CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2369 

 

 

n°2369
 
" Ayka "

 

 

(2018)-(Rus,All,Pol,Khaza,Chin)-(1h54)  -      Drame    

 

Réal. :     Serguei  Dvortsevoy , Gennady Ostrovski  

 

 

Acteurs:S.Yeslyamova, Z.Abdilaeva, D.Alavverdyan ...

 

Synopsis

 

 

Ayka vient d'accoucher. Elle ne peut pas se permettre d'avoir un enfant. Elle n'a pas de travail, trop de dettes à rembourser, même pas une chambre à elle.Mais c'est compter sans la nature, qui reprendra ses droits.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Il fallait une grande comédienne pour incarner cette survie en marche forcée : Samal Yeslyamova a remporté, à l’unanimité, le prix d’interprétation féminine au dernier Festival de Cannes. Elle est la chair de ce grand drame social et féministe, petite résistante crapahutant dans la neige, corps exsangue et doux visage baissé contre la bourrasque.

Prix d’interprétation à Cannes, Samal Yeslyamova, dans une prestation très physique et peu valorisante par son rôle de victime, porte le film sur ses épaules. C'est ce qui a touché le jury cannois.

Sa détermination à coller aux basques de son héroïne (par ailleurs formidable Samal Yeslyamova, qui n'a pas volé son prix d'interprétation à Cannes) et de tout ce qui l'approche vire au systématisme, comme une volonté de démontrer un savoir-faire. Dès lors, la performance devient un exercice de style. Dommage.

Ce qui pouvait s'apparenter à un geste artistique il y a vingt ans, de la part des frères Dardenne, devient une succession de gestes attendus. Ayka tient malgré tout la route.  

Il est dommageable qu’une telle virtuosité dans un cinéma de l’instant ne débouche que sur une démonstration d’accablement.

On ne contestera pas les intentions louables d'un scénario féministe et social. Mais la mise en scène, caméra à l'épaule, exploite à coups de gros plans insistants la détresse de cette victime de la Russie contemporaine, sans jamais se poser la question de la distance.

Au 71e Festival de Cannes, le calvaire de cette jeune immigrée kirghize en Russie, sans emploi, sans papiers et poursuivie par des mafieux a tiré des larmes aux festivaliers. Pas à nous.

On a bien envie de dire que Samal Yeslyamova, l’actrice principale du film, méritait le prix d’interprétation reçu à Cannes pour avoir enduré l’extase masochiste imposée par son réalisateur mais nous, quelle récompense aura-t-on si nous parvenons à tenir jusqu’à la fin du film ?

Visiblement hanté par le "Rosetta" des Dardenne, Sergey Dvortsevoy s'égare dans un misérabilisme hyperréaliste qui, à grand renfort de faux suspense retors et de symboles pesants, est censé bouleverser le spectateur, pourtant de marbre devant l'accumulation d'avanies subies par la suppliciée, réduite à une seule expression hébétée

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

De la douleur d'être une femme pauvre dans une société impitoyable. Ce film en forme de coup de poing narre le destin tragique d'une jeune Kirghize dans un Moscou glacial. Son tort : être incapable de rembourser l'argent qu'elle a emprunté pour ouvrir un atelier de couture. Le spectateur suit donc son errance pour échapper à ses créanciers. Même si les coups sont rares, le film est d'une grande brutalité. Murs lépreux, crasse, cris, promiscuité, menaces, la laideur et la violence sont partout dans ce Moscou infernal des laissés-pour-compte. Même la neige semble cruelle. On ressort, l'âme transie.

