CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  273 

 

 

 

n°273
 

" Le souffle au coeur "

 

 

(1971)-(Fr)-(1h50)  -     Drame 

 

Réal. :     Louis Malle  

 

 

Acteurs:  L.Massari, B.Ferreux, D.Gélin  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un portrait incisif d'une bourgeoisie française des années 50 mais Louis Malle ne tombe jamais dans l'excès ou la facilité. La relation entre le personnage de la mère et son fils Laurent est intense et cela transpire à l'écran. Le ton est juste et démonstratif, Léa Massari magnifique et le reste du casting convaincant.

Une oeuvre semi-autobiographique bouleversante et d'une rare intelligence,qui permet à Louis Malle de traiter frontalement,mais avec une pudeur étonnante,un sujet tout ce qu'il y a de plus tabou:l'inceste.. Malle s'apparente justement à cet adolescent,aux repères troublés par des frères humiliants,un prêtre pédéraste et un dépucelage par une prostituée.Ce tourbillon intérieur est parfaitement illustré par le contexte politique de l'époque(la narration se positionne en 1954)où l'engagement militaire en Indochine exigeait des opinions tranchées,et par le contexte social,avec une bourgeoisie provinciale émergente,sexuellement libérée,mais engoncée dans certaines valeurs désuètes,presque malsaines.Léa Massari,mère affable,volubile,inconséquente;charme et intimide à la fois,car c'est le genre de mère qu'on pourrait idéaliser...le jeune Benoît Ferreux est épatant de maturité. Un drame de moeurs d'une poésie salutaire.

Je pensais pas dire ça de ce film mais oui c'est un film choc, non pas pour sa violence mais par ses propos et situations. C'est un trés bon film sur la jeunesse dorée des années 50 et peut être le meilleur sur ce sujet là. On adore être horrifié par certaines scénes (attouchement du pretre, inceste...). Un film à voir mais à déconseiller au plus jeune même si il n'y a aucune image choc.

Un portrait gentiment provoquant de l'adolescence qui ne tombe jamais dans l'excès et trouve toujours la justesse. Louis Malle raconte son histoire simplement, sans jamais s'encombrer de jugement éthique.

 

Certes, la relation incestueuse arrive en fin de film mais rendez vous compte du tabou que cela représentait à l'époque d'évoquer des choses ignobles telles que l'inceste. Et d'ailleurs Louis Malle ne se contente pas de montrer les désirs d'une jeune adolescent envers sa mère, il dresse une critique des bourgeois qui sous leurs airs de vierges effarouchées ne sont pas aussi disciplinés et honnêtes que l'on pourrait le croire.

Avec ce film, Louis Malle évoquait un sujet relativement complexe: à savoir l'inceste mais avec un tact et une pudeur incroyable. Dijon en 1954. Famille Bourgeoise composée des trois enfants, dont le plus jeune étant agé de quatorze ans part en cure avec sa mère. A partir de là, la relation unissant la mère et son fils va franchir un cap pour finalement franchir la ligne de l'interdit. On n'est pas étonné que le film ait provoqué un véritable tollé à sa sortie en 1971, à cause, bien évidemment de la relation incestueuse que Malle a fait naître entre ses deux personnages principaux. Un film qui s'est avéré bien dérangeant pour tous les critiques et censureurs de l'époque. Louis Malle, en parallèle signe avec ce film une critique relativement acerbe de la bourgeoisie des années 50. Une magnifique Léa Massari qui reprend de nouveau le rôle d'une femme dont les pulsions adultérines semblent incontrôlables. Bon accueil au Festival de Cannes, nomination pour le meilleur scénario et beau succès public, pour Louis Malle, ce film est une réussite sur quasiment tous les points de vue. A noter tout de même qu'en mai 1971, lors de l'émission Post-Scriptum, Louis Malle était venu présenter le film, la conversation tournait bien entendu autour du thème de l'inceste. Suite à ça l'émission fut arrêté et Italiques en prit la succession. 

On retrouve ici les thématiques "malliennes":la grande bourgeoisie et ses turpitudes que Malle connait bien mais qu'il ne juge pas,le goût de la provocation et de la liberté,le difficile passage de l'adolescence à l'âge adulte...Lea Massari rayonne de beauté,Benoit Ferreux me paraît un peu gauche mais peut être le rôle en est la cause.Film intéressant sur une époque(1954),une classe sociale qui peut aisément tricher ou mal se conduire car elle ne manque de rien au niveau matériel.Un petit bémol toutefois: pourquoi les jeunes portent-ils tous des cheveux longs alors qu'on est en 1954!?

Bref, c'est pas politiquement correct pour les bien-pensants et c'est tant mieux car c'est ce qui fait le principal attrait de cette oeuvre. Le dernier quart d'heure est la cerise sur le gateau avec l'inceste filmé avec une pudeur intelligente et présenté comme un acte d'amour. Reste que j'ai eu l'impression que tout cela était traité en surface et pas suffisamment en profondeur ce qui fait que cette oeuvre m'a pas autant touché qu'elle aurait dû.

 

Un film qui a fait scandale tant son propos (l'inceste) paraissait indécent... Et le reste encore ! Non pas que le sujet ne mérite pas d'être traité, mais on ne croit pas un instant à cette histoire qui accumule les invraisemblances, les mauvais choix et les approximations. A cela, il faut encore y rajouter la piètre interprétation d'ensemble (Léa Massari heureusement sauve un peu les meubles) et une mise en scène poussive et nonchalante. Un film de trop pour Louis Malle.

 

 

 

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