CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  249 

 

 

 

n°249
 
 " Obsession "

 

 

(1977)-(Am)-(1h38)  -     Thriller, Drame 

 

Réal. :    Brian de Palma 

 

Acteurs:  C.Robertson, G.Bujold, J.Lithgow ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Là où l'on peut reprocher à "Sœurs de sang" de trop ressembler à "Psychose", et donc soit de sentir le fabriqué, soit de manquer d'une véritable identité, on ne peut en aucun cas reprocher à "Obsession" d'être similaire à "Vertigo". C'est la même idée de scénario, les mêmes personnages, la même perversité, la même musique. Et s'il est certainement moins brillant que le film d'Hitchcock, c'est cette fois carrément un plus que De Palma s'en inspire. Car en effet, il arrive pour une fois à créer de véritables personnages, des mentalités qui frappent, qui font de l'effet, au-delà des morbides relations qu'ils entretiennent. Il y a de la mélancolie, de l'amour, de la culpabilité, des sentiments dans "Obsession".

La première variation de-palmesque pleinement assumée d'une œuvre hitchcockienne, à savoir bien évidemment "Sueurs froides" que la musique, sublime, de Bernard Herrmann, compositeur attitré du "Maître du suspense", et la sensation de rêve diffus tout au long de l'histoire ne font qu'accentuer. Mais résumer "Obsession" à une simple variation serait la plus grosses injustice que l'on pourrait commettre envers ce film. Car rarement le réalisateur a été aussi inspiré et inventif que pour celui-ci, son usage du panoramique est d'une maestria pour ainsi dire jamais vu ni avant ni après au cinéma.

Décevant lors de la première vision, envoûtant et remarquable lors des suivantes. Un film lent, qui prend son temps, hommage à Hitchcock (musique de Bernard Hermann, d'ailleurs). Quelques travellings et effets cinématographiques qui pourraient lasser ceux qui, d'une manière générale, reprochent ce genre de plans à Lelouch. Rassurez-vous, chez DePalma, ce n'est jamais gratuit, et c'est totalement maîtrisé. Un must.

Un thriller alternant lenteurs et rythmes. Une réalisation d'une grande maitrise. Une virtuosité rappelant les grandes heures d'Hitchcock. La musique est à l'image du film : d'abord classique, puis angoissante, tourmentée, féérique puis crescendo... jusqu'au rebondissement final. A ne pas rater...

Entre l'original et la copie, nombreux préfèrent l'original et recommandent d'aller revoir "Vertigo". C'est réduire "Obsession" à une pâle copie de "Sueurs froides" et Brian de Palma à un copiste besogneux. Son travail est autrement plus stimulant. Car le thème même de "Obsession" interroge sa propre relation à l'œuvre de Hitchcock. Son héros est tiraillé par le souvenir de l'être aimé. Il croit la retrouver en la personne d'une jeune artiste italienne qui travaille à la restauration d'un tableau dans l'église florentine où, 30 ans plus tôt, il avait rencontré sa femme (échaudées par le tournage d'un film X dans cette église, la mairie avait refusé à Brian De Palma le droit d'y tourner les scènes d'intérieur qu'il dût filmer ailleurs). Ce tableau s'avère être un palimpseste : cette Vierge à l'enfant cache un tableau plus ancien. Et cette superposition pose à la restauratrice un dilemme : faut-il restaurer l'œuvre plus ancienne au risque de détruire l'œuvre plus récente ? La métaphore est évidente : le héros doit-il oublier son épouse décédée pour aimer cette femme qui lui ressemble tend ? ou chercher à retrouver sous les traits de la jeune fille le souvenir de la défunte ?

 

Un film pas désagréable malgré les temps morts car De Palma arrive toujours à nous surprendre dans ses réalisations cependant l'intrigue est mal ficelée et patine largement sur le final.

Ce nouveau repompage de Brian De Palma dans la filmographie d’Hitchcock (il a, cette fois, poussé le vice jusqu’à embaucher Bernard Hermann pour en composer la bande originale) a au moins le mérite de faire preuve de bien plus de personnalité que des films comme Pulsions ou Body Double. C’est dans la profondeur psychologiques de ses personnages tourmentés que le scénario, à priori un remake vaseux de Vertigo, réussit à prendre son ampleur dramatique et grâce à la beauté éclatante de sa photographie bariolée et au charme de Geneviève Bujold que sa mise en scène devient séduisante. Mais la narration est d’une langueur déconcertante, voulant mettre lentement en place les pièces de ce jeu de séduction-manipulation, thème récurrent chez De Palma, pour mener difficilement le spectateur jusqu’à une révélation finale aussi grotesque que prévisible.

Le film n'est pas inintéressant, mais il ne m'a guère passionné malgré un final d'une grande qualité. En tous cas ça m'a donné envie de revoir Vertigo.

 

Assez grosse déception en revoyant ce film, bien que je sois un fan de Brian de Palma et de Hitchcock. Dans ce genre de thriller, on admet volontiers une certaine dose d'invraisemblance, voire d'incohérence, pour peu qu'il tienne en haleine et emporte la conviction par la subtilité de sa réalisation. Mais ici, c'est vraiment trop : le scénario, lourdingue et mal ficelé, n'est absolument pas crédible. De plus, l'élève de Palma n'a pas la finesse du maître, dans les détails notamment. Les comédiens n'ont pas non plus le charme et la présence des grands comme James Stewart, Grace Kelly, Cary Grant et autres interprêtes hitchcockiens.

Scénario minable, acteur principal lamentable, musique gonflante, beaucoup de longueurs,... Le résultat ne pouvait qu'être catastrophique. Et ce n' est le rebondissement final qui améliore ce navet. Beaucoup d'ennui dû à un suspens mollasson.

 

 

 

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