CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2352 

 

 

n°2352
 
" La salle des profs "

 

 

(2023)-(All)-(1h39)  -      Drame   

 

Réal. :     Ilker  Çatak    

 

 

Acteurs:  L.Benesch, M.Klammer, R.Syachowiak ...

 

Synopsis

 

 

Alors qu'une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l'enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l'établissement est ébranlé par ses découvertes.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Rumeurs, non-dits, méfiance intergénérationnelle et casse tête de l'enseignement à l'heure des réseaux sociaux, le film tire à vue avec une précision chirurgicale.

Représentant l’Allemagne aux Oscars, la Salle des profs est un sérieux candidat à la statuette du meilleur film en langue étrangère. Ce thriller haletant d’Ilker Catak brosse le magnifique portrait d’une enseignante, sans rien dévoiler de son intimité et de son quotidien hors de l’école.

La salle des profs du titre est un petit théâtre de violences psychologiques et de normes morales contradictoires.

Plus qu’un film de suspense en milieu scolaire, « la Salle des profs » est un huis clos étouffant sur une enseignante mue par une haute idée de son métier qui veut bien faire, chute, tente de se rattraper et s’enlise telle une souris prise dans sa roue. Seule malgré les autres. Glaçant.

Le film invente un genre qu'on pourrait appeler le "thriller pédagogique". Il est construit et tourné aussi efficacement qu'un film à suspense

Un film sous tension, formidablement interprété par la comédienne Leonie Benesch. Mais certaines facilités dans la progression du récit et une fin bien trop lourde gâchent en partie l’ensemble.

Le jeu avec la vidéo rappelle un peu les films de Haneke, et le récit, un peu trop bien ficelé, alambiqué, moralisateur, rappelle un peu les films de l’Iranien Asghar Farhadi. Heureusement, Leonie Benesch a une belle présence et parvient à donner de la vie à tout cet attirail narratif un peu trop sophistiqué et bien huilé.

 un cinéma efficace et haletant, bien aidé par une musique digne d’un film épouvante mais dont le message est délivré avec la finesse d’un Panzer, en écrasant tous les personnages

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"La salle des profs" est un film tendu comme un arc qui part de l'enthousiasme de Clara Novak, professeur de collège dynamique et passionnée, qui assure le cours de mathématique et la gym (nous sommes en Allemagne), pour arriver à sa déconfiture progressive. L'histoire est celle de son sourire effacé. Nous ne saurons rien d'elle, à part ses origines qui surgissent d'un coup dans une scène magistrale, et qui jouent insidieusement sans que cela ne soit directement cité dans le malaise qui s'installe. Le récit est un prétexte (une série de vols dans l'établissement, pas besoin d'n dire plus et on le sait dès le début), qui sert à montrer comment un collectif se délite, s'envenime, se pervertit peu à peu, grâce à un scénario impérial. La mise en scène étouffante, voire asphyxiante, ne laisse qu'une très faible place à l'extérieur (les abords immédiat) pour concentrer la tension au coeur du sujet. L'air est comme vicié, sans respirations possible, tout le monde suffoque littéralement, héroïne comme spectateurs en résonnance. Il n'y a aucune échappatoire quand les événements s'emballent et qu'une société devient folle. Peut-on sortir d'entre les murs ?

"La Salle des profs" nommé cette année aux oscars (meilleur film international) est un thriller social allemand avec des qualités. En effet même si ce n'est pas le film de l'année, le réalisateur İlker Çatak livre aux spectateurs une histoire précise et captivante qui dénonce les lacunes du système éducatif allemand, mettant en lumière les inégalités sociales, le racisme, le harcèlement scolaire et la précarité dans une société allemande fracturée avec une actrice principale Leonie Benesch très juste dans son rôle d'enseignante de collège.

