CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2353 

 

 

n°2353
 
" Le sang à la tête "

 

 

(1956)-(Fr)-(1h23)  -      Drame    

 

Réal. :     Gilles  Grangier   

 

 

Acteurs:  J.Gabin, R.Faure, P.Frankeur, H.Crémieux ...

 

 

 

 

Synopsis

 

 

Ancien débardeur, François Cardinaud a mis trente ans pour devenir ce qu'il est : un des hommes les plus importants de La Rochelle. Sa réputation est justifiée, celle d'un type retors, coriace et exigeant. Il a débuté et a grandi sur le port, parmi une faune carnassière, où celui qui ne mord pas est voué à être mordu. En regagnant sa villa, un dimanche au retour de la messe, Cardinaud constate que sa femme Marthe est partie.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un des Grangier /Audiard à ne pas rater, sans doute le meilleur d’entre eux question dialogues. Ils sont parfaits de bout en bout, passant par toutes les nuances du français des années 50 quelque soit le milieu culturel. Le scénario est simple, son déroulement se comprend parfaitement ce qui permet de s’imprégner de la mentalité des personnes travaillant sur l’ensemble du port de La Rochelle. Le coté documentaire, bien qu’exagéré, est une des forces de ce film. L’autre plus grande force, c’est Gabin qui demeure excellent dans toutes les situations pourtant très variées (il se bat comme un voyou contre un de ses copains de jeunesse). Deux petites faiblesses : le jeu de Monique Melinand peu convaincant et l’escapade des amants passagers. Elle se produit brutalement entre deux personnes sans caractères juste liés par des souvenirs lointains ; c’est gênant dans un film réaliste. Renée Faure se démarque des autres personnages. Le jeune public actuel aurait beaucoup à découvrir en voyant un tel film, projeté au Lycée par exemple avec des commentaires indispensables. Pour les retraités, c’est un plaisir de retrouver les vrais extérieurs de ces années. Aucun décors fabriqué ne valant le naturel.

Adapté d'un roman de Georges Simenon, Gilles Grangier aidé au scénario par Michel Audiard ont l'air trés inspiré !! Un père de famille consacre pas mal de temps à son travail qui lui rapporte pas mal d'argents. Sa femme rencontre un amour de jeunesse et laisse son mari inquiet qui va à tout les horizons voir si quelqu'un a vu sa belle et se pose des questions sur leur couple. Un film qui m'a bien plu et auquel on regarde dans les rétros quand on voit ces vieilles bagnoles roulées et les gens parlaient ancien franc. Ce long métrage vieillit bien avec le temps avec une histoire intriguante. Et puis, il y a Jean Gabin une fois de plus excellent, rares acteurs ont la mème présence de jeu fascinante. Les acteurs secondaires, hommes, femmes et enfants sont impeccables. Un cinéma d'autrefois de qualité à découvrir.

 

Un film totalement atypique ! A voir absolument pour l'audace du sujet -nous sommes au milieu des années 50 pendant le tournage: l'adultère... Michel Audiard et Gilles Grangier ont réussi cette adaptation de Simenon, pas seulement à cause des dialogues incisifs d'Audiard, mais en retranscrivant merveilleusement le contexte et le milieu social de cette histoire d'adultère qui paraît banale, mais qui ne l'est pas... Cependant, l'histoire peine à démarrer, la fin est trop abrupte ou a été expédiée, ce qui empêche que le film soit vraiment une vraie réussite, malgré les qualités de l'adaptation. Puis Gilles Grangier n'est pas un grand metteur en scène (il se hisserait aujourd'hui au niveau d'un honnête réalisateur de téléfilm) même si on peut louer des scènes d'extérieur très réalistes et réussies techniquement (photo notamment). Il faut voir Jean Gabin (François Cardinaux) en self made man, patron de pêcheries à La Rochelle, méprisé de tous à cause de sa réussite et pouvoir social fulgurant, à la recherche de sa femme qui s'est envolée on ne sait où;;; En fait si, on sait car tout le monde sait, tout le monde l'avait prédit, la majorité ne dit rien à l'intéressé mais se frotte bien les mains de la voir ainsi souffrir... Sauf que Gabin reste digne, ne flanche pas, il sait qu'autour de lui il n'y a que des vautours qui guettent sa chute... Un rôle inédit dans la carrière de Gabin, qui fait le job avec sensibilité et sobriété. Comme quoi, il pouvait absolument tout jouer et avec sa manière d'être...

" Le Sang à la tête " est un long métrage de Gilles Grangier qui a vraiment très peu de qualité à son actif. Si Jean Gabin s'en sort plutôt honorablement au niveau de sa prestation ( mais bon les dialogues d'Audiard y sont aussi pour quelque chose ), on ne peut pas en dire autant de l'ensemble des autres comédiens qui s'avèrent bien peu inspirés - mention spéciale pour Monique Mélinand dans le rôle de la femme de Jean Gabin, qui paraît bien fade dans on interprétation. De plus, l'histoire n'est guère passionnante à suivre, ce qui est bien regrettable car la réalisation de Grangier est tout à fait honorable, comme à son habitude d'ailleurs. En bref, l'ensemble est bien inégal et il s'agit donc d'une belle petite déception.

Un roman de Simenon, des dialogues de Michel Audiard, et Jean Gabin de tous les plans… La recette était jouable très certainement au début des années cinquante sur un argument au souffre inattendu : l’adultère. Ca se passe en province, La Rochelle ou ailleurs, là où un ancien débardeur devenu patron de la criée, est jalousé quasiment par la moitié de la ville et du port de pêche qu’il dirige aussi d’une main de maître. Un homme fort qui pourtant va se mettre à dos des cancans supplémentaires en recherchant tout un dimanche sa femme partie on ne sait où. La ville rigole, qui n’ignore pas les déboires conjugaux du couple que le cinéaste évoque à travers une galerie de portraits savamment accrochés à la litanie provinciale des ragots et des rumeurs. Un des points fort du film qui aujourd’hui peut-être aussi considéré comme un excellent documentaire sur la vie des marins pêcheurs au milieu du XX ème siècle.

 

Un Gabin mineur qui contient malgré tout une bonne demi-heure et une partie de fin faiblarde. On peut l'apprécier avec ses faiblesses. Au final histoire simpliste tenu par de bons acteurs sans que le sang monte dans notre tête comme nous l'aurions souhaité.

Premier tiers en or, deuxième et troisième tiers en toc pour cette adaptation de Simenon. Premier tiers en or, on retrouve bien l'univers de Simenon avec une Province où la mesquinerie, l'hypocrisie et la jalousie règnent dans toutes les couches de la Société ; l'ensemble est sous l'égide d'une réalisation, d'un Gabin et d'un Audiard tout en sobriété. Après ça dérive complètement, Audiard en fait des tonnes, Gabin suit évidemment, la réalisation aussi. Rien n'y est convaincant, en particulier les séquences avec Paul Frankeur,...bref adieu la finesse et le réalisme de la description, on sort les gros sabots et la fin où tout s'arrange à la vitesse de la lumière achève de laisser sur une impression de gâchis.

 

 

 

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