CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  296 

 

 

 

 

n°296
 

" Flight "

 

 

(2013)-(Am)-(2h18)  -     Drame 

 

Réal. :     Robert Zemeckis  

 

 

Acteurs:  D.Washington, D.Cheadle, K.Reilly ....

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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C'est avec une grande satisfaction qu'on découvre "Flight", oeuvre qui emprunte les genres du film catastrophe et de procès pour mieux les emmener vers un rapport intime et ludique avec la mort.

Avec "Flight" le réalisateur de "Seul au monde" revient jouer dans la cour des grands.

Robert Zemeckis signe ici un thriller psychologique de haut vol sur la rédemption, porté par une brillante réflexion sur la culpabilité.  A contre-emploi, Denzel Washington livre une prestation majeure.

Après une scène d'ouverture combinant nudité frontale et rails de cocaïne, puis le crash de l'avion, très réaliste, cet ovni dans la production actuelle des studios hollywoodiens se révèle ambitieux, intimiste, complexe et dérangeant. Embarquement immédiat pour un film de haut vol.

Zemeckis donne aux acteurs la possibilité d'incarner au sens propre des personnages désaxés (...), et dépeint une Amérique en panne de rêves, où les héros n'existent plus. Jouant l'autodestruction, l'orgueil, la haine comme pas grand-monde à Hollywood, Denzel Washington trouve un rôle à sa (dé)mesure.

"Flight" tangue, hésite, passe par des trous d'air (de scénario), affronte des turbulences morales énormes, mais, en dépit d'une fin bigote, arrive au bout du tarmac.

Zemeckis retombe dans ses travers soporifiques avec un discours lourd de didactisme qui trouvera peu de résonance auprès du public hexagonal que l'on sait peu enclin à savourer ce type d'emphase morale.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Pour ceux qui ont peur de monter dans un avion, ce film n'est clairement pas fait pour vous, sachez le ! Pour tous les autres, précipitez vous en salles, car malgré quelques défauts de rythme, et quelques errements théologiques, ce film est clairement une réussite et marque le retour au premier plan de Robert Zemeckis !

Voilà le retour du réalisateur Robert Zemeckis ! Tout à bord, je dois dire que le film est prenant, spectaculaire et intense. Denzel Washington interprète un pilote alcoolique qui est fascinant, il mérite des oscars. La scène du crash est magnifique. A voir absolument en VO !!

Film excellent sur le thème de l'alcoolisme et surtout de la prise de conscience des malades Denzel WASHINGTON excèlle dans ce rôle d'un pilote de grande ligne, alcoolique, qui va un jour prendre les commandes de son engin sous l'emprise de l'alcool et de la coke malgré cela il va réussir à sauver la vie de la majorité des passagers lors du crash de l'avion. A partir de ce moment là sa vie va prendre un autre chemin celui de la prise de conscience et delà rédemption un très bon film

 

Côté réalisation, la première partie est carrément saisissante avec un crash impressionnant, le problème étant qu'ensuite les deux heures suivantes manquent cruellement de rythme, c'est très lent et ça parait très long malgré de bonnes interprétations avec un D. Washington tellement crédible qu'on passe de la compassion à un sentiment détestable à son égard, par contre l'apparition de John Goodman, certes amusante, apparaît presque absurde et sert surtout une idéologie discutable qui fait quasiment l'apologie des drogues dures. Au final, ça reste un film intéressant mais trop long et la morale générale laisse un goût amer même si elle s'améliore sur la toute fin, à voir une fois tout de même.

C'est un drame absolu où le déclin de l'héros se fait ressentir minute après minute. Le seul suspens qu'il y a est la finalité du procès (suspens, qui au final, n'en est pas vraiment un). L'aspect intéressant est justement la mise en place du procès, les étapes et l'esprit dans lequel l'héros succombe. On le voit héros puis hypocrite, puis tueur. Mais tout cette mise en scène n'est là que pour nous rappeler qu'il faut avouer ses fautes, demander pardon et que la drogue : c'est mal. Et il faut passer par une junkie totalement ivre pour nous le faire comprendre. Avec des scènes lentes et longues, et des petits passages brefs d'adrénaline, Flight se veut plus décevant que ce à quoi on s'imaginait. Zemeckis peut mieux faire, il nous l'a déjà prouvé...

Robert Zemeckis nous offre l’une des plus intenses scènes de crash aérien vues au cinéma, avec un Denzel Washington alcoolique aux commandes. Certes charismatique, l’acteur en fait trop cependant et le discours moralisateur typiquement américain gâche la fin du film. Amusante performance de John Goodman en pourvoyeur d’alcool et de drogues du héros.

Tout partait du bon pied avec l'époustouflante scène du crash d'avion ! Mais dès la trentième minute terminée, on se plonge dans une étude psychologique trop poussive vis à vis de l'alcoolisme. Le pilote est-il un héros qui a sauvé des vies ou est-il responsable de la mort des autres ? S'ensuit un détournement hypocrite proprement américain, avec un parti pris déplorable. Heureusement que le jeu d'acteur de Denzel Washington m'a permis d'apprécier un minimum ce film.

 

Ecrire sur "Flight" est presque aussi pénible que le regarder, car tout y est si évident, qualités comme défauts, si plat - sans profondeur, sans sous-texte, sans "inconscient" pourrait-on dire - que l'exercice critique paraît terriblement vain. Tout le monde a facilement pointé la réussite des 30 premières minutes, présentant à la fois des comportements non politiquement corrects, et l'un des "crash" aériens les plus crédibles jamais filmés. Tout le monde s'est sombrement ennuyé pendant l'heure et demi suivante qui décrit minutieusement - et sans doute assez exactement - le comportement d'un alcoolique, plutôt bien incarné par Denzel Washington. Et tout le monde s'est énervé devant la conclusion assez immonde que Zemeckis nous offre, dans une soumission insupportable à toute la morale américaine la plus rétrograde. "Flight" est donc une purge, et Zemeckis nous prouve pour le coup que, outre un cinéaste très irrégulier, il est aussi un âne.

 

 

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