CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2377 

 

 

n°2377
 
" Laura "

 

 

(1944)-(Am)-(1h28)  -      Policier, Romance, Thriller   

 

Réal. :     Otto  Preminger   

 

 

Acteurs:  G.Tierney, D.Andrews, C.Webb ...

 

Synopsis

 

 

Qui a tué Laura Hunt, une ravissante jeune femme qui doit une partie de sa notoriété au chroniqueur Waldo Lydecker ? L'inspecteur Mark McPherson mène l'enquête et interroge notamment Lydecker, qui considère Laura non seulement comme sa création, mais aussi comme un être lui appartenant.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(reprise en 2023)

Le summum du film noir et, surtout, une magistrale illustration de l'ambiguïté des rapports humains.[ Preminger signe ici un film dont on ne se lasse pas, qui se bonifie à chaque vision. Un chef-d'oeuvre d'une extrême richesse, plein d'ambiguïtés, d'un noir bien plus pathétique, dépravé et diabolique qu'un classique mystery picture.

L'un des 10 films noirs à avoir vu dans sa vie. Quant à Gene Tierney, rarement une actrice aura été aussi belle et fascinante à l'écran.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Laura" est un chef d'oeuvre, un film noir à l'esthétique parfaite, à la réalisation soignée et porté par l'immense Gene Tierney... Un monument du film noir ! Le générique d'introduction est mémorable, faire défiler les crédits devant ce tableau de l'énigmatique Laura fut une idée géniale... Ce film est fascinant, tout comme la Laura du titre avec sa présence/absence. Gene Tierney incarne à la perfection cette femme extrêmement séduisante, convoitée par de nombreux hommes très différents les uns des autres... Les seconds rôles sont également réussis, lauriers d'honneur à Vincent Price, assez jeune à l'époque, généralement habitué aux séries B. Mais Dana Andrews est tout-aussi excellent en détective perspicace et très amoureux ! Bref, un film de premier choix à (re)découvrir d'urgence !!!

Au panthéon des films noirs, Laura a de quoi faire figure de muse intemporelle. Le chef d’oeuvre d’Otto Preminger, pourtant encore à ses débuts, est en effet l’un des premiers thrillers psychologiques qu’aient su nous offrir les studios hollywoodiens, et le travail d’écriture mettant en avant la complexité des relations entre les personnages lui fait atteindre la quintessence du genre. Evidemment, son rythme et sa construction narrative peuvent aujourd’hui sembler terriblement éculés mais le simple fait d’y voir l’une des principales inspirations d’Alfred Hitchcock laisse entrevoir l’impact qu’ils ont pu avoir à l’époque. Dans la peau de Laura Hunt, Gene Tierney fait preuve d’un charme magnétique qui saura envouter autant le public que les autres personnages qui, tout au long du film, semblent ne rien faire d’autre que lui tourner autour.

Chef d'oeuvre incontesté du film noir et du cinéma tout court, "Laura" est une oeuvre que la magnifique photographie douce et contrastée de Joseph LaShelle, la musique inoubliable de David Raksin, son scénario remarquable sur tous les points et la précision des décors rendent envoutante. Mais le film ne serait pas évidemment ce qu'il est sans la présence de la sublime Gene Tierney dont l'immense beauté n'a pas finit de vous troubler. On n'oubliera pas de signaler non plus les brillantes interprétations de Dana Andrews et de Clifton Webb. L'immense talent d'Otto Preminger, qui a réalisé son meilleur film, conjugué à la beauté de la magnifique Gene Tierney font de "Laura" une oeuvre mythique.

" Laura ", est juste un chef-d’œuvre. Tout dans ce film est parfait, maitrisé. Une enquête policière, qui à l'air basique et revue, alors qu'en fait c'est beaucoup plus. Lors d'un dîner entre l'inspecteur et un ami proche de Laura ( la jeune fille assassinée ), ce dernier nous raconte sa vie à travers un flashback. On ne s’intéresse plus à son assassin, mais à sa vie. C'est la force du film.
Évidement, histoire policière il y a, retournement de situation il y a. J'avoue, que je suis tombé sur le cul et que je m'attendais à tout sauf à ça. Oublié la scène finale de "Seven", "usual suspect" ou encore "fight club". Ce film a dépassé toute mes attentes, d'autant plus qu'il s'agit d'un film noir. SUBLIME !!!

 

 

Il faut toujours se méfier de ces films qui trimbalent une réputation de chef d’œuvre éternel. Certes, c'est très bon et les rebondissements fonctionnent bien malgré une intrigue policière assez faible (Clifton Webb, par ailleurs particulièrement agaçant, apparaît très tôt comme le coupable possible). Gene Tierney est superbe, mais son rôle n'a rien d'un rôle de composition, Dana Andrews fait juste ce qu'il faut et Vincent Price n'est pas trop convainquant. Se laisse regarder avec grand plaisir mais surestimé.

 

Un polar, au climat intéressant, qui bénéficie d’interprétations de qualité. Malgré tout, l’intrigue est quelque peu ennuyeuse, plate et lourde et, la réalisation, trop lisse, ne permet pas de susciter de réelle émotion. L’enquête policière n’est pas assez nerveuse et l’ensemble manque de suspense, de noirceur et de dimension tragique qui font la réussite des films noirs !

Ce classique du film noir est un peu trop ...classique ! Les acteurs sont bons, la réalisation soignée, mais tout est trop lisse, trop parfait, pour susciter une émotion. On suit non sans plaisir cette histoire agathachristienne, mais il y manque la noirceur ou la dimension tragique des films noirs vraiment réussis. J'avoue avoir du mal à saisir pourquoi ce film est considéré comme un chef d'oeuvre !

« Show, don't tell » est un des principes de base de l'écriture cinématographique que ce Laura d'Otto Preminger ne respecte absolument pas. Au lieu de nous montrer les évènements, le scénario s'entête à les décrire ce qui induit une faible implication du spectateur. Les personnages ne sont dépeints qu'à travers les autres personnages, de nombreux dialogues font références à des actions qui ne sont jamais montrées à l'écran, le parfait exemple étant la scène du meurtre qui n'est pas montrée, même en flashback. Dès lors il devient difficile de se laisser emporter par un scénario aussi descriptif et bavard. Sans compter que le film est relativement court et condense une masse d'informations assez importante ce qui n'aide pas à le rendre très digeste, bien loin en tout cas du statut de semi chef-d’œuvre dont il semble bénéficier.

 

 

 

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