CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  285 

 

 

 

n°285
 

" L'homme qui tua Liberty Valance "

 

 

(1962)-(Am)-(2h03)  -     Western 

 

Réal. :     John Ford  

 

 

Acteurs:  J.Stewart, J.Wayne, L.Marvin, V.Miles...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Avec une brochette de comédiens magnifiques. Wayne d'abord - ce sera son dernier film avec l'ami Ford - dans un "petit rôle" (...) mais tout de même celui de véritable héros (...). Dans le rôle de l'homme de loi et politicien Stoddard, James Stewart est tout aussi convaincant. Mais celui qui crève l'écran en hors-la-loi cynique et cruel est un acteur qui jusqu'alors ne sévissait qu'en série B. Le formidable Lee Marvin signe ici une composition haute en couleurs qui le hissera bien vite tout en haut de l'affiche. Une oeuvre d'une grande force, un de ses meilleurs films, c'est certain.

Il m'est impossible de penser que le plaisir pris à un tel film n'est pas universel. (nov.1962)

Quand les faits se sont transformés en légende, publiez la légende " : telle est la morale paradoxale illustrée par Ford dans ce western testament (son avant-dernier), qui est aussi un des plus beaux films sur la presse, entre faits bruts et interprétations héroïques. James Stewart et John Wayne, pour la première fois réunis, y sont inoubliables. Un grand chef-d'oeuvre à retrouver en copie neuve.

 Avec une lucidité qui sera celle d'autres grands artistes du cinéma américain à ce moment-là (Hitchcock, Hawks), Ford exige un minimalisme proprement télévisuel pour ce qui se révélera une forme de synthèse de son art. Le film n'est pas seulement un chef-d'oeuvre signé Ford, c'est aujourd'hui une pièce fondamentale de la culture américaine du XXe siècle, une méditation qui pense véritablement l'histoire de l'Amérique autant qu'un poème triste.

Ce "Ford" là souffre d'être comparé à la Chevauchée fantastique, dont il n'a ni le lyrisme ni le style inspiré.(1962)

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

En 1962,John Ford se retournait sur son oeuvre immense,contemplait le mythe du Far West et en proposait une version si humaniste,qu'elle en devint troublante."L'homme qui tua Liberty Valance" témoigne autant du profond respect liant John Ford à son pays natal,qu'à son genre de prédilection:le western,tout en insufflant une bonne dose d'humour délicieux(la joyeuse bande du village).Dans un noir et blanc très clair,avec une narration fragmentée,le film montre à quel point les légendes ont pris le pas sur la réalité,lorsqu'il s'agit de conter les plus célèbres histoires de la conquête de l'Ouest.

Deux amis, deux destins différents,scellés par l'assassinat de Liberty Valance(Lee Marvin,grandiose),bandit destructeur.Il n'y a plus de place pour le romantisme,seulement une froide évolution,faisant entrer les Etats-Unis dans l'ère du progrès,où l'héroïsme n'est plus qu'une valeur relative.Simplement superbe. 

Que dire devant un tel film ; il mérite 5/5.A la dixième vision il est toujours aussi parfait;c'est "the western" au sommet du genre avec quelques autres dans les années 50-70.Le mythe était intact,on voyageait dans le rêve et on y était si bien. Heureusement ils sont là pour toutes les générations à venir qui sauront les apprecier. Dans ce film l'émotion règne en maitre absolu et je défie quiconque d'un peu sensible au cinéma de ne pas fondre en larmes en revoyant le début dès que les mots "the end"apparaissent.

Un film extraordinaire, magnifiquement mis en scène et interprété. John Ford n'a plus rien à prouver, il est le maître absolu du western, a mis en scène la fondation de son pays en long en large et en travers ; il décide donc de prendre le contre-pied et fait mouche une fois de plus.Avec une histoire touchante et terriblement bien écrite, il revisite le mythe du western et réécrit la légende des héros américains avec finesse et légèreté. Souvent léger et très drôle, le film sait se faire également très émouvant et s'autorise enfin des envolées lyriques dont le cinéaste a le secret. Le propos est fin et le scénario est servi par une mise en scène géniale : le tout est tourné en studio, comme pour faire échos à l'histoire en carton pâte de son héros et cela donne un charme fou au film si délicatement filmé. Les personnages sont excellents et très bien servis par une brochette incroyable.Voir James Stewart faire face à Lee Marvin et Lee Van Cleef, aidé de John Wayne avec qui il se dispute Vera Miles... what else?....

"Quand la légende rejoint la réalité, on publie la légende"… Cette conclusion de John Ford résume pas mal de choses et, avec cete oeuvre immense et crépusculaire, il nous livre sa version des "légendes de l'ouest" et plus précisément sur celle de l'homme qui tua Liberty Valence. Un avocat endosse le mérite d'avoir tué un abject hors-la-loi, puis va mener une brillante carrière politique pendant que le véritable héros décèdera dans la misère et l'alcool. C'est sur son enterrement que le film s'ouvre. Le noir et blanc est sublime, et la mise en scène de John Ford l'est tout autant et il évite toute mièvrerie mal venue. Le scénario est très bien écrit et construit, on est captivé de bout en bout par ce western lent et sublime. James Stewart et John Wayne sont grandioses, comme souvent, Vera Miles est charmante et Lee Marvin est impeccable. John Ford jette un regard froid et cynique sur la construction de son pays, et il en découle un chef d'œuvre.

 

Un trio d'acteurs impressionant (Marvin-Wayne-Stewart) pour un scénario convenu (un homme se rappelle ses souvenirs, notamment de sa brève rencontre avec le bandit Liberty Valance) sur une belle musique. Mais le film n'a pas résisté à son époque. Tout simplement. On se raccroche au trio de tête, au duel final (qui arrive bien trot tard) ainsi qu'aux furtives apparitions de Lee Van Cleef (Le bon la brute et le truand, Et pour quelques dollars de plus, Sabata, ...). Désolé Monsieur Ford, mais votre film ne démontre plus l'aura qu'il avait en son temps. Néanmoins, on remarque que ce film porte bien votre griffe : charme visuel, décors soignés, musique envoûtante, acteurs au diapason, tout ce que maître Leone a repris un peu plus tard.. Spectateurs, regardez ne serait-ce qu'une fois ce bijou du cinéma américain des années 1960.

 

Ce film est largement surestimé : comme souvent on confond la vision du film avec le souvenir de sa vision, or ce dont on se souvient et ce qui a fait sa réputation ce sont ses bonnes intentions, et son fond illustré par le duel fatal, puis par le twist final. Bien joué l'artiste, mais si on regardait le reste. Lee Marvin qui surjoue comme ça ne devrait pas être permis, certaines scènes sont gavantes et frisent parfois le ridicule (Stewart en prof, le monologue du journaliste, la réunion électorale finale). Quand certains nous parle de mise en scène maîtrisé, j'avoue ne pas bien comprendre. Quant au duel final, s'il est parfaitement réalisé, son twist reste peu crédible : qu'on m'explique pourquoi Wayne n'a pas revendiqué la mort de Valence, vous me direz, comme tout le film repose là-dessus, il n'y aurait pas eu de film… évidemment !

 

 

 

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