CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  302 

 

 

 

 

n°302
 

" Saint Laurent "

 

 

(2014)-(Fr,Be)-(2h37)  -     Biopic, Drame 

 

Réal. :     Bertrand Bonnello  

 

 

Acteurs:  G.Ulliel, J.Rénier, L.Garrel ....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Les Echos     Télérama    Cahiers du Cinéma     Positif       

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Contournant avec élégance le registre pompier du biopic, Bonello livre un portrait en forme d’échantillon d’un "esprit du temps", et un film somptueux sur le désir et la création.

Dans une interprétation parfaite de Gaspard Ulliel, un film qui est lui-même un film d’art, de couleurs, de formes. Éblouissant !

Le film de Bonello est un modèle de cinéma haut de gamme. La partition de tous les acteurs est exceptionnelle. Celle de Gaspard Ulliel en particulier.

Avec "Saint Laurent", Bonello embrasse tous ses fétiches (la nuit, le Velvet, la drogue, la damnation…) et les entraîne dans une danse macabre, suave, lyrique, et de bout en bout fascinante.

Un modèle de biopic parce qu'il ne cherche pas à en être un.

Traversé de fantômes et de grâce, "Saint Laurent" fait le portrait du couturier en vampire torturé.

 Si Bonello colle avec brio à la brève période de la vie du personnage qu’il a choisi de retracer (1967-1976), celle des années pop, du psychédélisme, de Mai 68 et après, il semble que la portée artistique du phénomène YSL lui échappe un peu.

Lorsque l'intrigue se noue enfin, elle débouche curieusement sur une apothéose ennuyeuses, dépourvue d'enjeux dramatiques.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Loin d'être du prêt-à-filmer, la version de Bonello s'impose dans sa longueur par une ambiance, un style et un parti pris. Le tout était de respecter peu ou prou la vie du grand couturier, mission dont s'acquitte parfaitement le cinéaste même si l'on sent bien que son intérêt le porte vers autre chose que la chronologie. Bonello est à la recherche d'une âme, celle bouillonnante et fulgurante d'un homme à la voix douce, timide derrière ses lunettes : YSL.Y est seul. Gaspard Ulliel est prodigieux, dans un jeu sobre et dépouillé. Renier, Seydoux, Valade, Garrel, Trinca, Casar, etc, sont bien mieux que des figurants. Après L'apollonide, Bonello montre une fois encore qu'il est le réalisateur français le plus inspiré pour faire rimer beauté et anxiété. Son film restera indémodable.

Contrairement à la version de J. Lespert, tous les rôles sont bien taillés, incarnés, jusqu'aux plus petits. A part ça, peu d'utilité de comparer les deux films qui sont très différents et qui n'ont pas le même but. Les scènes de boites de nuit sont vraiment bien orchestrées, la reconstitution des modèles des défilés saint laurent est bluffante. Il n'empêche que vers la moitié du film un léger parfum d'ennui arrive mais n'abandonnez pas (au cas où disons-le). La dernière demi-heure avec Helmut Berger donne un sens et une cohérence au propos général. La narration évoluant vers quelque chose de différent dont on comprend toute la perspective.

Un film fort, luxueux, un rien démoniaque, magnifique de bout en bout en ce qui me concerne. "Il faut parfois savoir être infidèle pour que ça dérape, pour que ça revive, en fait " déclare Bertrand Bonello. La réussite est totale. Le réalisateur s'appuie sur le trio formé par Yves Saint Laurent, Pierre Bergé et Jacques de Bascher. Le montage sophistiqué, mais captivant, nous plonge dans une époque reconstituée avec brio, finesse, une certaine folie, aussi, mais toujours dans une grande élégance.

 

Cette nouvelle version cinématographique de la vie Yves Saint-Laurent se présente donc comme un immense livre d'images : tout y est esthétiquement proche de la perfection, mais dans le fond, il ne se passe pas grand chose. Les anecdotes sur la vie du couturier s'enchaînent sans pour autant rentrer dans le fond du sujet. Malgré un casting plein de talent, le film ne parvient donc pas à nous inclure dans son sujet et nous laisse totalement extérieur à son histoire. Comme une impression d'être simplement venu admirer le luxe Saint-Laurent à travers les couloirs d'un musée.

 

Ce film est pour moi une grosse déception. J'avais entendu presque que des avis positifs sur le film, que ce soit sur l'interprétation de Gaspard Ulliel ou la réalisation ainsi que l'histoire. Il n'en est à rien, mis à part l'interprétation juste de Gaspard Ulliel en Saint Laurent, rien à dire sur ça. Mais qu'est ce que c'est ennuyeux! Du début à la fin pas un seul instant je suis rentré dans l'histoire qui n'a ni queue ni tête. Elle nous balance des anecdotes sur sa vie morose et pas si passionnante qu'on aurait pu le croire. Certaines personnes quittaient la salle et la personne qui m'accompagnait voulait partir.

ENNUYEUX... Je reste sur le film de Jalil Lespert, qui n'a peut-être pas le même rendu en qualité d'image et en détail de reconstitution, mais qui au moins bénéficie d'un vrai scénario et qui raconte une tranche de vie et la raconte bien. Là ce sont des anecdotes qui se succèdent et même ces moments de vie choisis ne sont pas forcément captivant, bref c'est long, très long et même Gaspard Ulliel n'arrive à nous sortir de cet ennui: il n'incarne pas Yves Saint-Laurent ; c'est la mimique qui prime et non le jeu. Vite vu vite oublié.

Nous avons droit à tous les poncifs inhérents au biopic , les dates en gros sur l'écran , le montage parallèle l'oeuvre de Saint Laurent/& pendant ce temps dans le monde, La Callas à la fin mon dieu non !!!La scène cuir moustache dans le bar gay avec un Klaus nomi en solde non encore non!!! Une déception.

Immense déception après le battage cannois et la lecture des bonnes critiques, ce "Saint Laurent" ne convainc vraiment pas : faiblesses du scénario, scènes banales, seconds rôles inexistants, personnages principaux monolithiques. On s'attendait après l'Apollonide, le précédent film du réalisateur, à un coup de maître sur un tel sujet - malheureusement ici la magie n'opère pas.

 

 

 

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