J'avais hâte de voir ce film car l'actrice a reçu le prix d'interprétation féminine à Cannes en 2018 et je trouve que c'est parfaitement et amplement mérité. Cette actrice a fait une prestation remarquable et hors du commun, à saluer vraiment.
C'est un drame qui se passe en Russie et cela ne rigole pas du tout. Du début à la fin, impossible de décrocher cette histoire terrible, de tout ce qui arrive à cette pauvre Ayka. Il n'y a pas de temps mort, c'est prenant et tendu de bout en bout, on suit Ayka sur une durée précise de cinq jours en plein hiver. Elle est dans une galère noire et on est à ses côtés dans ses épreuves.
C'est un film remarquable tout simplement !

C'est un drame absolument bouleversant qui nous prend à la gorge. C'est d'une grande noirceur et l'actrice mérite son prix à Cannes On se met bien à la place de l'héroïne qui se retrouve dans un immense pétrin. La critique qui dit que c'est trop noir, qu'on va au cinéma pour se changer les idées, je ne suis pas d'accord car on va aussi au cinéma pour voir des drames, réfléchir, pas uniquement voir des films tous mignons et amusants. Si on aime pas les grands drames, on s'abstient d'aller les voir.

 

Ce n'est pas a priori ma tasse de thé et pourtant il n'y a que ça à boire dans le film. j'ai tout de même trouvé gonflé le parti pris filmique qui me semble éloigné des télé-films des Dardenne. La presse pointe le manque de distance...Tu m'étonnes, on n'est pas dans le Nevada. Et je comprends mal aussi les allusions de certains à Poutine. Qu'est ce qu'il vient faire dans cette histoire. Le film aurait pu être tourné Porte de la Chapelle ! C'est certes misérabiliste, mais le pathos ça fait du bien. Au secours Douglas Sirk , reviens ! Et puis la neige a l'air d'être vraie et les chiens malades aussi... Et puis on apprend plein de choses sur la mastite.

 

Ayka est un film sur la souffrance d'une jeune femme sans défense comment survivre dans un pays dont elle ne sait rien y travailler et y vivre illégalement. À bien des égards l'histoire est émouvante mais mon commentaire était de savoir pourquoi tous ces détails excessifs et ces longues scènes répétant la même chose encore et encore. C'était plus un film documentaire qu'un vrai film. Mon deuxième commentaire était l'overdose de sang il fallait que cela soit moins fort à cet égard. Certaines personnes qui ont regardé le film ont estimé que le réalisateur n'avait pas bien utilisé l'histoire. L'actrice (qui a remporté le prix de la meilleure actrice au Festival de Cannes 2018) a eu la même expression dans presque tout le film elle n'a pas joué autant que l'histoire elle-même qui elle méritait un prix...

Trop de drames tue le drame ! Brillante interprétation du rôle, mais le scénario est vraiment très noir même trop ! Nous avons tous des moments malheureux, les spectateurs vont souvent au cinéma pour se changer les idées, voir la vie en rose. Entre les parapluies de Cherbourg et Ayka il y a de la marge pour que le ciné retrouve un peu de piment ! Faites nous rêver !

Avec "Ayka", le cinéaste Sergueï Dvortsevoï nous partage le quotidien d'une jeune sans-papier kirghize, endettée jusqu'au cou, à la santé fragile, jeune mère ayant abandonné son bébé et peinant à trouver du travail. Bref, pas de quoi se marrer ! La démarche du cinéaste et cette histoire dramatique rappelle sur bien des aspects le "Rosetta" des frères Dardenne. Une similitude que l'on retrouve aussi dans la réalisation avec cette filature du personnage principal via la caméra à l'épaule. Une manière de faire pas toujours maîtrisée et souvent brouillonne. Le problème de Dvortsevoï et qu'il en fait trop et pas forcément là où il faut. Trop froid, trop dramatique, trop de plan serrés sur son actrice,... et pas assez dans la psychologie, dans l'empathie, dans la nuance,... Du coup, il manque à "Ayka" cette intensité émotionnelle et cette réflexion que l'on attend de ce genre de cinéma social. L'ensemble n'est pas inintéressant mais est dépourvu de l'essentiel : d'une âme.

 

 

 

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