CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2346 

 

 

n°2346
 
" Storia di vacanze "

 

 

(2020)-(It)-(1h40)  -      Drame   

 

Réal. :     Fabio et Damiano  d'Innocenzo   

 

 

Acteurs:  E.Germano, B.Chichiarelli, L.Musella ...

 

Synopsis

 

 

La chaleur de l'été annonce les vacances prochaines pour les familles de cette paisible banlieue pavillonnaire des environs de Rome. Des familles joyeuses, qui parviennent à créer l'illusion de vraies vacances malgré leurs faibles moyens. Des familles normales. Enfin presque. Car leurs enfants vont bientôt pulvériser le fragile vernis des apparences…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Culturopoing.com    Sud Ouest      Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Là se trouve la très belle idée des frères d’Innocenzo : faire des enfants ceux qui, dans le même temps, observent, subissent et tentent d’envisager un moyen d’enrayer le fonctionnement vicié de leur lieu de fausse vie, aussi apocalyptique soit-il.

Un film terrible et splendide.

Dans Storia di vacanze, les faits divers prennent la forme d’un conte : il en résulte un film repoussant et captivant à la fois.

Une fable morbide, dérangeante mais jamais condescendante ou misérabiliste.

Ce curieux film, maîtrisé dans sa mise en scène mais complaisant dans sa noirceur, s’intéresse au mal qui germe à bas bruit dans la banalité et la tristesse névrotique du monde adulte, pour se transmettre tel un virus. Attention, soleil trompeur !

Héritiers sans humour de Todd Solondz, les frères D’Innocenzo ont une patte qui griffe moins qu’elle ne s’use vite.

Ce film choral, voyeur et cruel, dénonce les violences domestiques et la perte de l'innocence mais pêche par sa narration décousue et elliptique, sa mise en scène à distance et son rythme lent si bien qu'on n'éprouve aucune empathie.

Si Storia di Vacanze exprime un fort ressentiment à l'égard de la cellule familiale, c'est aussi une énième parodie de la classe moyenne qui souligne à gros trait les petites et grandes lâchetés de notre mode de vie.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La famille n est plus le refuge et le lieu de réconfort pour affronter le monde extérieur Plus de futur pour ces enfants dont les parents sont dérangés... drame réel. Parfois qq longueurs mais ça reste une belle réalisation du nouveau cinéma italien qui a aussi quelque chose à dire

Loin d'être un conte de fée, Storia di vacanze est un film troublant, sublimement mis en scène, qui nous transporte dans un monde déshumanisé. Un portrait sombre de notre monde contemporain, qui fait néanmoins réfléchir...

 

Attention, avertissement, ce film est un drame qui cache son jeu.... Sans en avoir l'air il nous conduit à la noirceur....Par petites touches, au gré des dialogues innocents, dans les jeux des enfants, va naitre le sordide....Au fond il est habilement "construit"????Les enjeux qu'il développe sont ceux de la famille italienne, mais peut on généraliser à partir de trois couples plus ou moins laxistes.....Peut être que le sujet est l'éducation ? Peut être qu'il est l'amour, ? peut être encore la puberté ? Peut être est il l'école....Rien n'est approfondi, mais tout est suggéré....Le film a un petit côté malsain dans les relations enfants, adultes, mais aussi enfants, enfants, qui fait que la fin peut paraitre logique au fond....Pendant un long moment, le film ne part dans aucune direction ,laissant le spectateur perplexe, voire ennuyé....Mais c'est un jeu de mise en scène au fond, de scénario qui ne veut pas se montrer...Film ambigu, donc, Film malsain peut être......A réserver aux gens curieux plutôt, car on peut n'y "rien" trouver suivant son humeur...A vous de voir

Après un Frères de sang de bonne tenue même si un peu aride, Storia di vacanze montre qu’il faut bien suivre les frères D’Innocenzo. Dans ce nouveau fil ils décrivent sans aucune concession une petite classe moyenne dans un environnement pavillonnaire. Tout ce petit monde des adultes oscille entre le médiocre et l’abject. Il ne faut donc pas s’étonner si les enfants sont « particuliers ». Le pessimisme et la noirceur de l’ensemble en rebuteront plus d’un, pourtant Storia di vacanze est , à l’évidence, un film à voir et même prometteur.

