CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  312  

 

 

 

n°312
 
" Du silence et des ombres "

 

 

(1962)-(Am)-(2h09)  -     Drame, Policier

 

Réal. :     Robert Mulligan  

 

 

Acteurs: G.Peck, M.Badham, P.Alford ....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(1963)

Véritable monument de la culture américaine.

C'est peut-être démodé l'amour, la justice, la discrétion, mais j'aime ça.

Humaniste par l'ambition affichée de son sujet, souvent perçu comme un vibrant plaidoyer contre le racisme, c'est lorsqu'il nous emmène de l'autre côté du décor, du côté des premiers frémissements d'une peur viscérale, que le film prend toute son ampleur.

Le film en noir et blanc de Robert Mulligan (futur auteur d'Un été 42), fidèle au livre, nous plonge dans son premier tiers dans le monde de l'enfance, où l'on s'amuse à se faire peur pour un oui ou pour un non.

C'est une œuvre solidement charpentée, sympathique, dont le plaidoyer anti-raciste ne va pas très loin, mais est présenté avec une certaine originalité.

En voulant gagner sur tous les tableaux, le trop malin Mulligan a gâché les deux faces du sujet.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

C'est un film que signe ici Robert Mulligan, décidément excellent réalisateur. Sur un sujet délicat et douloureux, il signe un film poignant et âpre, mais aussi et surtout sensible et poétique. Surtout que l'ambiance qui pouvait régner dans ce contexte de racisme est très bien retransmis ici, avec des personnages particulièrement déplaisants. Dans le rôle principal, Gregory Peck est formidable. Un film à découvrir absolument.

Franchement je m'attendais à un film assez moralisateur et lisse et j'ai pris une sacré claque. Ce film est juste incroyable. Il y règne un climat assez glauque de racisme ambiant (qui est d'autant plus glauque que tout le film est du point de vue des deux enfants), et au final on assiste à une perte de leur innocence pour ces deux enfants qui quittent le monde aseptisé de l'enfance pour découvrir le monde horrible et rempli de haine qui est le nôtre. Ce que ce film montre au final de l'humain, c'est à la fois ce qu'il y a de pire chez lui (toute la population raciste, surtout dans la partie du procès, ah ils sont beaux ceux qui ont libéré l'Europe du nazisme de faire pareil chez eux) et ce qu'il y a de meilleur (avec le personnage d'Aticus, nommé d'ailleurs plus grand héros de cinéma de tous les temps par l'AFI, mais aussi avec Arthur Radlley). La puissance émotionnelle que dégage ce métrage ne faiblit quasiment jamais, et atteint même son apogée dans la partie du procès et à la fin. Gregory Peck crève l'écran et aura bien mérité son oscar. Un très beau film.

"Du silence et des ombres" est un très grand film, l'un des plus grands moments du cinéma. Les acteurs sont excellents, bien entendu en premier c'est Gregory Peck qui signe une prestation remarquable, voire même, on peut le dire : unique. Une des plus grandes prestations du cinéma. Et on ne s'ennuie pas car les péripéties des enfants sont très intéressantes à suivre. S'ensuit ensuite une demie-heure sans arrêt sur un des meilleurs procès du cinéma. Le film se termine en beauté. En plus d'être un film sur l'histoire des Etats-Unis, l'innocence, la force et la conviction, il est également une approche des handicapés. Un très grand film. Un classique. Un chef-d'oeuvre intemporel. 

Gregory Peck joue les avocats héroïques dans une affaire de viol quasiment perdue d'avance. En ce qui concerne la distribution, la jeune actrice qui incarne le rôle de Scout, l'une des enfants et fille de l'avocat, est tout à fait touchante de par l'authenticité de son interprétation. Gregory Peck nous offre une prestation solide qui lui vaudra d'ailleurs l'Oscar du meilleur acteur. Robert Duvall, quant à lui, fait une apparition et joue là son premier rôle au cinéma. Le scénario, de très bonne facture, a quelque chose de romanesque et de très raffiné, mais son contenu reste tout de même très grand public.

Le cinéma de Mulligan se caractérise par une extrême sensibilité et une tentative permanente pour percer les mystères de l'enfance, qui n'est pas pour Mulligan un passage obligé, mais un vaste continent toujours à explorer. Il aura enchaîné les collaborations, souvent doubles, avec des acteurs aussi différents que Tony Curtis, Rock Hudson, Steve Mac Queen Gregory Peck, Richard Gere, James Caan ou Robert Redford. Avec « Du silence et des ombres » qui est l’adaptation du roman de Harper Lee « Ne tirez pas sur l’oideau moqueur » prix Pulitzer 1961, il réussit le tour de force d’un film tout à la fois onirique et à forte portée sociale et politique.

 

"Du silence et des ombres" est l'adaptation du livre d'Harper Lee, "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". Cette adaptation cinématographique est particulièrement rigoureuse, avec un scénario à l'image du livre, une intrigue bien ficelé mais qui a tendance à se perdre dans les détails. Les scènes les plus prenantes sont sans aucun doute celles du procès. Gregory Peck fait une très bonne prestation dans le rôle d'Atticus Finch, et les deux enfants sont très plaisants. La qualité d'image est, plus de quarante ans après sa sortie, assez moyenne.

Film overhypé par excellence, "To Kill a Mockingbird" reste un film social correct, mais sans plus, la faute à une mise en scène et à une écriture manquant de finesse, et à un Gregory Peck charismatique mais vraiment trop compassé et poseur dans son rôle de "monsieur je défends la bonne cause envers et contre tous" (= oscar du meilleur acteur devant Peter O'toole dans Lawrence d'Arabie = gros WTF). Une introduction assez laborieuse est aussi à dénoter.

Une histoire trop longue et trop moralisatrice qui ne m'a pas particulièrement intéressé. On a droit à un très bon jeu d'acteur de Gregory Peck et surtout le jeu naturel des enfants est épatant. Mais au final on ne retient pas grand chose, les plans n'ont rien d'originaux et on a droit à des anecdotes ennuyeuses, je pense qu'il aurait mieux fallu lire le livre avant peut-être.

 

C'est long, c'est mou, ça part dans tous les sens avec ces scènes interminables de jeux d'enfants qui n'apportent absolument rien à l'intrigue ni à la portée symbolique et politique du film. Bref, très déçu par ce qui est considéré encore aujourd'hui comme une œuvre majeure du cinéma qui, même remis dans son contexte ne va pas au bout des choses et se perd dans un descriptif et des petites histoires parallèles sans importance.

 

 

 

 

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