CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2368 

 

 

n°2368
 
" La nuit des morts vivants "

 

 

(1968)-(Am)-(1h36)  -      Epouvante, Horreur   

 

Réal. :     George A. Romero    

 

 

Acteurs:  D.Jones, J.O'Dea, K.Hardman ...

 

Synopsis

 

 

Chaque année, Barbara et Johnny vont fleurir la tombe de leur père. La route est longue, les environs du cimetière déserts. Peu enclin à prier, Johnny se souvient du temps où il était enfant et où il s'amusait à effrayer sa soeur en répétant d'une voix grave : "Ils arrivent pour te chercher, Barbara."La nuit tombe. Soudain, un homme étrange apparaît. Il s'approche de Barbara puis attaque Johnny, qui tombe et est laissé pour mort. Terrorisée, Barbara s'enfuit et se réfugie dans une maison de campagne. Elle y trouve Ben, ainsi que d'autres fugitifs. La radio leur apprend alors la terrible nouvelle : des morts s'attaquent aux vivants.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(reprise en 2023)

La ressortie du film en salles est une occasion de redécouvrir la force d'une oeuvre qui a contribué, au-delà du choc induit par le réalisme sanglant de certaines séquences, à faire sortir et le fantastique et la critique sociale hors des frontières qu'elles s'étaient auparavant édifiées.

"La Nuit des morts vivants" constitue une date clé dans l'histoire du cinéma fantastique et dans celle du cinéma américain en général.

Un des chefs-d'oeuvre du film d'horreur : la vision apocalyptique de Romero s'inscrit dans le contexte politique et racial des années 60 avec une mordante évidence. Saignant.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Si les films de zombies existaient avant Romero, il fut le premier à codifier le genre de cette façon ! On imagine le choc que provoqua le film à sa sortie. Aujourd'hui il n'a rien perdu de sa force d'impact. Judith O'Dea qui perd les pédales, la petite fille matricide, les tensions entre les assiégés, et le final d'une violence inattendu et désabusé. Romero fera deux suites excellentes : Zombie (Dawn of the Dead) en 1978 et Le Jour des morts-vivants en 1985. Parmi les autres suites et variations à signaler l'excellentissime "Le Retour des morts-vivants" de Dan O'Bannon en 1985.

Quelle surprise, je ne m'attendais pas à un tel film. Les acteurs jouent juste, l'émotion n'est pas surjouée ce qui les rend crédibles et nous fait réellement plonger dans l'horreur de cette ambiance. Inutile de préciser que le noir et blanc va comme un gant a ce film qui aurait été tout autre en couleur. L'ambiance est malsaine et pesante de bout en bout, le huis clos y est pour beaucoup aussi. Ce film par ailleurs ne semble pas vouloir laisser d'espoir au protagonistes de s'en sortir. Et ça ne se termine franchement pas en happy end ce qui rend vraiment ce film encore plus culte si on se remet bien dans le contexte. Ce film à 55 ans et n'a pris que quelques rides à peine visibles, faisant même son charme. Pièce maîtresse du genre horreur, voir du 7ème art tout court. VRAI film d'horreur, un noir en personnage principal (donnant bcp de directives), un sujet a part, original, les morts vivants ! Un virage définitif pour le cinéma et pour les mentalités de l'époque. Essentiel

Chef d’œuvre intemporel et visionnaire qui fait toujours froid dans le dos, «La nuit des morts-vivants» est un pilier du cinéma fantastique signé George Romero. Souvent copié, il ne sera jamais égalé malgré plusieurs suites, un remake en 1990, pas si mauvais que cela, ou diverses copies ou inspirations plus ou moins grotesques. Pas de censure à l’époque, curieusement. Les acteurs, peu connus, sont réellement intenses, mis à part la blonde héroïne qui est réellement pénible, et l’on vit cette expérience extrême avec le réel souhait que les personnages sortent vivants de cette épouvantable nuit…De plus, la musique perturbante et l’image noir et blanc laissent libre cours à notre imagination lors de scènes de dégustation atroces. Un chef d’œuvre à redécouvrir en salles ou chez vous par une nuit d’orage.

 

La matrice de toute l'oeuvre de George A.Romero se trouve dans "La nuit des morts vivants".Film d'horreur à petit budget tourné en 1968,il reste une formidable parabole de la lâcheté des hommes,et du contexte politique et racial de l'époque.Car Romero a toujours adjoint un message au massacre.Beaucoup de caractère se dégage du film,dont le sens artistique tient beaucoup au noir et blanc criard,au cadrage serré et à la caméra agitée.Sept personnes se barricadent dans une ferme prise d'assaut par des cannibales.On apprend que ces zombies le sont devenus à cause de radiations satellitales.Romero jette un pavé dans la mare de la course à l'armement.Ce n'est pas le seul.Qu'il ait choisi un héros noir est loin d'être anodin,alors que les droits civiques de ceux-ci étaient loin d'être acquis.Une intolérance raciale symbolisée par ce père de famille froussard et indigne de confiance.Toutes les peurs de l'Amérique ressortent,avec une desespérance que la fin ne fait qu'accentuer.Les morts vivants ne provoquent pas vraiment l'effroi,mais plutôt l'oppression quant à leur nombre et leur persévérance.Romero est un cinéaste nihiliste.Si au visionnage,le film a beaucoup vieilli,il est le précurseur irréfutable du film d'épouvante moderne au traitement réaliste,voir documentaire.

Si la dénonciation faite à la situation des Etats-Unis en pleine guerre du Vietnam est ici moins évidente que celle faite à la société de consommation dans le ZOMBIE réalisé dix ans plus tard, il est certain que ce film est la genèse de tous les films de Romero et donc du film de zombie de manière générale. Le racisme y est lui parfaitement apparent à travers les relations entre le personnage de Duane Jones, pourtant considéré comme le héros du film, et les autres. L'élément fondateur de cette œuvre est sans conteste le réalisme avec lequel est mis en scène ce huis clos terrifiant faisant apparaitre les viles réactions humaines face au danger. Bien qu'il ait très mal vieilli, il reste supérieur à ses innombrables reprises.

Film surestimé mais c'est pourtant bien un must. Pas assez pour avoir ce culte à son égard mais assez pour qu'on ait grand plaisir à revoir le premier film de zombie réussi. La mise en scène est nerveuse et onne s'enuie pas 1 seconde. Les personnages sont dispatchés comme il se doit (le lâche, le dur, l'héroïne, le petit couple). Quelques bons morceaux d'angoisse bien servis même si les zombies sontr trop faibles et pas assez méchants pour convaincre complètement.

 

Aujourd'hui ce n'est plus de l'horreur, c'est de l'humour, encore que soit toujours mentionné "interdit aux moins de 16 ans" mais bon...C'est le tout premier film de zombies que j'ai vu, je suis d'accord qu'il y a de l'angoisse, du suspense, mais les zombies sont nuls : on dirait que le réalisateur a pris des gens dans la rue en leur disant : faites les zombies devant la caméra. Ils auraient du mettre un peu de maquillage, pour certains. Encore un problème : tous les gentils meurent à la fin, dommage.

Alors a l' époque OK peut-être. Mais aujourd'hui' hui... Non ! Le Film a très mal vieilli. Les acteurs répètent la même phrase plus de 5 fois. Barbara (Judith O'dea) on a envie de la baffer (en tout cas moi !)
Choquant a l'époque sans doute car maintenant... on s'ennuie...

 

 

 

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