CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  304 

 

 

 

 

n°304
 

" La couleur du mensonge "

 

 

(2003)-(Fr,All,Am)-(1h48)  -     Drame 

 

Réal. :     Robert  Benton  

 

 

Acteurs:  N.Kidman, A.Hopkins, G.Sinise....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Les Echos     Télérama    Cahiers du Cinéma     Positif       

 Paris Match     Le Figaro   Libération      L'humanité     Première    Le Nouvel Obs    Elle     L'Express    L'Évènement        La Croix   

 

Ce que l'on prend d'abord pour un film académique aux airs de déjà vu (...) se révèle finalement beaucoup plus subtile... Peu à peu, le narrateur dévoile le double fond d'une société américaine " autoritaire et coercitive ", bâtie sur le silence et le mensonge

Robert Benton s'en tire avec les honneurs. Il parvient à créer une atmosphère singulière, à la fois provinciale et hors du temps, baignée par les couleurs froides du nord. La distribution est également irréprochable, et deux des plus grands interprètes hollywoodiens du moment, Anthony Hopkins et Nicole Kidman, tous deux remarquables.

Si la mise en scène reste conventionnelle, c'est au profit des comédiens. Impossible de dévoiler ici les arcanes du scénario : vous serez vite captivé par cette histoire qui met certes un petit moment à se mettre en place, mais ne vous lâche plus.

La violence de la dénonciation d'une imposture sociale et politique aurait nécessité une forme moins carrée, moins statique. Néanmoins fort d'une interprétation de qualité, La Couleur du mensonge est un film esthétiquement correct.

Manque l'essentiel : non seulement le style, mais la résonance que Philip Roth donnait au récit par son ampleur, par la richesse foisonnante des détails, par la façon dont ces destins individuels entrelacés incarnant les rêves (brisés) d'une Amérique déboussolée. Au final, l'illustration n'est pas déshonorante, mais elle est d'une platitude désespérément académique.

Malheureusement, le scénario (pourtant écrit par Nicholas Meyer) élimine à la fois le suspens de la construction et l'énergie de l'écriture de Roth; en édulcorant une caractérisation des personnages dont l'outrage faisait la force, le film devient aussi "correct" que les institutions qu'il prétend critiquer.

Tous les stigmates d'une adaptation linéaire ratée: épisodes plaqués sans autre effort de narration, pathos exubérant... Reste un trio convaincant d'acteurs et surtout la critique avisée du puritanisme de l'Amérique contemporaine. Mieux vaut donc (r)ouvrir le livre.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film d'une intelligence, d'une finesse et pourtant d'une sobriété rares. Tout est dans la justesse, l'émotion, la précision des sentiments et des attitudes jusqu'à atteindre le niveau de vérité qui s'approche de la vie et non du jeu de cinéma. Robert Benton le réalisateur réalise un travail d'orfèvre en adaptant un livre dont il tire l'essentiel , le sens profond sans être austère pour autant. Les acteurs sont tout simplement au summum. Anthony Hopkins est comme souvent géant, dans un rôle tout en retenue, en pudeur mais aussi en force tranquille. Nicole Kidman, belle comme jamais, au naturel, livre là une de ses meilleures performance d'actrice, elle illumine le film par sa fragilité, ses fêlures, sa force émotionnelle et amoureuse. J'ai vraiment été touché par ce film, cette histoire, ces acteurs qui ne semblaient même plus jouer mais être là tout simplement et nous spectateurs de leurs destins. Un très grand film, passionnant.

Un film poignant et un sujet fort. "La Couleur du mensonge" donne une très bonne leçon sur la vie et les idées reçues du racisme en particulier.

La sublime Nicole Kidman, le gèant Anthony Hopkins, puis les excellents Gary Sinise et Ed Harris dans les seconds plans...Bref, on a là une distribution d'enfer et un solide metteur en scène: Robert Benton à qui l'on doit le mythique "Kramer vs. Kramer", mais finalement une adaptation beaucoup trop sage du roman "La tache", de Philip Roth pour convaincre totalement! Un film en demi-teinte donc! Reste heureusement une histoire, certes classique mais jamais ennuyeuse, qui nous emmène dans un labyrinthe de sentiments portè par des comèdiens convaincants!

 

L'écrivain Philip Roth,connu pour sa misanthropie et son exploration sociologique,voit son roman "La Tâche" adapté. Adaptation de Robert Benton malheureusement académique et larmoyante,le pire étant qu'elle sabre des passages entiers du livre pour recentrer sur les rapports entre ses 2 marginaux. Un professeur de faculté exclu pour propos racistes(l'histoire prouvera à quel point c'est ironique). Une femme maltraitée et névrosée. Anthony Hopkins conserve une belle force intérieure,tandis que Nicole Kidman est intense à son habitude. "La Couleur du mensonge"(2003) manque d'aspérités et de complexité,mais son sujet demeure farouchement original et polémique.

C'est vraiment long, sans rythme et avec un suspense très peu développé. Seuls les acteurs s'en sortent à peu près.

 

Tout le film respire le bon américanisme (dont il est censé faire une autocritique ?!) de base. Bref, allez le voir : il y a des acteurs, une histoire, une morale. Et lorsque vous serez dans votre siège, devant un magnifique scène finale de pêche sur lac gelé (et des dialogues dignes des Oscars), vous comprendrez qu'alors, il vaut parfois mieux céder à l'horrible tentation de rester chez soi, ou même d'aller voir un bon film d'action bien crétin, car au fond, on sait à quoi s'attendre avec ça.
En revanche, si vous aimez les supercheries, courez aimer ce film !

 Le film dérive de sa route à cause du mélange des genres. C'est plat et peu intéressant.

Un film qui laisse le spectateur assez dubitatif. En effet, il est difficile de saisir le vrai objectif de ce long-métrage. Qu'est-ce qu'on est censé comprendre ? Différents thèmes sont abordés : la différence, l'intolérance, la discrimination raciale, la famille, l'amour. Mais, cette accumulation n'a pas de réelle portée dramatique. Force est de constater que l'intrigue n'arrive pas à décoller, traînassant en longueurs. Par moments, la crédibilité de l'histoire est même mise à rudes épreuves. Malgré un beau casting qui fait le boulot, l'ensemble est malheureusement très fébrile et ennuyeux

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA