CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2359 

 

 

n°2359
 
" Missouri Breaks "

 

 

(1976)-(Am)-(2h06)  -      Drame, Western   

 

Réal. :     Arthur  Penn   

 

 

Acteurs:  M.Brando, J.Nicholson, R.Quaid ...

 

Synopsis

 

 

Tom Cattle est un voleur de bétail. Pour couvrir ses activités, il achète un ranch. Mais, le propriétaire du ranch voisin a engagé un "mercenaire" afin d'éliminer les voleurs de bétails

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

C’est un western difficile, il a fallu tout le talent d’Arthur Penn pour le réussir en artiste qu’il est. Il en a payé le prix fort : un refus du grand public peu préparé à ce spectacle macabre. Pourtant on peut faire de l’art avec n’importe quel sujet, comme l’a fait Gericault avec son ‘’Radeau de la méduse’’. L’ambiance est glauque à souhait, le sexe est désacralisé, les meurtres sont libidineux, seule la nature est magnifique. Jamais Penn n’avait autant profité des extérieurs, le Diable lui-même reprend son âme terrestre à la belle étoile. Inutile de dire combien Marlon Brando est inoubliable, sa folie meurtrière, son sadisme, son mépris de la vie, y compris de la sienne touchent aux limites. D’ailleurs Penn a choisi d’enlaidir encore sa mort avec des gros plans que seul le contexte rend acceptables. Comme d’habitude, le montage des séquences est le cadet des soucis du metteur en scène, il nous fait confiance pour tout comprendre. Il ne se retient guère aussi dans ses excès, sans aucun souci de rendre les choses plus agréable ressentir, il se comporte en poète genre Rimbaud ou Verlaine, seulement le film dure deux heures et non pas le temps d’un sonnet. J’aime particulièrement l’épisode du vol des chevaux de la police montée canadienne et ceux qui montrent les rapports amoureux entre Tom Logan et Jane Braxton ; entre les grands espaces et l’intimité.

Comme d'habitude, Arthur Penn nous plonge dans son histoire avec une facilité désarmante. En trois plans, on y est : le grand ouest, les cowboys, les voleurs de chevaux, la fille éplorée... Ce sens de la narration est au service de personnages fascinants qui transgressent ici les règles du western : les bons et les méchants ne sont pas ceux qu'on croit et le cinéaste brouille les cartes avec délectation. Le film bouscule sans cesse et remet en question le spectateur. Marlon Brando et Jack Nicholson sont fabuleux et s'en remettent totalement au réalisateur, en se laissant embarqués dans ces rôles complexes et délicieux. Un régal.

Un western étrange et remarquable par son imprévisibilité et son baroque, juste un peu trop touffu parfois, où une fois encore le réalisateur Arthur Penn démythifie l'Ouest américain. Mais c'est surtout la rencontre en deux stars aux sommets, Jack Nicholson et Marlon Brando. C'est véritablement une superbe idée de réunir les deux acteurs les plus génialement barjes de toute l'histoire du cinéma. A ce jeu, à savoir lequel des deux va être le plus bizarre et ambigu c'est Marlon Brando qui remporte le duel mais de peu. Un western insolite qui se doit être vu.

Trop mésestimé ou trop méconnu, ce western sadico-sarcastique est mené de main de maître par Arthur Penn, avec une morale originale à la clé: le voleur, plutôt sympathique, représente les légitimes revendications de l'opprimé. Une parabole meurtrière avec anti-héros et sauvagerie à l'état brut. Et surtout, Nicholson face à son idole: Marlon Brando qui, dans un numéro délirant, incarne un tueur à gages adipeux et névropathe, fantasque et mystérieux, offrant l'une de ses plus fascinantes compositions.

 

Un western de Arthur Penn ne peut que mettre l'eau à la bouche surtout avec Marlon Brando et Jack Nicholson... Et bien non, dans l'ensemble on est un peu déçu. Non pas que ce film soit un navet entièrement râté mais force est de constater que le film n'est pas dans le top du réalisateur. Comme à son habitude Penn réalise un film désenchanté, un western décalé où la légende de l'ouest se retrouve avec les codes du genre détournés ; homme de loi en tueur dandy et bandit en routard fantaisiste en sont les exemples. Le problème réside d'abord dans le rythme, trop monocorde vis à vis d'un scénario qui aurait mérité un poil plus de nervosité. Penn l'a pourtant bien fait dans ses films précédents. Un western atypique qui a des qualités mais qui reste trop sage.

 

Arthur Penn signe un film à la construction catastrophique vu que l'on passe d'une scène à l'autre sans la moindre cohérence.Les dialogues sont à la limite de l'imbuvable,et les actions des personnages sont mal amenés.Tout ça aurait pourtant pu être bien,l'idée des voleurs de chevaux et du régulateur venu régler le problème de vol de chevaux n'est pas si mauvaise.Mais faute d'un montage et d'un choix narratif approximatif,Arthur Penn peine à trouver le ton juste pour conter son histoire.

Belle musique, très bons acteurs, bonne histoire mais malgré tout cela Missouri Breaks est long et ennuyeux. Je m'attendais à un film marquant mais c'est surtout de la déception que j'ai ressentie.

Un anti-western d’Arthur Penn avec deux monstres sacrés - Marlon Brando et Jack Nicholson - qui s’affrontent en rivalisant de cabotinage (Marlon Brando l’emporte d’ailleurs haut la main en ce domaine !) dans un univers en décadence qui fleure bon les années soixante-dix… Il y a de bons moments mais le rythme est beaucoup trop lent et le propos très dispersé. Le ton désenchanté – pour ne pas dire misanthrope - de Penn, que l’on retrouve tout au long de son œuvre, finit par lasser et la fin, très imparfaitement construite et qui n’apporte aucune résolution, arrive comme une délivrance. Une œuvre inégale et décevante.

 

 

 

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