CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2371 

 

 

n°2371
 
" Madres paralelas "

 

 

(2021)-(Esp)-(2h03)  -      Drame  

 

Réal. :     Pedro  Almodovar    

 

 

Acteurs:  P.Cruz, M.Smit, I.Elejalde ...

 

Synopsis

 

 

Deux femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une chambre d'hôpital sur le point d’accoucher. Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d'âge mûr, n'a aucun regret et durant les heures qui précèdent l'accouchement, elle est folle de joie. Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords et traumatisée. Janis essaie de lui remonter le moral alors qu'elles marchent telles des somnambules dans le couloir de l'hôpital. Les quelques mots qu'elles échangent pendant ces heures vont créer un lien très étroit entre elles, que le hasard se chargera de compliquer d'une manière qui changera leur vie à toutes les deux.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Un chef-d'oeuvre, dont la puissance à tous les étages (d'émotion, de fascination, de subversion) est digne des plus grands titres du cinéaste.

Madres paralelas reste, avec ses décors somptueux, ses costumes à la dernière mode et ses cadrages impeccables, du très grand spectacle : c’est une fête pour les yeux. Mais le spectacle est plus somptueux que sensationnel : la manière de traiter scénario et motifs est plus retenue, contenue justement par la perfection formelle d’un cinéaste qui, désormais, se paye le luxe du bon goût.

On retrouve l’essence d’Almodóvar, cette manière à la fois tortueuse et limpide de ruer dans les brancards du puritanisme et de panser les douleurs de l’existence par les vicissitudes du mélo.

Pedro Almodóvar explore les thèmes de la maternité et de la descendance dans un mélo porté par sa muse Penélope Cruz et Milena Smit. C'est aussi son premier film politique sur les fantômes du franquisme.

Almodóvar mêle ici l’intime et le politique, sans parvenir à les lier ensemble.

Ces "Mères parallèles" occupent toute l’attention du cinéaste, raison pour laquelle il se fait plutôt observateur dans son choix de mise en scène. L'émotion n'en est pas moins présente grâce à ses actrices. Mais l’on a connu Almodovar plus affirmé dans sa réalisation.

Penélope Cruz porte de bout en bout ce mélodrame traité un peu par dessus la jambe, avec une bonne dose de dialogues amidonnés, genre Franco pour les nuls, et un sentiment de déjà-vu.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Pedro Almodovar est de ces réalisateurs dont chaque film fait l‘évènement. Dans une filmo en dents de scie depuis quelques années, ce Madres Paralelas est plutôt réussi, sans égaler la force de son dernier opus Douleur et gloire. Penelope Cruz, pour la septième fois chez le réalisateur espagnol, rayonne dans un rôle pas facile. Elle est formidable et a reçu pour sa prestation le prix d’interprétation au dernier festival de Venise. Milena Smit, découverte dans le très mauvais Cross the line, est une belle découverte et lui donne parfaitement le change. La mise en scène est toujours solide, agréable. Le scénario, avec en toile de fond les horreurs de la guerre civile et ces familles toujours à la recherche de leurs défunts, nous émeut et nous touche. Pas le film de l’année, pas le meilleur Almodovar, pas le moins bon non plus, juste un beau mélo. Deux beaux portraits de femmes et une chronique de l’Espagne d’aujourd’hui qui se laisse facilement regarder en nous tirant quelques larmes bien légitimes…

Aussi beau que les deux films précédents du cinéaste, "Madres paralelas" allie le drame intime à la tragédie chorale, le partage d'une enfant entre deux mères et la réalisation d'un deuil collectif attendu par plusieurs générations.
Ancrant son long-métrage dans son époque (où la liberté d'être parent n'a jamais été aussi vaste) et dans l'histoire d'un pays dont la guerre civile n'a toujours pas restitué tous ses cadavres, Almodovar réalise un chef d'oeuvre et un de ses films les plus émouvants.

Il faut accepter les tics habituels de Almodovar : son envie de vivre constamment dans un ELLE Décoration, l'ajout de couches de mélodrames (des personnages secondaires qui ont tous des traumas sans rapport avec la choucroute), plusieurs récits qui se croisent. Mais on ne peut nier son habileté à mener tout ça avec tact et arriver à bon port à la fin du film. C'est agile, fluide et gracieux.

