CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2366 

 

 

n°2366
 
" A bout portant "

 

 

(1964)-(Am)-(1h33)  -      Policier   

 

Réal. :     Don  Siegel    

 

 

Acteurs:  L.Marvin, A.Dickinson, J.Cassavetes, R.Reagan ...

 

Synopsis

 

 

Deux tueurs à gages surgissent dans un institut pour non voyants pour assassiner un simple employé. Celui-ci n’y oppose aucune résistance. Une fois l’exécution accomplie  et malgré la bonne rétribution qui leur est promise, les tueurs décident d’en savoir plus sur l’homme qu’ils viennent d’abattre et son histoire, flairant une bonne affaire…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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(reprise en 2017)

A bout portant est un des grands titres de ce moment pourtant avare en réussites cinématographiques aux Etats-Unis, l'avatar passionnant d'un genre, le film noir, confronté à l'essoufflement de ses figures et de ses clichés.

A bout portant est un faux film modeste qui sonne le glas, par sa violence formelle, d'une certaine idée du cinéma américain classique et "heureux".

Au rayon film noir et cinéma mal élevé, c'est un régal.

Une violence sèche caractérise le style cinglant de Don Siegel, futur réalisateur d'Inspecteur Harry et des Proies avec Clint Eastwood.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La notion de ‘’polar urbain’’ présentée par Serge Chauvin est intéressante et s’applique parfaitement à ce film passionnant. C’est un des meilleurs de Don Siegel grâce aux acteurs et à un scénario solide. La violence dont il fût affublé à sa sortie parait bien imméritée aujourd’hui mais pas la forte composition d’Angie Dickinson, en pleine beauté, qui pourrait rivaliser avec les héroïnes des films actuels. Elle compose un personnage féminin assez fascinant que l’on aimerait croire imaginaire. Reagan dans son dernier rôle est excellent et Lee Marvin fait regretter de le voir si peu. Les amateurs des courses de voitures ne peuvent qu’être satisfaits, il y en a de toutes sortes. La séquence la plus originale est celle qui montre la préparation puis l’attaque du fourgon postal. Don Siégel se sert beaucoup de plans vu de haut en plongée, ce qui est peu académique mais très spectaculaire. Sur le plan suspense, il est difficile et agréable de ne pas savoir le rôle exact de Sheila Far. Pour une fois je conseille vraiment aux futurs spectateurs de ne rien connaitre de cette histoire : faites confiance à Hemingway et à Don Sieel, vous ne le regretterez pas !

S'il est vrai que cet "A bout portant" est au départ un remake, il ne garde de l'original que la trame principal. Car il semble peu envisageable de comparer les deux styles, tant l'aspect dérangé de Siegel tranche avec le beau classicisme de Siodmak. Et nous voila devant un film prenant, au montage parfois un peu déconcertant mais qui arrive toujours à capter notre intérêt, avec femme fatale, gangster et destin tragique à la clé. Les couleurs vives et voyantes permettent elle aussi à l'ensemble de trouver une réelle utilité à ce film, soutenu qui plus est par une bonne interprétation. Mais la vraie nouveauté est aussi et surtout dans les personnages des deux tueurs à gages, dingos et réjouissant à souhait, semblant sorti de nulle part dans un scénario pourtant assez classique. La scène finale est elle un grand moment de cinéma. Bref, un film un peu ahurissant, vraiment barje, sorte d'antithèse de la première version sans jamais la trahir à aucun moment. La classe!

Époustouflant ! Un polar nerveux avec un Lee Marvin en très grande forme et une Angie Dickinson dans un rôle trouble, vénal, hypocrite et fascinant........ Un superbe polar du grand Don Siegel qui nous plonge dans les années 60 et les fins très morales.

 

Peut-être pas le meilleur film de Don Siegel que j'ai vu que ce polar assez conventionnel et à l'intrigue au rythme décousu. Toutefois, l'ensemble est empreint d'une indéniable classe aussi bien dans la mise en scène que dans l'imposant casting avec des monstres sacrés comme Lee Marvin, John Cassavetes ou Ronald Reagan.

Remake de Les Tueurs de Robert Siodmak (avec Ava Gardner et Burt Lancaster) tiré d'une nouvelle d'Hemingway A bout portant initialement prévu pour la télévision fut jugé trop violent par ses producteurs et sortit au cinéma. Don Siegel s'empare avec aise de ce polar cynique mais par contre il a du mal avec la partie romance de l'histoire (qui dure quand même une bonne demi-heure), le casting est pas mal notamment Lee Marvin en tueur à gage qui pour la première fois se pose des questions sur l'un de ses contrats. A bout portant comporte 2 séquences marquantes, son introduction et son final.

Remake des "Tueurs" de Siodmak qui, il va de soi, n'en a pas la puissance et la noirceur. Cependant, bien que calibré, "A bout portant" est un film des plus honorables. Emmené qui plus est par un bon casting duquel Lee Marvin, plus "humain" qu'à l'accoutumée sort du lot. Mais Siegel commet deux erreurs qui pénalisent son film: la première, c'est qu'il passe beaucoup trop de temps sur l'histoire d'amour entre John Cassavetes et Angie Dickinson. Là où Siodmak allait à l'essentiel. Et la deuxième, jamais il n'arrive à donner un rythme constant à son film. Malgré une réalisation très propre. Mais, ne soyons pas vaches, ce film offre quand même quelques plans d'enfer. Notamment le premier et le dernier. Si on recherche un divertissement pur et dur, ce film fait l'affaire. En revanche, si on cherche quelque chose de plus sombre, il vaut mieux se tourner vers l'original.

 

Décidément une bonne idée de scénario ne fait pas forcemment un bon film, ce remake ne fait pas mieux que son prédecesseur déjà assez moyen. Reste une bonne nouvelle pour les acteurs on peut être mauvais et devenir président des states.

Beaucoup d’agitation, de courses éperdues, de violences inutiles, de cohue et de bruit qui nuisent à la compréhension de dialogues bougonnés comme souvent dans les thrillers français. Je n’ai pas aimé.

 

 

 

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