CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2370 

 

 

n°2370
 
" Le verdict "

 

 

(1982)-(Am)-(2h09)  -       Drame  judiciaire   

 

Réal. :     Sydney  Lumet   

 

 

Acteurs:  P.Newman, C.Rampling, J.Warden. ...

 

Synopsis

 

 

Avocat déchu et alcoolique, Frank Galvin racole ses clients dans les salons funéraires jusqu'au jour où il accepte de travailler sur l'affaire d'une jeune femme victime d'une erreur médicale et plongée dans le coma. Ce dossier qui risque de provoquer un scandale et de nuire à la réputation de l'hôpital, va être pour l'avocat l'occasion de retrouver sa dignité... ou de la perdre définitivement.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un polar judiciaire parfaitement réalisé par Sidney Lumet et porté par le jeu fantastique de Paul Newman dans le rôle central. Si la photographie est de qualité, le scénario se montre par contre assez peu passionnant. Il a cependant l'intérêt de nous montrer les détails de l'instruction d'une affaire judicaire. Il nous conte une histoire sans grandes envolées mais avec tout de même quelques belles séquences comme la scène ou l'avocat incarné par Paul Newman se fait sermonner par son coach spirituel joué par l'excellente Charlotte Rampling. Elle interprète le rôle de Laura Fischer, dont on se demande (et je ne suis pas le seul) ce qu'elle vient faire dans l'histoire.

Sans être un film enthousiasmant, le verdict est un très bon film, retracant avec beaucoup d'intensité et d'intelligence la rédemption d'un avocat à la dérive. Sidney Lumet prouve à nouveau quel grand metteur en scène il est, avec beaucoup de subtilité. Les personnages sont forts et il est facile de pouvoir s'identifier ou s'attacher à eux. A noter la brillante performance de Paul Newman, épaulé de manière remarquable par Jack Warden et l'immense James Mason. A voir.

Alors que Frank Galvin est aux creux de la vague, alcoolique et que sa carrière d'avocat a été brisé par une accusation injuste, il se voit proposer une affaire visant à défendre une jeune femme dont la sœur est dans le coma depuis 4 ans, victime d'une erreur médicale. Sydney Lumet signe un passionnant film de procès avec "Le Verdict", au scénario captivant et bien écrit et malgré une trame classique c'est un récit plutôt sombre et pessimiste, où Lumet se fend d'une subtile critique du système judiciaire ou encore de l'institution catholique. Il nous concocte une très belle mise en scène, subtile et efficace et il sublime Boston, ses bars, ses maisons et nous offre un superbe cadre. Les interprétations sont excellentes, que ce soit Paul Newman dans le rôle principal, comme souvent excellent et charismatique, même plus âgés ou des seconds rôles comme la tout aussi classe et superbe Charlotte Rampling ou encore James Mason. Un très bon film, passionnant, qui bénéficie d'une grande direction d'acteur, d'une belle mise en scène et qui est sous-coté dans la filmographie de son réalisateur.

 

Quand le spécialiste du film de procès Outre-Atlantique rencontre l'immense Paul Newman,ça donne "Le Verdict".Sidney Lumet,puisqu'il s'agit bien de lui nous livre un thriller judiciaire singulier,à l'atmosphère plombée par la déchéance du personnage principal.Ce Frank Garbin,avocat piteux et alcoolique n'a pourtant rien d'attirant.Mais on s'attache irrésistiblemment à lui,et à sa volonté de refaire surface à tout prix,de se battre seul contre tous.Paul Newman,tout en intensité,est bien sûr la carte maîtresse du film.C'est aussi une fine analyse des rouages du système judiciaire américain,dominé par l'argent et les groupes de pression.Un happy-end en trompe l'oeil.Le devoir accompli,les ténèbres toujours présentes.Déroulement trop classique cela dit,avec une première demi-heure trop lente,et un manque certain de rebondissements. Mais il y a Paul Newman,tout est dit...

Ce film à la réalisation impeccable souffre d'un scénario faible par moment. Trop souvent, le spectateur devance le déroulement de l'histoire, d'où un certain ennui. De plus le personnage de Charlotte Rampling n'est pas assez développé, il déséquilibre l'histoire. Enfin l'ambiance sombre passe également par la photo, qui est à mon goût trop accentuée. Paul Newman est, lui, magistral.

 

Au cas ou vous l'auriez pas compris on va assister à un procés à l'américaine et dans sa forme la plus classique, gros cabinet d'avocat contre avocat has-been, mais qui va gagner? Attention surprise ! Newman incarne bien son personnage par contre vu que la partie procès frole la caricature et ne fonctionne pas si bien que ça, il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent. Une meilleur utilisation de Rampling aurait pu donner un dérivatif plus intéressant.

Pour un film de 129 minutes je dirais qu'il y a environ soixante minutes de matériel de premier choix. Mais Charlotte Rampling est totalement insignifiante dans cette histoire. Certaines scènes de tribunal sont d'un amateurisme risible non seulement en raison de leur invraisemblance mais aussi parce qu'elles font appel à du mélodrame bon marché. Paul Newman a dû saliver à propos de ce rôle car il doit monopoliser la caméra presque pendant tout le film et il adore être sous les feux de la rampe. Comme Kirk Douglas et d'autres que je pourrais citer c'est un acteur lent qui part du principe que le rythme est synonyme de superficialité et que la lenteur est synonyme de profondeur. Douze Hommes en colère était de loin supérieur en tant que drame judiciaire si c'est ce que vous voulez appeler Le Verdict puisque seule une très petite proportion du film se déroule dans la salle d'audience. La majeure partie de cette histoire est une critique superficielle de la profession d'avocat. Une meilleure intrigue et une réalisation moins complaisante du film auraient pu sauver cette fête de l'ennui pour le spectateur...

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA