Fiche 266
n°266 | |
" Sept morts sur ordonnance "
(1975)-(Fr,Es,All)-(1h46) - Drame
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Basé sur un fait divers, "Sept mort sur ordonnance" est un drame qui bouleverse autant qu'il choque par la violence psychologique et physique. Le réalisateur dirige deux acteurs à leur sommet, Gérard Depardieu et Michel Piccoli, qui vont à quinze années d'intervalle connaître les même attaques et la même sanction évoquée précédemment: interdire d'opérer. Réalisé en 1975, ce film n'a pas pris une ride et préfère jouer la carte pure de la violence explicite que celle de la sobriété. Personne ne pourra oublier ce film de politique-fiction qui vise à atteindre les hautes autorités de la classe des médecins. Certaines scènes sont très dures à supporter dont celle du début et celle de la fin. Une oeuvre sombre, brillante et vraiment impitoyable! Une critique féroce et acerbe du milieu
médical provincial des années 70, dominée une extraordinaire
pleiades d'excellents acteurs, dont Michel Piccoli, Gérard
Depardieu, Jane Birkin, Michel Auclair et surtout Charles Vanel,
sidérant en médecin tyrannique et hypocrite. Certaines scènes se
révèlent cependant particulièrement violentes et sanglantes et ne
permettent pas de conseiller cette oeuvre aux âmes sensibles... Peut-être le meilleur long-métrage de Jacques Rouffio dont le pessimisme de l'histoire est d'une implacable cruauté! Une ville de province, en France, de nos jours! A quinze ans d'intervalle, deux médecins deviennent les victimes d'un vieux professeur qui entend maintenir son autorité par tous les moyens! Personne n'a oublié en dèbut de film le meurtre de Jane Birkin et de ses quatre enfants où Rouffio brise les interdits et filme en quelques secondes la violence avec une sècheresse qui fait froid dans le dos! Une scène choquante, impressionnante, qui hante à jamais nos esprits! César du meilleur montage et musique de Philippe Sarde... Peu connu , ce film mérite pourtant une reconnaissance beaucoup plus grande . Autour de grands acteurs , se joue un jeu de massacre épouvantable , ou la calomnie règne sans partage pouvant rappeler certains des meilleurs chabrol . Un film dérangeant et particulièrement réussi. Un fort bon film francais. Le sujet est très intéressant et on se passionne pour l'ensemble, même si bien sur, ce film est particulièrement sinistre. Mais les personnages sont puissants et il est très intéressant de voir leur évolution, bien que celle-ci soit extrêmement douloureuse. De bons acteurs, avec notamment la présence de Michel Piccoli et Gérard Depardieu, mais aussi du grand Charles Vanel. A voir. Remarquable distribution, non seulement avec les acteurs principaux (Charles Vanel ayant le plus extraordinaire et le jouant à merveille), mais également avec Coline Serreau, alors presque inconnue, et qui apparait dans le film. Indépendamment de ses qualités, celui-ci nous fait mesurer la distance énorme de mentalité qui existe dorénavant entre notre époque et 1975. Ce film semblait à l'époque tout à fait plausible (il est d'ailleurs inspiré de faits réels). Aujourd'hui, il faut se forcer un peu pour croire aux réactions des personnages, qui ne sont plus du tout celles d'aujourd'hui.
Un film qui se regarde bien, sans être franchement exceptionnel. La très bonne distribution de ce film le tire vers le haut, mais l'histoire en elle-même perd très vite de son intérêt et rend le tout légèrement ennuyeux, décevant... Film simplement moyen. Enormément de dialogues et et longueurs pour une réflexion sociale pas assez développée. Ca fait un peu "cas d'espèce" dont on se fiche royalement. Film qui a évidemment vieilli et qui n'a pas l'ampleur qu'on aurait pu lui apporter à l'époque. A ne pas emporter dans ses bagages... L'histoire n'est pas des plus captivantes et le rythme et tout de même assez faiblard. Mais deux choses font passer la pilule : la première, c'est que l'ensemble dégage une cruauté à laquelle le personnage principal ne peut échapper. Et la deuxième, c'est que Rouffio, même s'il réalise tout ça sans le moindre génie sait comment il veut mener sa barque et surtout il sait où il veut l'amener. Son récit n'est pas très emballant, mais il est bien construit. Et je termine d'une manière un peu chauvine. Etant Auvergnat, je ne suis pas resté insensible au fait que le film se déroule à Clermont-Ferrand. Certes, ça n'a jamais été une belle ville, et ne le sera jamais, mais tant pis, je l'aime bien quand même.
Jacques Rouffio n'est pas Yves Boisset ni Claude Chabrol et ne parvient jamais vraiment à rendre son film captivant à suivre. Sans vous raconter la fin je peux dire qu'elle n'est pas très logique car on ne sent jamais la pression qui a amené le docteur interprété par Piccoli à finir ainsi. Dommage car Sept morts sur ordonnance aurait pu être excellent.
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