CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2347 

 

 

n°2347
 
" Le récidiviste "

( Straight time )

 

(1978)-(Am)-(1h54)  -      Policier, Drame  

 

Réal. :     Ulu  Grosbard   

 

 

Acteurs:  D.Hoffman, T.Russell, G.Busey  ...

 

Synopsis

 

 

Max Dembo est un ancien braqueur qui obtient une libération conditionnelle après 6 ans en prison. Bien qu'il soit déterminé à tourner la page sur son passé et gagner honnêtement sa vie, son contrôleur judiciaire lui met une telle pression sur le dos qu'il finit un jour par craquer... Il prévoit de dévaliser une bijouterie !

 

 
  Critiques Presse 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un excellent exemple de ce que le cinéma américain des années 70 réussissait le mieux : le portrait de l'identité en crise. Cette chronique d'un truand qui échoue à se réintégrer et replonge est avant tout le miroir d'une société en plein questionnement et rongée par la désillusion (post-vietnam, post-watergate). Figure emblématique de ce cinéma déflationniste et ambigu, le truand interprété par Dustin Hoffman, opaque et marqué par la fatalité. La mise en scène de Grosbard est sobre, à hauteur d'homme, toujours juste. Le scénario d'Edward Bunker apporte son poids de réalisme, parfaitement servi par l'interprétation d'Hoffman et de tous les seconds rôles (Harry Dean Stanton est comme toujours époustouflant). La force du film (et de cette époque cinématographique) est de trouver dans la radiographie d'une société en crise le souffle d'un romanesque crépusculaire.

L'une des scènes les plus rèalistes de "Straight Time", est celle du cambriolage d'une banque (plutôt zen finalement). Les deux raisons de ce rèalisme sont Edward Bunker et Dustin Hoffman! Bunker a passè la plupart de sa vie en prison pour cambriolage, contrefaçon et possession de drogue! Dans ce film, il avait quelque chose à dire, histoire de sauver quelque chose du naufrage de sa vie...et s'en sortir grâce à l'ècriture! "Straight Time" est inspiré du premier roman qu'il a écrit dans une cellule de prison! C'est donc pour cela qu'il a créé l'histoire fictive de Max Dembo, inspirè de sa vie de cambrioleur et de condamnè qui tentait de se racheter une conduite en sortant de San Quentin! Ayant passè des mois avec Bunker, entre autres, pour comprendre, pour pouvoir devenir Max Dembo, Dustin Hoffman est une fois de plus exceptionnel! il en a vraiment saisi l'essence sans perdre le sens de lui-même! il faut également souligner un excellent casting de premier plan dont M. Emmet Walsh, Harry Dean Stanton (immense dans les scènes de hold-up) et la sublime Theresa Russell dans le rôle de la petite amie, prête à quitter sa vie rangée (décidément, cette actrice est à tomber par terre dans chacune de ses prestations). Témoignant d'une grande sensibilité, le film est d'une rare intensité (les braquages dont d'une grande authenticité) et doit beaucoup à son interprète principal Dustin Hoffman...

Dans un rôle un peu inhabituel pour lui, braqueur au bord de la crise de nerf, Dustin Hoffman est crédible à 100 % notamment quand il est avec son contrôleur de conditionnelle, la tension est palpable. Le film dans son ensemble est assez bien réalisé et les autres acteurs sont impeccables mais évidemment c'est pas du film grand spectacle.

Dustin Hoffman incarne un looser pathétique qui après 6 ans de taule replonge dans la seule activité qu'il sache faire, entre braquage et vol foireux il essayerait de faire son chemin. Beau film qui se veut proche d'une certaine réalité comme l'étaient certains films des années 70 (je pense à L'Epouvantail), Le Récidiviste est aussi un film qui laisse une belle place à ses acteurs, Dustin Hoffman grand acteur est vraiment excellent dans la peau de Max Dembo, personnage pas réellement attachant mais comme c'est le protagoniste principal du film on a envie qu'il s'en sorte.

