CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  283 

 

 

 

n°283
 

" La dolce vita "

 

 

(1960)-(Fr,It)-(2h40)  -     Comédie dramatique 

 

Réal. :     Federico Fellini  

 

 

Acteurs:  M.Mastroianni, A.Ektberg, A.Aimée, A.Cuny...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Les années 60 furent décidément un âge d'or (hélas bien révolu!) pour le cinéma, et notamment pour le cinéma italien qui était alors l'un des plus créatifs. Fellini les a inaugurées en grande pompe (en même temps que «L'Avventura» d'Antonioni) en signant avec «La Dolce Vita» un film charnière entre l'esthétique néoréaliste des années 50 et son style fantasmatique propre. Les images, déjà puissamment oniriques, sont de toute beauté et la musique de Nino Rota parfaitement en situation. En un mot comme en cent, «La Dolce Vita» est un chef-d'oeuvre absolu, à découvrir ou à redécouvrir.

Une date dans l'histoire du cinéma ! Le premier film à parler ouvertement des médias et de ses méfaits. L'histoire de Marcello est finalement tragique et profondément pessimiste, puisqu'il renonce délibérément à sa femme et à sa vie professionnelle pour une vie de débauche, qui s'apparente pour lui à la douceur de vivre. Federico Fellini réalise ici l'un de ses films les plus tristes, harmonieusement accompagné de la musique de son compositeur attitré : Nino Rota. La scène de la fontaine ( qui a fait coulé beaucoup d'encre ) est un moment de pure grâce. Le cinéaste italien dresse alors une immense fresque de la ville de Rome,

Palme d'Or méritée au festival de Cannes 1960, La Dolce Vita dévoile avec panache la face sombre de l'être humain qui se complaît dans la dépravation et les futilités...Le meilleur de Fellini ? Une chose est sûre : son film est un chef d'oeuvre.

Fellini est le cinéaste qui est considéré comme celui transmettant le mieux le rêve. Cette sensation est omniprésente durant trois heures que l'on ne voit pas passer. Tout n'est que désespoir, cynisme, et humour noir. On devient triste en même temps que l'on rêve et on se laisse aisément porter dans ce voyage unique que constitue "La dolce Vita".

"La Dolce Vita" mérite nettement son statut de chef d'œuvre tant ce film regorge de qualités. La mise en scène, avec ce superbe noir et blanc dans les rues de Rome et ses environs, est magnifique et envoûtante. Les acteurs sont excellents, Marcello Mastroianni en tête. On se sent transporté trois heures durant par la beauté des images de Fellini. Mais ce film est surtout un film sur la décadence de la bourgeoisie romaine, avec un ton très mélancolique de la part de ce cinéaste majeur. Immanquable.

 

Toujours délicat de critiquer un film considéré comme LA référence absolue du cinéma italien. Au début j'étais à 200% concerné : régal de technique, décors somptueux, sans parler de la rencontre avec Anita Ekberg amenant l'une des plus célèbres scènes de l'Histoire du cinéma : le bain de minuit dans la fontaine de Trevi. Oui mais voilà : mon intérêt est à partir de là devenu beaucoup plus inégal, le film se rapprochant souvent d'une dynamique de sketchs, par définition assez inégaux et parfois vraiment trop longs.On ne peut s'empêcher d'être frustré de voir après 45 premières minutes extraordinaires quelque chose de moins excitant, fascinant. Maintenant, c'est aussi le but de l'œuvre de nous faire passer par toutes les sensations : après le rêve, le désenchantement, entrecoupé de quelques minutes de pure magie avant de retomber dans les excès sans fin... De ce point de vue, « La Dolce Vita » est réussi, mais l'ennui a trop tendance à venir pointer le bout de son nez pour que l'on apprécie toute la subtilité et l'intelligence de Federico Fellini vis-à-vis de cette peinture désabusée de la société italienne, ce que l'on appelle communément la « fin d'une époque ».

Un film qui pourrait durer des heures car sans réel but. Les Alfa et les Vespa sont belles, la "fameuse" séquence de la fontaine mérite à peine le déplacement. Seul la vision de cette presse people asphyxiante vaut le détour. Ceci dit, prévoir un possible engourdissement au niveau des paupières passé les 90 premières minutes.

La mise en scène est ici en totale adéquation avec son personnage principal, c'est-à-dire qu'elle semble perdue, et n'avoir aucun objectif. On remarque bien une critique de la vie mondaine et des journalistes, mais elle est tout de même bien gentille et assez simpliste. Le film ne compense pas ces défauts par son atmosphère. En effet, ni poésie, ni douceur, ni cruauté ne parviennent à s'installer durablement. Une poignée de scènes sortent du lot et font exister les personnages, comme par exemple le très beau et célèbre moment de "bain" dans la fontaine de Trevi. Fellini a certainement voulu insuffler un vent de liberté ou même critiquer, mais il a oublié de donner à son film une chose essentielle: une âme.

 

"La Dolce Vita". Hé bien, force est de l'avouer, ce fut une vision des plus ennuyeuses en ce qui me concerne. Je me demande si c'est ma faute, si mon jugement ne serait pas à revoir, si je ne devrais lui laisser une seconde chance, mais ce serait me mentir. Les 2h45 du film furent difficille à atteindre, je ne suis jamais réellement entré dans le film. Commençons néanmoins par le positif : les acteurs sont tous en très grandes formes, la composition de Nino Rota réussie sans être exceptionelle, et puis les quelques séquences magistrales qui permettent au film de pendre son envol l'espace de quelques instants (la fontaine, la soirée avec le père de Marcello,...). Mais malheureusement ces élévations ne peuvent faire oublier l'ennui global qui règne sur le film.

 

 

 

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