CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2375 

 

 

n°2375
 
" Le Parrain " 1

 

 

(1972)-(Am)-(2h55)  -      Policier, Drame  

 

Réal. :     Francis Ford Coppola    

 

 

Acteurs:  M.Brando, A.Pacino, J.Caan ...

 

Synopsis

 

 

En 1945, à New York, les Corleone sont une des cinq familles de la mafia. Don Vito Corleone, "parrain" de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, " parrain " de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse. Sonny, un de ses fils, y est quant à lui favorable. Afin de traiter avec Sonny, Sollozzo tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe. Michael, le frère cadet de Sonny, recherche alors les commanditaires de l'attentat et tue Sollozzo et le chef de la police, en représailles. Michael part alors en Sicile, où il épouse Apollonia, mais celle-ci est assassinée à sa place. De retour à New York, Michael épouse Kay Adams et se prépare à devenir le successeur de son père...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(reprise en 2022)

Mais comment parler d’un tel mythe aujourd’hui ? En y voyant tout simplement, au-delà de la maestria cinématographique à raison tant vantée, l’histoire universelle d’un individu ordinaire, pris au piège du milieu et d’une société dans lesquels il évolue et auxquels il ne pourra jamais échapper.

Avec cette grande fresque tragique, la plus belle d'entre toutes, cette saga inoubliable qui constitue la plus belle déclaration d'amour à la famille, Francis Ford Coppola fait au spectateur d'hier, d'aujourd'hui et de demain, une offre qu'il est vraiment impossible de refuser.

On y retrouve les ingrédients qui font les mythes : un patriarche, une grande famille, la quête du pouvoir, des rivalités fratricides, des intrigues de cour, des trahisons, des meurtres, du sang et de l'amour.

 le film de Coppola acquiert la dimension d'une métaphore sur le pouvoir, mais il révèle aussi l'importance d'une œuvre qui a sans doute influencé tout le nouveau cinéma US. (Libération, 18 juillet 79)

La grande force du metteur en scène est d'avoir réussi à rendre sympathique des êtres finalement ignobles, afin de mieux nous faire ressentir la tragédie qui finit forcément par les toucher.

Bien rythmé, d'abore lent puis adoptant une cadence plus rapide au fur et à mesure que les évènements se précipitent, le film supporte sans effort les deux heures cinquante : le spectateur aussi.

"Le Parrain", film passionnant, n'est pas un film simple. Il interroge, il révèle. Il n'est pas si commode de s'en débarrasser. 

"Le Parrain", en effet, est un phénomène. (Télérama, 22 octobre 72)

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Tout simplement l'un des plus grands films qui soient !!! Tout dans "The Godfather" est grandiose: l'interprétation de Marlon Brando, celles des seconds rôles comme Al Pacino, James Caan ou Robert Duvall mais aussi le scénario superbement écrit par Mario Puzzo et Coppola et bien sur la mise en scène parfaite de ce dernier qui instaure un climat remarquable et jamais vu. On ne s'ennuie jamais et les moments de réflexion sont parfaitement ponctués par rapport aux scènes d'actions. Cela fait beaucoup de "Parfait" mais c'est le meilleur adjectif qui pourrait caractérisé "Le Parrain"...Franchement l'un de mes films préféré si ce n'est mon film préféré.

Tout a été déjà dit... Film monstre à la mise en scène précise, à la reconstitution méticuleuse digne d'un Kubrick ou d'un Visconti. Les personnages sont travaillés comme dans une pièce de Shakespeare et l'excellent casting ne fait que consolider le tout. C'est d'abord l'histoire d'une famille soudée, qui tente de vivre avec des valeurs, certes discutables, mais qui sont les siennes dans un monde en constante évolution. La violence est y est présente aussi bien bien dans sa forme la plus directe que dans sa forme plus fortuite (relation avec les femmes). La mafia montré et monté comme un film politique. Toute famille a sa structure et Coppola nous plonge dans l'une des plus fascinantes. Une épopée qui ne fait que commencer. Chef d'oeuvre !

Le film qui propulsa Coppola au sommet et sans aucun doute son chef-d’œuvre avec "Apocalypse Now", "Le Parrain" est une épopée funèbre relatant à la fois la chute de Don Corleone et l’ascension de son fils Michael à la tête de la famille le tout éparpillé de mariage, de naissances et surtout de meurtres. La mise en scène est superbe sublimée par la musique de Nino Rota qui crée ainsi une partition de légende. Dans un de ses rôles les plus connus, Marlon Brando entre dans le mythe hollywoodien et Al Pacino entre dans la cour des grands avec son jeu d'une rare intensité. Mythique.