Le film de Looser ultime des années 70. Plus que L'Epouvantail ou Junnio Bonner : c'est une réussite totale. Dustin Hoffmann (impressionnant et bien dégouté de l'Amérique et des rêves chimériques du pays de l'oncle SAM). Stenton, Busey et la petite Theresa sont formidables aussi. Amateurs de cols pelles à tarte et moustache énorme made in 70 = ce film est pour vous. Un très beau film. Un must des années 70. P.S : le film devait être le 1er d'Hoffmann. Il réalisa un trés grand nombre de scènes. 

 

Hoffman en malfrat. Bon. Cela fonctionne, rien à redire. On s'y serait attendu, l'acteur donnant toujours le meilleur de lui-même presque jusqu'à diriger le film (il s'est finalement résigné à engager un régisseur). Le scénario n'est pas le point fort mais il a quelque chose de vrai qui fait qu'on s'y accroche volontiers. Il est simplement dommage qu'aucune profondeur ne se cache derrière les pages du script ; on devine que le criminel devient un récidiviste pour s'être fait harceler par les autorités pendant sa liberté conditionnelle, mais le film a le tort de ne pas insister sur cette ironie, ce qui la fait ressortir toute bête et simplette. Même chose en ce qui concerne l'escalade : on devine là encore qu'elle est horriblement inévitable sans que l'accent soit mis sur ces ennuyeux paradoxes judiciaires. Et puis certains personnages phares - M. Emmet Walsh en parfait contrôleur vicieux de conditionnelle ? - disparaissent tout à coup, comme oublié par les auteurs. D'autant plus un gâchis que l'oeuvre est déjà captivante de bout en bout pour ce qu'elle est. On aurait juste pu en tirer un chef-d'oeuvre, à peu de choses près. 

Après "Marathon Man" et "Les Hommes du Président", on retrouve le grand Dustin Hoffman dans le rôle d'un ex-taulard qui veut réellement reprendre une vie normale : trouver un boulot et vivre décemment. Mais cela ne se passe pas comme prévu et, victime d'une injustice, il bascule de nouveau du mauvais côté. Dustin Hoffman crève l'écran avec cette veste jaune mais il en faut davantage pour en faire un bon film. Là, le rythme est assez mou pendant une grosse partie du temps puis, on est assez surpris de la tournure que prennent les choses. On ne s'y attend pas forcément mais Hoffman se révèle être un vrai truand. Les scènes de braquage sont vraiment bien réalisées. A noter les apparitions des pères et fils Busey (Gary et Jake), Kathy Bates (déjà vue dans "Misery" notamment) et un bon Harry Dean Stanton.

 

Petit polar sans grande originalité, "Straight Time" rejoue l'éternelle histoire du type voulant bien faire mais qui replonge dans ses activités criminelles et convoque tous les personnages secondaires propres au genre (la femme amoureuse, l'associé loyal, l'ex-ami coupable d'une trahison fatale) sans les rendre singuliers. Le maigre intérêt que comporte le film réside dans l'interprétation de Dustin Hoffman, impressionnant par sa manière de jouer un contrôle sans cesse menacé par un caractère impulsif et bouillonnant. Il est dommage que son jeu nuancé ne soit pas soutenu par un scénario qui se révèle totalement balisé et par une mise en scène quelconque, sans aucune fulgurance. On aurait au moins aimé dire de "Straight Time" qu'il est un bon "film d'artisan" mais le pragmatisme de son montage est à peine un atout, masqué par la pluralité de stéréotypes tranquillement affichés.

Une bonne idée de film mais pas assez creusé. Un ex taulard devient honnête puis récidive suite à une insupportable et injustifiable pression de son contrôleur judiciaire. Il n'est même pas poursuivi à partir du moment où il échappe à son contrôleur. Peu probable. Même les cambriolages qu'il fait ne sont pas prudents. Le scénario est facile, sans prise de tête et on sent bien la pression lors des cambriolages. Mais le film aurai pu aller tellement plus loin !

 

 

 

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