 

Le film entre dans le vif du sujet d'entrée, les vols sont déjà monnaie courante, l'action-réaction du système éducatif est déjà en branle avec cette professeure Carla Nowak/Benesch qui semble la seule du corps professorale à être (trop) "parfait", droite, honnête, respectueuse, plein de principes logiques et pédagogiques... etc... mais qui est aussi polie et respecteuse au point de vertu ultime presque, mais peu aimable, froide, austère voir même avec un balai dans le c.. au point d'être finalement presque antipathique ce qui explique qu'elle reste à l'écart de ses collègues qui sont évidemment tous symbolisé par un défaut caractéristique du prof imparfait, du père fouettard à la chapardeuse en passant par l'hypocrite...etc... Pourtant ATTENTION SPOILERS !..cliquez pour en savoir plus sûr ce qui gêne... Heureusement il y a l'enquête et l'intrigue elle-même, le cycle infernal des rumeurs, des quiproquos, des maladresses, des décisions litigieuses qui conduisent à un engrenage qui plus personne ne peut gérer ou assumer. Ca fait presque froid dans le dos. Un film imparfait donc, bancal à cause d'un personnage principal mal écrit et trop isolé vis à vis de ses collègues, mais le récit reste plein d'acuité et prenant.

Un suspens habilement mené entre les 4 murs d'un établissement scolaire : de simples petits vols entraînent une enseignante sur un terrain glissant dont elle ne peut se dépétrer. Racisme, classisme, fake news, populisme, mauvaise foi, intolérance et bêtise crasse, de nombreux sujets qui minent l'école sont là. Si on apprécie la tension, l'ambiance glaçante et les typologies des personnages adultes comme adolescents, on reste un peu sur notre faim à cause des pistes avortées et surtout de l'absence de fin. Une queue de poisson n'est jamais agréable.

A vouloir aborder trop de sujets : délation, fake News, préjugés, ce film n’en traite vraiment aucun. De plus, ce,film comme beaucoup actuellement) laisse le spectateur sur sa faim…. C‘est d’autant plus dommage que « la salle des profs » cherchent également à dénoncer cette tergiversation aujourd’hui coutumière. Les acteurs et actrices sont très bons, la musique évite le stress et la tension qu’aurait pu générer l’enquête. A voir tout de même.

 

J'avoue être déçu par la mise en scène d'un supposé thriller allemand.et par ces critiques élogieuses postées ici.. J'ai déjà vu 3 films allemands qui étaient largement mieux . On subit beaucoup les comportements des enfants, eh oui on est dans une école allemande et je me suis ennuyé. le drame principal est relégué au second plan, une machination à 2 sous se met en place mais très très lentement, et au final on n'apprend rien.... Le film est oppressant à cause d'une musique à base de violons. Il y a énormément de lenteur et des échanges houleux à voix forte qui peut fait perdre l'attention sur le fond du problème. J'ai trouvé d'ailleurs le discours de fond répétitif par le cinéaste, qui nous renvoie la même idée sous toutes les formes, cela devient lassant, en espérant qu'il passe à la vitesse supérieure, il n'en n'est rien. si vous n'aimez pas les films lents passez votre chemin.

Das Lehrerzimmer entend tirer une morale universelle d’un dispositif extrêmement contraint et ténu – le huis clos, puisque nous ne quittons jamais l’établissement, et une enseignante comme seule focalisation. Il radicalise le comportement de tous les personnages pour mieux ériger Frau Nowak en héroïne persévérante et altruiste, engagée dans un combat contre le racisme quotidien et le fascisme moderne alors que ceux-ci sont de pures constructions narratives et scéniques, alors que les personnages sont de purs fantoches censés incarner un corps spécifique (le corps enseignant, le corps administratif, la classe et les parents d’élèves). Le film orchestre un crescendo de la malveillance, utilise les problématiques du système scolaire allemand comme autant de retournements rythmés par l’accélération musicale des cordes ; il élabore un thriller paranoïaque sur le dos de sa protagoniste dont il montre la descente aux Enfers avec complaisance, lui refusant l’ambiguïté par la lucidité artificielle qu’elle atteste en permanence. À la fois scénariste et réalisateur, İlker Çatak feint de s’intéresser à l’humain pour, malgré lui, le broyer dans une mécanique froide ; et rappeler que lui-même est issu de l’immigration ne légitime en rien sa démarche et ne saurait conférer une quelconque plus-value à cette œuvre schématique et simpliste, quoique parfaitement exécutée et interprétée.

 

 

 

 

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