Dans Madres paralelas, Pedro Almodóvar tisse des liens entre le drame intime de deux mères dans l’Espagne contemporaine et celui plus historique des fosses communes, triste héritage de la guerre civile espagnole et du franquisme. Porté par deux actrices éblouissantes, Penélope Cruz et Milena Smit, mais aussi par de superbes rôles secondaires (Aitana Sánchez-Gijón, Rossy de Palma,…) Madres paralelas prend la forme d’un incroyable mélodrame, coloré et foisonnant, où les retournements de scénario les plus baroques s’enchaînent de manière spectaculaire – qui d’autre qu’Almodóvar peut se permettre une telle densité narrative ? Et il a raison : son film fonctionne, l’émotion est au rendez-vous et l’on est littéralement happé par les histoires de ces deux héroïnes des temps modernes.

 

Almodovar comme on peut s'y attendre nous raconte les femmes , plus précisément dans ce film les mères . Par le biais de la rencontre entre deux femmes que tout sépare .....l'âge , le milieu social...leurs vies s'entremêlent au jour de leur accouchement.....et là encore....l'une est heureuse d'avoir un enfant...l'autre beaucoup moins. Prétexte à Almodovar pour aborder l'amour maternel , l'instinct maternel. Et on aime. Sa façon de filmer ses actrices dans leur vie.....qui pourrait être la nôtre , sans artifice . Seul bémol sur ce film est le fait de vouloir aborder les exactions et crimes des franquistes en Espagne . Cela tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. On se dit , que si ce sujet tient à cœur Almodovar , pourquoi ne pas y consacrer un film entier? Les femmes au temps de la guerre ....vues par Almodovar..ce serait intéressant non?

Globalement le film est beau, passionnant, bien réalisé, bien photographié et convenablement rythmé. Il bénéficie de plus de l'interprétation véritablement habitée de Penélope Cruz qui n'a rien perdu de sa beauté et de son talent.. on a donc là un mélo flamboyant qui ne tombe jamais dans le pathos. Et c'est comme cela qu'il faut regarder le film. Le carton final nous montre qu' Almodóvar avait une autre intention, celle de faire une sorte de mix entre la guerre d'Espagne, l'oubli, la maternité, le rôle des femmes et que sais-je encore. Et sur ce point je suis désolé mais je n'ai pas suivi le réalisateur qui s'est n'a pas réussi sa démonstration. (faut voir les exégèses que nous pondent certains !) Mais l'essentiel est que le film reste beau.

Pas le meilleur Almodovar selon moi malgré deux actrices magnifiques. Pour sa septième collaboration avec le cinéaste, Penelope Crruz se sublime dans ce film, bien aidée par la jeune Milena Smit, véritable révélation. Malgré tout, "Madres Paralelas" aurait gagné se concentrer uniquement sur les grossesses et les dégâts qu'elles vont engendrer chez ces deux femmes. Le côté politique avec les fouilles qui s'en suivent et le passé remué font perdre au film l'essentiel, la souffrance de ces deux âmes torturées par ce drame maternel. Dommage de vouloir traiter en même temps deux sujets sensibles dans ce mélodrame convenable quand même.

 

On a connu Almodovar mieux inspiré. Trop d'invraisemblances rendent l'ensemble peu crédible, et l'esthétisme, dont Almodovar sait si bien jouer habituellement, est cette fois-ci mal utilisé. Dommage, bon scénario mais montage bâclé, totalement raté. Un autre découpage pourrait rendre les deux thèmes véritablement reliés entre eux. Surjoué par toutes. La scène finale, chichiteuse et grotesque, est presque outrageante. Émotion zéro. Almodovar est peut-être devenu paresseux, ou trop sûr de lui, ou les deux.

J'aime beaucoup Almodovar mais là ça n'est pas possible. C'est raté, c'est telenovela c'est une cata. Dommage, les sujets étaient intéressants. Ce film n'en serait pas un si Penelope ne le maintenait pas debout par sa seule présence, sublime. Malheureusement Penelope ne suffit pas Pedro, aussi géniale soit-elle.
¡Que infierno! ¡Qué calamidad!

Mais que c'est convenu ! On s'ennuie ... tant on sait dès la première demi-heure où le film va aller (encore une histoire d'échange de bébés à la naissance ...). C'est lourdeau sur tous les sujets abordés. Les acteurs s'en sortent comme ils peuvent, étant donné ce scénario à encéphalogramme plat. Et on est bien content quand au bout de plus de deux heures interminables, on voit enfin arriver le générique de fin. On aura tout oublié le lendemain.

 

 

 

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