CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  299 

 

 

 

 

n°299
 

" Mullholland Drive "

 

 

(2001)-(Am,Fr)-(2h26)  -     Fantastique, Drame 

 

Réal. :     David Lynch  

 

 

Acteurs:  N.Watts, L.Harring, J.Theroux ....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Mulholland Drive nous mène aux portes du plus intense des plaisirs de spectateur : avec ce pincement, entre l'angoisse et la griserie, quand on mesure l'intensité du vertige au bord de l'abîme.

Comme Hollywood, Mulholland drive opère donc par envoûtement maléfique. Bande son ensorceleuse, réalisation serpentine et caressante, lumières hypnotiques, corps de rêve, ses atours dégagent en superficie une sensualité exacerbée que l'on pressent pourtant vite être dangereuse.

Un film profondément touchant qui fait la part belle à deux actrices qui ont la grâce : Naomi Watts et Laura Elena Harring illuminent l'écran à chacune de leurs apparitions et nous laissent pantois, abasourdis de cette expérience pareille à nulle autre.

Lynch invente une élasticité des lieux, des temps, des expériences, des identités, qui loin de n'obéir qu'à une gratuité au terme de laquelle tout serait possible, met à nu un refoulé insane. Mulholland Drive est ainsi un voyage d'une rigueur parfaite dans la psyché féminine, suite logique en cela des interrogations de Lost Highway constatant, on s'en souvient, une impossible fusion des hommes et des femmes.

S'il sème quelques indices sur le chemin, Lynch donne moins à comprendre qu'à ressentir. L'expérience est inoubliable. A condition de se perdre.

Fiction. Mieux : où est le jour et où est la nuit ? D'accord, le soleil brille et le ciel est bleu dans Mulholland Drive, ou au contraire, il règne un noir d'encre. Mais chaque image est aussi complexe, aussi inventive, c'est-à-dire aussi fictive, qu'un tableau. La palette colorée de Lynch (ses bleus, ses jaunes, ses marron, ses glacis même) offre d'étranges réminiscences du baroquisme hermétique d'un Salvador Dali.

Bienheureux ceux qui comprendront quelque chose à ce bel objet laqué qu'est Mulholland drive.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film de David Lynch, énigmatique, au scénario captivant, qui dévoile seulement en phase finale l'essence de son intrigue et qui prend le soin de laisser de côté de nombreux éléments d'incompréhension, permettant à chacun de faire sa propre interprétation. Une somptueuse torture pour l'esprit !

Un film dèroutant, envoutant, troublant, angoissant, èmouvant et d'une grande sensualité qui porte le style de David Lynch à son apogèe! Sublimèes par une photo reluisante de Peter Deming, ce casse-tête obsèdant est loin d'être aussi clair et de nombreux clins d'oeil subsistent encore aujourd'hui et pour pouvoir l'apprècier à sa juste valeur il faut bien evidemment chercher à en dècrypter les mystères!

Mulholland Drive c'est 2h30 d'ébullition pour résoudre une énigme poussée. Dans cet univers à la Twin Peaks, mystérieux, intemporel et angoissant (pas loin de certains de mes cauchemars), Lynch nous propose un puzzle de haut niveau, avec une histoire profondément étudiée qui tourne autour des deux amantes Diane et Camilla. Il vous faudra peut-être googueuliser pour avancer dans la réflexion car ce film a été conçu pour que le spectateur n'en reste pas au générique de fin et puisse se faire sa propre idée par la suite. Une belle invitation de la part d'un réalisateur qui a de l'estime pour son public.

Ce film, c'est aussi un duo d'actrices incroyables qui donnent à leur personnage un côté énigmatique. Mulholland Drive, c'est enfin une bande originale à la fois légère et dramatique qui renforce l'aspect étrange de cette oeuvre. Expérience visuelle intense, Mulholland Drive est un film étrange et fascinant qui arrive à nous happer dans cette univers surréaliste avec facilité sur toute la longue durée du film.

