! Le film est ambitieux, et le concept intéressant. Classé science-fiction, il lorgne en fait vers le merveilleux (ou la fable), la référence au magicien d'Oz n'étant pas un hasard, Ça commence pas trop mal en nous plongeant dans un univers tout à fait surprenant. Passé le plaisir de la découverte on s'emmmerde ferme et on ne comprend pas grand-chose à ces histoires de vortex, de conscience collective, de renégats et du grand Zardoz qui ressuscite et qui tire les ficelles.

Il y a du fond mais pour la forme il faut aimer ! Avec une mention spéciale pour la tenue de Sean Connery. Avait-il perdu un pari ou était-ce un fantasme du réalisateur?

Zardoz est un film amusant à voir, ne serait-ce que pour avoir le plaisir de visionner Sean Connery en salopette rouge, portant de grotesques moustaches ! Au-delà de l'ambiance tout droit sortie des seventies et du flower power, l'intérêt de Zardoz réside dans un monde assez cohérent qui nous interroge sur la vanité de l'homme à vouloir échafauder un monde parfait, nécessairement inégal, meurtrier et cruel pour tous. Zardoz démolit joyeusement toute tentative d'utopie, pose la question du divin et de son usurpation par l'humanité et développe une fable plutôt agréable à regarder. Bien sûr, le film a terriblement vieilli, ce qui rebutera les amateurs de jolies images et de cohérence. De plus, Zardoz s'embourbe dans des scènes mystiques, à grand renfort de couleurs hallucinées, de caméra tournante et de longs moments de délires ennuyeux dont on attends vainement qu'ils se terminent. Pour les hippies des seventies, Zardoz devait assurément être un bon trip, mais pour l'amateur de science-fiction actuel, cela reste une curiosité à regarder si l'on se sent d'attaque.

 

Quand je dois me jeter un verre d'eau au visage pour ne pas m'assoupir, c'est généralement pas très bon signe. J'apprécie d'habitude le cinéma de John Boorman mais là je suis complètement dépassé. Bon passons sur l'aspect ultra-hyper-supra kitsch sur lequel les slibards rouges n'ont jamais dû s'en remettre. Il y a sûrement des choses très intéressantes dans tout cela. Il y a des instants même qui parviennent à être un peu prenants et j'ai saisi la référence au "Magicien d'Oz".

En quelques mots et pour résumer avec facilité et flemme, on pourrait, tout bonnement dire que Zardoz (1974) est un calvaire ! Supporter ce film de science fiction expérimental et psychédélique durant près de deux heures est un supplice. Des œuvre « ovnièsques » comme celles de Alejandro Jodorowsky (El Topo - 1970 & La Montagne sacrée - 1973) on y adhère avec plus ou moins de facilité, mais là, on sature dès la première demie heure tant le récit est complexe, voire incompréhensible. Comment Sean Connery & Charlotte Rampling ont pu se retrouver la dedans ?

Un film trop bizzare, pourtant j'ai bien aimé le thème. Mais c'est trop lent et ça manque de rythme, c'est kitsch (dans le mauvais sens), et pas captivant pour un sou. Je n'ai pas adhéré aux délires du réalisateur.

 

 

 

 

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