La réussite d’un film tient souvent à peu de chose. En l’occurrence, celle du Parrain vient de l’obstination farouche d’un réalisateur à vouloir imposer son casting. Chose impensable aujourd’hui, les producteurs ne croyaient pas qu’Al Pacino avait le talent suffisant pour incarner le jeune Michael Corleone. Avec le recul, tout le monde sera d’accord pour dire que Coppola a eu une intuition salvatrice en imposant ce jeune acteur car l’intensité du film repose en grande partie sur ses épaules. Sa performance est telle qu’il fait jeu égal avec la légende qui lui sert de partenaire (Marlon Brando mythique!). Pour tout le reste, le cinéaste rend également une copie parfaite: la réalisation est fascinante de maitrise, la bande originale reste dans toutes les mémoires, l’intrigue est haletante et les nombreuses métaphores sur la famille, le poids du secret et le pouvoir font systématiquement mouche. Résultats, les scènes cultes s’enchainent jusqu’à plus soif (la tête de cheval, le sauvetage à l’hôpital, le double meurtre dans le restaurant…). Je n’aime pas cette expression si souvent galvaudée, mais force est d’admettre qu’on est ici en présence d’un des plus grands chefs-d’œuvre du septième art.

 

Une superbe mise en scène avec de beaux décors et des costumes réussis. Ensuite l'interprétation est en générale d'une grande justesse. Certains dialogues sont d'une grande finesse avec quelques scènes crues brillamment réalisées et qui marquent. Par contre, même si étrangement le film défend des valeurs ancestrales de famille, de respect ou encore de virilité il connaît des longueurs et avec un scénario au final très simpliste et répétitif. Comme par exemple une accumulation de meurtres pas très intelligente sous prétexte de trahison ou pour éliminer ceux qui gênent.

Un bon film de crime sur la mafia... Considéré comme un chef d'œuvre par beaucoup, c'est pour moi un bon film sur la mafia mais le film est beaucoup trop surcote. Marlon Brando joue extrêmement bien, et il a un charisme incroyable dans ce film, peut être parce que c'est le Parrain. Al Pacino joue lui aussi plutôt bien même si Michael Corleone n'a pas hérite de la prestance de son père, j'aime bien son personnage. Le point négatif c'est vraiment la fin, qui doit se mettre en place alors que c'est la fin, elle est trop longue et inutile.

 

Film élevé au rang de mythe, «Le Parrain» est de ces films démesurément surestimés. Si l'histoire est assez intéressante, dans la continuité des grandes tragédies à l'américaine avec intrigues familiales, meurtres et compagnie, si les acteurs sont pour la plupart excellents, le problème vient surtout de M. Coppola et de sa mise en scène plate au possible. Ultra conventionnelle, la réalisation plombe un film qui ne décolle jamais, empêtré dans sa trop grande ambition et ayant particulièrement mal vieilli : loin de la flamboyance d'un «Apocalypse Now» (quoi qu'assez inégal, le seul vrai bon film qu'il ait fait?), «Le Parrain» n'est pas aussi intense qu'on le prétend et l'ennui ne tarde pas à poindre. Certaines scènes sont inoubliables, mais trop peu nombreuses pour qu'on puisse considérer sans mentir «Le Parrain» comme un « grand film ». Si la légende s'auto-entretient toujours, à l'image de tous ces films sur la mafia (thème usé jusqu'à la corde par nos amis américains), du «Scarface» de De Palma aux «Affranchis» de Scorsese, on reste surpris de la discordance avec la réalité...

Pourquoi un tel engouement pour ce film apparemment mythique et incontournable? C'est vrai qu’après avoir vu les meilleurs du genre comme "les affranchis", j'ai du mal à être indulgent quant à une certaine puérilité voir naïveté de l'oeuvre. L'histoire en elle même reste simple, sans étincelles , sans mordant, presque terne à mon sens , mettant en valeur ce "parrain" sans réel charisme que Coppola veut absolument nous faire croire. L’atmosphère de la famille mafieuse italienne est naturellement bien respectée, les hommes d'un coté, les femmes de l'autre , la famille avant tout mais leurs actions criminelles ne valent pas grands chose et n'impressionne pas vraiment (surtout après "Casino" , "les affranchis" et autres chefs d’œuvres) . Ce parrain mille fois respecté et indestructible (5 balles dans le buffet et toujours debout ?), n'est pas si effrayant que ça, M.Brando n'était peut être pas le meilleur acteur dans ce rôle. Enfin 3h , c'est long , surtout avec les nombreuses scènes qui traine en longueur, (faut bien combler), bla bla , noms qui se croisent, finalement on ne sait plus trop de qui on parle. Je regarderai le Parrain 2 , en espérant être un peu plus surpris que celui ci...

Quand un film ne vous emballe pas, c'est long. Très long. Malgré des scènes cultes, bien sûr, et la musique devenue mythique, je me suis bien ennuyée pendant ce long, très long film.

 

 

 

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