Mulholland Drive c'est une vraie expérience, un truc qui chamboule le cerveau, qui perturbe et qui obsède pendant des jours après son visionnage. C'est impossible de résumer l'histoire. En théorie on suit l'enquête des deux actrices principales (Naomi Watts d'une fragilité déconcertante!) pour que l'une d'elle retrouve son identité. Sauf qu'en fait c'est pas du tout ça ! Pendant 1h30 Lynch nous plonge dans cette supposé histoire, on y croit, bien que certains scènes hors-sujet interpelle. Puis brusquement, il casse tout, il hache son récit, nous perd. Il déconstruit méthodiquement tout ce qu'il avait construit. Et pendant un moment on y comprend rien, il faut vraiment s'accrocher. On oscille entre rêve et réalité. Et la fin arrive. On croit avoir compris un peu, on décèle le mystère, mais vu la densité et le hachis de l'histoire on peine à démêler le nœud. Du coup on cherche un peu sur Internet et on réfléchit, et on comprend que la petite idée qui a germé dans notre cerveau était la bonne, mais qu'il reste encore des tonnes de mystère à résoudre!

David Lynch s'y ait pris comme un maître pour que certains mystères subsistent, et a joliment oeuvré pour nous captiver dés les premiers instants de son film. l'intrigue est terriblement palpitante, les plans de caméras et les mouvements de celle-ci angoissants, la musique envoutante, le film en devient fascinant. tellement fascinant, que cette intrigue à plusieurs inconnues m'ont donné envie d'en savoir plus, de la déchiffrer. Au final de mes recherches, je comprends que le scénario est très simple, mais que c'est la façon dont il est magistralement narré qui le rend si tordu.

J'avoue n'avoir rien compris au film lors de mon 1er visionnage et pas beaucoup plus au 2nd ! Mais énormément de choses m'intriguer dans ce film et me donnais envie de le regarder encore...encore...! Tout d'abord cette histoire et quelle histoire ! Il y a plein d'éléments des plus minuscieux à comprendre mais qui apportent énormément et qui nous dévoile petit à petit toute la réfléxion de David Lynch. Les images filmés d'une beauté à couper le souffle ! Les acteurs et surtout actrices du film. Il y a même de la peur et d'ailleurs le scénario est très sombre. Mais le mot qui met sorti de la bouche le plus de fois lors du 1er visionnage fut : "c'est extrêmement BIZARRE!".Il n'y a cas écouter la BO du film qui est somptueuse (elle me donne des frissons!) mais extrêmement BIZARRE. Bref j'ai revue le film des millions de fois et je n'ai toujours pas tout compris mais c'est ça le plus intéressant ! Un chef d'oeuvre ou la réflexion du spectateur règne comme la stupéfaction...! ;)

 

En dépit de ce qu'on a pu dire, je trouve en effet les images d'une banalité affligeante, dignes d'un roman photo en papier glacé. Sans la musique, qui est pour beaucoup dans l'ambiance du film, elles sombreraient rapidement dans le ridicule (faites l'expérience de couper le son!). Mais la musique elle-même, considérée en tant que telle, n'est qu'une musique d'ambiance à la syntaxe tout à fait convenue. Dans les années 60, Resnais a été beaucoup plus loin que Lynch dans la déstructuration du récit (cfr L'année dernière à Marienbad: un vrai chef-d'oeuvre). On notera finalement que le réalisateur recourt à des procédés de films fantastiques de pacotille. Le monstre symbolisant la mort est ridicule (comparez avec la figure de la mort dans Le septième sceau de Bergman!) et la réduction finale des parents de Diane à l'échelle de souris tout à fait risible.

Comment décrire la déception que j'ai ressentie devant "Mulholland Drive"... Oui, je m'attendais à un film tarabiscoté, à la limite de l'incompréhensible au moment de sa découverte et là j'ai été servi, aucun doute là-dessus. Mais au-delà du mystère, je m'attendais surtout, ou plutôt espérais, être fasciné, envoûté. Et absolument pas, je n'ai rien ressenti, rien vécu d'extraordinaire, si ce n'est l'affreux sentiment d'être passé à côté de ce film tant adulé. De l'esbrouffe? Oui, c'est bien ça que j'ai vu, un film qui s'affranchit volontairement des codes ordinaires pour faire genre, alors qu'il n'y a pas grand chose derrière, si ce n'est de la prétention. Car oui, David Lynch, derrière son siège en cuir, à tirer les ficelles de ce grand n'importe quoi morbide, m'a semblé se complaire à hypnotiser, manipuler... Et je déteste cela, car j'ai eu l'impression qu'on me prenait de haut. Je n'ai rien perçu, derrière ce gloubi-boulga à l'apparence foutraque, de profond, de bouleversant, de philosophique, de sensationnel.

 

 

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