"Storia di vacanze" est une curiosité, une "chose" qui se regarde d'un air parfois incrédule, parfois envoûté. Une mise en scène qui bouleverse les sens, au point où chaque narration apporte son lot d'inconnu. Au final, farce ou génie ? La boussole du cinéphile est démagnétisée.

Un ovni cinématographique , difficile à classer . En tout cas un film rare , iconoclaste , anticonformiste, dérangeant ,presque surréaliste, un peu barré , il faut le dire , comme on ne pourrait certainement pas en voir dans le cinéma français . On retrouve parfois une peu la folie d'un certain cinéma belge . Cela commence par un narrateur qui retrouve un journal perdu d'une période de vacances dans la banlieue romaine . Nous ailons suivre un groupe de voisins dans une sorte de lotissement populaire ,et surtout leurs enfants respectifs . Ils sont tous hors-sol, dingos et surtout très pervers , un peu obsédés sexuels. Un jeune couple de 11 ans qui ne pense qu'à vouloir essayer de faire l'amour , une jeune femme enceinte qui baigne des biscuits au sein de son lait maternel pour les donner à un petit voisin boutonneux, d'autres petits pervers qui veulent jouer à papa- man. Il y a un professeur qui enseigne à ses élèves comment fabriquer des bombes. Et puis il y a les parents , tout aussi obsédés , loufoques , violents, qui martyrisent parfois ces mêmes enfants . On ne comprend pas trop le message ,et on ne sait d'ailleurs pas si il y en un . Mais on est souvent sous les charme, très surpris , par des séquences risquées et culottées . On s'ennuie parfois aussi. Masi ces deux frères , réalisateurs italiens sont certainement à suivre de près.

 

Deuxième film des frères D'Innocenzo, "Favolacce" est un film étrange et difficile à cerner. Il s'agit d'un conte se déroulant dans une banlieue où vivent plusieurs familles. Un petit quartier tranquille en apparence sauf qu'il n'y fait pas bon vivre notamment pour les enfants qui ont envie de se barrer de là. On peut se demander si c'est la chaleur qui tape sur le système des adultes, mais le comportement de ces derniers laisse parfois sans voix. Une violence psychologique et parfois physique difficile à expliquer. Alors que la maison doit être un refuge, c'est tout l'inverse qui se passe et cela oblige les enfants à élaborer des plans parfois surprenants. On peut parfois voir des horreurs sans que cela nous touche et c'est ce qui arrive ici. Tout est gratuit et sans explication. Il y a beaucoup de personnages, de sous-histoires et l'ensemble manque de liant. Des scènes n'ont aucun sens et certaines sont grotesques. C'est un film vraiment particulier, mais qui ne m'a pas marqué malgré les scènes auxquelles on peut assister.

Il faut bien avouer que Favolacce est un long-métrage assez déplaisant et peut-être encore davantage parce que c'est l'intention de ses auteurs, les frères D'Innocenzo, de nous confronter à des personnages médiocres (pour ce qui est des adultes) et frustrés. Le tout sous le regard d'enfants qui ne sont pas non plus des innocents, loin de là. Ces frères réalisateurs ne sont pas les Coen et leur souci d'observation m'est pas nuancé d'humour loin de là mais plutôt d'une certaine suffisance vis-à-vis de protagonistes pour lesquels ils ne manifestent pas la moindre empathie. Cela serait supportable avec une narration forte mais le film est davantage constitué d'une accumulation de saynètes qui tendent à accroître la tension et surtout le malaise jusqu'à une conclusion outrée sur le plan dramatique qui ne contribue pas à rendre le jugement plus amène. Le côté sociologique de la chose ne manquerait pas de piquant s'il était un peu moins chargé, quelque part par exemple entre le cinéma de Solondz ou l'univers du romancier australien Christos Tsiolkas (La gifle). On n'a rien contre la méchanceté, voire la cruauté, mais elles sont d'autant plus pertinentes quand elles s'accompagnent d'ironie et de malice. Rien de tout cela dans Favolacce qui n'a d'autre but que de susciter l'inconfort devant des individus affreux, sales et méchants.

 

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA